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LE PIGEON BLEU
27 mai 2011

Des israéliens appellent à la reconnaissance d'un Etat palestinien

 

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Pour la reconnaissance d'un Etat palestinien

  Le centre communautaire laïc juif (CCLJ) salue l’initiative prise par les personnalités israéliennes pour la reconnaissance d’un Etat palestinien sur base des frontières de 1967. Partageant l’analyse des rédacteurs de ce texte, le CCLJ en appelle à tous ceux qui sont attachés à l’existence d’Israël comme Etat juif et démocratique à soutenir cette initiative.

 

Nous, citoyennes et citoyens d’Israël, appelons la population à soutenir la reconnaissance d’un Etat palestinien démocratique comme condition pour mettre un terme au conflit et parvenir à des accords acceptés sur base des frontières de 1967.

 

La reconnaissance d’un tel Etat palestinien est d’un intérêt vital pour Israël. Elle seule garantira la résolution de ce conflit par le biais de négociations sur des frontières définitives, avec possibilité d’échanges limités de territoires. Ceci répond à l’essentiel des besoins de sécurité d’Israël.

 

La reconnaissance d’un Etat palestinien sur base des frontières de 1967 est  d’un intérêt vital pour Israël.

 

Le succès de la mise en œuvre des accords exige deux leaderships, israélien et palestinien, qui se reconnaissent mutuellement, optent pour la paix et s'engagent pleinement dans ce processus.C'est le seul moyen d’éviter un dangereux isolement d’Israël dans le monde.

 

Seule cette politique permettra à Israël de maîtriser son destin et sa sécurité. Elle seule permettra aux développements politiques ultérieurs de se produire avec l’accord d’Israël de façon à garantir sa sécurité. Toute autre politique de la part d’Israël contredit les fondements du sionisme. Elle met en danger l’Etat lui-même et le peuple juif dans le monde.

 

Nous, soussignés, appelons donc toute personne éprise de paix et de liberté et toutes les nations à saluer la déclaration d'indépendance palestinienne, à aider et àagir pour encourager les citoyens des deux Etats à maintenir entre eux la paix sur base des frontières de 1967 et des accords passés.

 

La fin de l'occupation est une condition fondamentale pour la libération des deux peuples, le respect de la déclaration d'indépendance d'Israël et l'indépendance de l'Etat d'Israël lui-même.

 

