ON NE BAT PAS EN RETRAITE !
Les attaques contre la retraite se multiplient depuis des années. « Réformes » après « réformes », les retraités vivent de moins en moins bien avec leurs pensions, les salariés, les jeunes se demandent s'il y aura pour eux une vie après la vie professionnelle. Du « travailler plus pour gagner plus » de Nicolas Sarkozy ne reste plus que « travailler plus », les heures supplémentaires, le dimanche, le lundi de pentecôte, les 35h dans le collimateur et maintenant la retraite à 62, 65 et pourquoi pas 70 ans ? Malheureusement, Martine Aubry au nom du Parti socialiste et Daniel Cohn-Bendit viennent de céder en ouvrant cette possibilité. Une
« première » inadmissible à gauche.
C'est quoi le problème ?
Le système de retraite par répartition en France consiste à faire payer les générations actives pour financer les pensions des personnes à la retraite. Cette solidarité inter-générationnelle, construite depuis 70 ans, est un remarquable symbole de notre système social. Avec l’augmentation de l’espérance de vie, et les départs massifs à la retraite de la génération du baby boom, la question du financement des retraites se pose. Il existe plusieurs manières de résoudre le problème.
Les fausses solutions de la droite et du MEDEF
Depuis maintenant de longues années, la droite veut nous faire croire qu'il n'y a que trois solutions:
1- réduire le niveau des pensions;
2- augmenter les cotisations.
3- repousser l'âge de la retraite.
Tout cela en allégeant les charges patronales, c'est à dire, entre autres, leur participation à la retraite de toutes et tous. Résultat, on vit moins bien et déjà la prolongation des études, la généralisation des emplois précaires et l'accès tardif à un emploi stable, se traduisent souvent en fin de carrière par l'impossibilité d'atteindre les 160 trimestres validés à 60 ans. Ces mesures, outre qu’elles constituent une régression sociale jamais vue dans notre pays, ne sont en aucun cas des solutions. Il est malheureux de voir le Parti socialiste leur emboîter le pas, en déclarant par la voix de Martine Aubry « qu'on va aller très certainement vers un âge légal de départ à la retraite à 61 ou 62 ans.».
Des propositions pour financer les retraites
Les véritables pistes de financement des retraites sont à trouver ailleurs. Mais pour cela, il faut avoir le courage de s’attaquer au capitalisme financier et d’affronter ceux qui le servent ou en profitent.
Depuis 30 ans, les salariés français ont augmenté leur productivité, et donc la richesse produite par notre pays, d’une manière considérable. Ils sont, avec les américains, les travailleurs les plus productifs de la planète. Malheureusement tous ces gains de productivité, toute cette richesse supplémentaire produite ont été captés, détournés vers la finance aux profits des actionnaires et des fonds spéculatifs.
L’une des premières pistes pour financer les retraites passe par imposer, au patronat, de taxer le capital. Particulièrement la finance qui ne participe pas ajourd'hui à la solidarité nationale. Au contraire, elle la détruit.
Le second moyen de financement des retraites consiste à avoir le courage de supprimer les 30 milliards d’exonération de cotisations sociales dont bénéficient les entreprises. Ces cadeaux au patronat n’ont créé, ni sauvé aucun emploi, pire ils ont permis aux entreprises de mobiliser des capitaux pour les exporter afin de financer leurs délocalisations. Ces 30 milliards permettraient de boucher largement le déficit de la branche retraite de la sécurité sociale qui était de 7,7 milliards en 2009.
Le troisième moyen pour assurer la pérennité de notre système de retraite par répartition consisterait à prendre toute les mesures nécessaires pour assurer le plein emploi et de bons salaires: instauration d’un système de sécurité-emploi-formation, mesures de protection contre le libre échange sauvage pour encourager la convergence des modèles sociaux vers le haut, dévaluation de l’Euro face au dollar. La véritable cause des déficits actuels des caisses de retraite est le produit du défaut de cotisations sociales dû au chômage de masse et au blocage des salaires.
Voilà des propositions qui permettraient de :
● Restaurer le droit pour tous à la retraite pleine et entière à 60 ans avec 37,5 annuités.
● Donner le droit au départ anticipé à partir de 55 ans pour celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt et/ou ont été astreints à des travaux pénibles.
● Prendre en compte pour le calcul de la retraite des années d'études et de formation à partir de 18 ans.
Ce sont ces avancées que doit porter toute la gauche, en soutien des mobilisations sociales, dans le échéances électorales et dans les institutions.
http://www.pcf.fr/IMG/pdf/tract_retraites-2.pdf
relayé par Francis