Larry Abramson; Maj Gen (Ret.) Avraham Adan (“Bren”),ex commandant du Corps des Blindés; Prof. Chaim Adler, lauréat du Prix Israël; Prof. Joseph Agassi Gila; Almagor-Agmon, lauréat du Prix Israël; Brig Gen (Ret.), Dr. Yitzhak Arad,ex président du Centre Yad Vashem; Col (Ret.) As’ad As’ad, ex membre de la Knesset, Likoud; Brig Gen (Ret.) Menachem Aviram, ex commandant de brigade parachutiste et du Collège d’état-major des FDI; Collette Avital, ex consul à New York; Avner Azulai, ex agent du Mossad; Prof. Elie Barnavi, ex ambassadeur en France; Brig Gen (Ret.) Mordechai Bar-On, ex Chef officier d’instruction; Ilan Baruch, ex ambassadeur en Afrique du Sud; Prof. Yehuda Bauer, ex directeur du Centre Yad Vashem et lauréat du Prix Israël; Prof. Haim Ben-Shahar, ex président de l’Université de Tel Aviv, fondateur de l’Institut israélien pour la Démocratie; Adv. Michael Ben Yair, ex Procureur général; Prof. Menachem Brinker, lauréat du Prix Israël; Prof. Judith Buber Agassi; Prof. Naomi Chazan; Col (Ret.) Ran Cohen, ex ministre du Commerce et de l’Industrie; Maj Gen (Ret) Nehemiah Dagan, exChef officier d’instruction; Dr. Yossi Dahan, Yael Dayan, ex membre de la Knesset; Brig Gen (Ret.) Prof. Eran Dolev; Prof. Yehuda Elkana, ex président de l’Université pour l’Europe centrale; Brig Gen (Ret.) Yitzchak Elron; Prof. Yaron Ezrahi, titulaire du Prix de la Société des Sciences politiques; Yona Fischer, lauréat du Prix Israël; Ari Folman, lauréat du Golden Globe; Prof. Yitzhak Galnoor, ex commissaire du Service civil; Prof. Haim Ganz; Maj Gen (Ret.) Shlomo Gazit, ex chef du Renseignement militaire, président de l’Agence juive et président de l’Université Ben Gourion; Yair Garbuz, lauréat du Prix Emet; Moshe Gershuni, lauréat du Prix Israël; Maj Gen (Ret.) Yosef Geva, ex OC Central Command;Prof. Galia Golan; Prof. Amiram Goldblum; Prof. Hanoch Gutfreund, ex président de l’Université hébraïque de Jérusalem; Adv. Shlomo Gur, ex Directeur général du ministère de la Justice; Prof. David Harel, lauréat du Prix Israël et du Prix Emet; Dr. Shmuel Harlap, president de Colmobil Limited; Yoram Kaniuk, lauréat du Prix Sapir; Dani Karavan, lauréat du Prix Israël; Prof. Elihu Katz, lauréat du Prix Israël; Col (Ret.) Paul Kedar, ex consul à New York; Prof. Yehoshua Kolodny, lauréat du Prix Israël; Maj Gen (Ret.) Amos Lapidot, ex commandant de la Force aérienne israélienne; Alex Levac, lauréat du Prix Israël; Dr. Alon Liel, ex Directeur général du ministère des Affaires étrangères; Brig Gen (Ret.) Asher Levy, Maj Gen (Ret) Zeev Livneh, fondateur du Home Front Command, Ram Loevy, lauréat du Prix Israël; Prof. Avishai Margalit, lauréat du Prix Israël et du Prix Emet; Hanna Maron, lauréat du Prix Israël; Maj Gen (Ret.) Menachem Maron (Mendy), ex commandant de Collèges militaires; Sami Michael, lauréat du Prix Emet; Ohad Naharin, lauréat du Prix Israël et du Prix Emet; Nachik Navot, ex Directeur adjoint du Mossad; Prof. Jad Ne’eman, lauréat du Prix Israël; Amoz Oz, lauréat du Prix Israël; Brig Gen (Ret.) Ilan Paz; Prof. Dov Pekelman; Maj Gen (Ret.) Dr. Elad Peled, ex commandant du Collège de Sécurité nationale et Directeur général du ministère de l’Education; Prof. Itamar Procaccia, lauréat du Prix Israël; Sefi Rachlevsky, auteur et expert en théologie hébraïque; Prof. Eliezer Rafaeli, premier président de l’Université de Haïfa; Prof. Sheizaf Rafaeli, Doyen de l’Ecole de Management, Université de Haïfa; Brig Gen (Ret.) Giora Ram, ex commandant adjoint de la Force aérienne israélienne; Prof. Gabi Salomon, lauréat du Prix Israël; Adv. Talia Sasson, ex senior State Advocacy official;Dr. Aliza Savir, Directeur adjoint du Centre Peres pour la Paix; Prof. Hillel Schocken; Prof. Alice Shalvi, lauréat du Prix Israël; Maj Gen (Ret.) Nathan Sharoni, président du Conseil pour la Paix et la Sécurité; Prof. Aliza Shenhar, president du Collège de la Vallée de Jezréel; Prof. David Shulman, lauréat du Prix Emet; Joshua Sobol,lauréat du Theater Award; Prof. Zeev Sternhell, lauréat du Prix Israël; Prof. Carlo Strenger; Prof. Zeev Tadmor, ex president du Technion, lauréat du Prix Emet; David Tartakover, lauréat du Prix Israël; Dan Tsur, lauréat du Prix Israël; Prof. Zeev Tzahor, président du Collège Sapir; Micha Ullman, lauréat du Prix Israël; Lia van Leer, lauréat du Prix Israël; Prof. Menahem Yaari, lauréat du Prix Israël, président émérite de l’Académie des Sciences et des Sciences humaines d’Israël; Maj Gen (Ret.) Aviezer Yaari, ex commandant de Collèges militaires; Dalia Yairi; Prof. Yossi Yonah; Prof. Yirmiyahu Yovel,lauréat du Prix Israël.

 

 

 

Transmis par Pedro

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Suivant une dépêche deRIA Novosti au jour le jour<br /> <br /> Débats<br /> [G]Obama troque le Moyen-Orient contre un second mandat[/G]<br /> <br /> <br /> <br /> Cette semaine, le site anglophone international Project Syndicate publiait un article de Christopher Hill, diplomate et chercheur américain, sur les bévues commises par Washington dans des pays arabes. L’auteur se montre pessimiste quant aux perspectives du règlement au Moyen-Orient, en particulier parce que "l’arrivée de l’année de l’élection présidentielle aux Etats-Unis crée des obstacles pour la relance du processus de paix."<br /> <br /> Il est difficile de ne pas souscrire à l’opinion de M. Hill, ancien secrétaire d'Etat adjoint américain et diplomate expérimenté. En effet, l’examen des derniers événements aux Etats-Unis montre que le problème palestinien et même les relations américano-israéliennes sont pratiquement devenus une monnaie de change dans la lutte pour le pouvoir en Amérique.<br /> <br /> Barack Obama, qui se comporte comme un joueur d’échecs aguerri, a joué un véritable gambit contre les lobbyistes pro-israéliens en les persuadant de lui accorder leur soutien dans la lutte qui vient de démarrer pour la Maison blanche.<br /> <br /> Le président des Etats-Unis ne dissimule nullement son intention de briguer un second mandat en 2012. Il semblait encore en janvier, février et mars 2011 que les positions de Barack Obama faiblissaient. Son parti avait perdu en automne les élections de mi-mandat au Congrès, et les républicains s’étaient retrouvés en avec entre les mains un puissant levier d’influence sur la politique de la Maison blanche, obtenant, en fait, le contrôle du budget fédéral. Cependant la contre-offensive acharnée lancée en avril par Barack Obama, lui a permis de "regagner" pratiquement toutes les positions précédemment perdues.<br /> <br /> Ainsi, par exemple, le démarrage en force de la campagne présidentielle a rendu pratiquement impossible l’avancement de candidatures autres que celle de Barack Obama lui-même par le parti démocrate, et les changements programmés au sein du ministère américain de la Défense assureront aux compagnons de lutte du président en exercice le contrôle des commandes publiques des matériels de guerre. Et par la même occasion, la résolution du problème du financement de la campagne électorale de Barack Obama grâce aux moyens des entreprises du complexe militaro-industriel américain. Enfin, l’élimination d’Oussama Ben Laden, tombée à point nommé, a également aidé le chef de l’Etat à gagner des points supplémentaires.<br /> <br /> En ce qui concerne le Moyen-Orient, le soutien du lobby puissant pro-israélien est une condition sine qua non pour tout président des Etats-Unis modernes qui brigue un second mandat. Ce lobby est en mesure de permettre à un candidat de bénéficier de dividendes politiques et financiers importants.<br /> <br /> Il est à noter que Barack Obama, considéré tout récemment encore comme indécis et timoré, s’est montré ferme et agressif envers ce lobby. On peut dire qu’il ne s’est pas présenté en tant que solliciteur mais qu’il a exigé le soutien des lobbyistes, étant en position de force après avoir réalisé une stratégie simple mais efficace.<br /> <br /> Rappelons que le 19 mai dernier le président américain a déclaré qu’Israël devrait réintégrer ses frontières d’avant la guerre de 1967. Certes, la déclaration stipulait la nécessité d’un "échange des territoires" mutuellement concerté afin de fixer des frontières plus sûres et reconnues [par la communauté internationale]. Toutefois, le service des relations publiques de Barack Obama a fait tout son possible pour mettre en avant le chiffre 1967 dans la déclaration présidentielle. Le fait est que jamais auparavant, un président des Etats-Unis n’a évoqué, avec une telle précision, cette date historique et les frontières concernées.<br /> <br /> Juste après l’attaque informationnelle surprise, qui a laissé perplexe le milieu américain et international des experts (ces derniers se demandaient si la déclaration présidentielle était un premier pas dans la voie de l’élaboration d’une nouvelle stratégie des Etats-Unis au Moyen-Orient ou juste un geste tactique à l’intention des pays arabes), la Maison blanche a procédé à une série de négociations officieuses et fulgurantes mais extrêmement serrées avec des membres du lobby pro-israélien aux Etats-Unis et avec les milieux d’affaires respectifs.<br /> <br /> Selon une source proche de l’administration de Barack Obama, la déclaration pratiquement neutre du président américain a été transformée en un ultimatum exigeant le soutien des forces mentionnées lors de l’élection de 2012. Qui plus est, les négociateurs agissant au nom du président ne laissaient pas le temps de la réflexion à leurs partenaires.<br /> <br /> Il faut reconnaître que la Maison blanche a pleinement profité du handicap de ses partenaires aux négociations dû à une dépendance excessive d’Israël vis-à-vis des Etats-Unis sur l’échiquier mondial. En cas de refus du lobby pro-israélien d’accorder son soutien au président en exercice, on peut seulement se perdre en conjectures sur ses futures démarches au Moyen-Orient d’ici janvier 2013 (date du départ éventuel de Barack Obama en cas d'échec à l’élection). Le respect des intérêts d’Israël ne paraissait pas du tout assuré. Aussi les participants aux négociations à huis clos ont-ils rapidement trouvé un langage commun.<br /> <br /> La conclusion d’un accord entre les partenaires a été confirmée par l’intervention du 22 mai dernier de Barack Obama devant le Comité américano-israélien pour les relations publiques. Le président en exercice a fait un discours ostensiblement pro-israélien, à l'opposé, en fait, de sa déclaration faite deux jours auparavant. Il a notamment été promis à Israël de maintenir sa "supériorité militaire qualitative" sur les voisins arabes, et les journalistes ont été accusés d’avoir mal interprété la déclaration présidentielle relative aux frontières de 1967.<br /> <br /> Autrement dit, après avoir été compromis pendant deux jours, le statut quo des relations américano-israéliennes a été rétabli, et Barack Obama a fait un pas de plus vers son second mandat. C’est ainsi que le règlement au Moyen-Orient a mérité le pronostic pessimiste de Christopher Hill.<br /> <br /> Relais Roger[Héééhooo]
R
------ Message transféré<br /> De : SERGE <br /> Date : Wed, 1 Jun 2011 12:27:13 +0100 (BST)<br /> À : "yoav. shemer" <br /> Objet : Lettre à Gaza la douleur.<br /> <br /> <br /> MERCI DE FAIRE TOURNER<br /> <br /> <br /> <br /> Le texte qui suit est donné au Député de Seine Maritime Jean-Paul Lecoq, pour être transmis aux palestiniens lors de sa participation à la flottille de la paix.<br /> <br /> Serge Grossvak<br /> <br /> Relais Roger[Héééhooo]<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Lettre à Gaza la douleur.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Hommes, femmes, enfants, je pense à vous dans votre enfermement, dans votre souffrance. De loin, de très loin, j'entends ces bombes qui font de vous des martyrs. Je sais ces enfants qui meurent, ces corps qui carbonisent sous le phosphore. Et cette injustice, cette insupportable injustice dans le silence volontaire de ce monde.<br /> <br /> <br /> <br /> Je suis juif, et ce que je sais me déchire le cœur. Je suis juif d'une autre âme que ceux qui envoient leurs enfants vous opprimer, vous spolier. Bien sûr, c'est dans votre chair que vous souffrez et moi simplement dans mon âme. Bien sûr, je n'ai que mes mots à vous offrir et à jeter à la face de vos bourreaux. Et je ne sais si je vous écris pour vous soulager ou pour soulager ma conscience. Puisque je suis juif, c'est en mon nom que l'on vous tue, que mes cousins vous écrasent, vous chassent. Que cette jeunesse est faite soldatesque.<br /> <br /> <br /> <br /> A vous qui subissez tant de cruauté j'éprouve le désir de vous livrer mon histoire, cette histoire qui aujourd'hui mène à votre souffrance et qui pourtant fut un cri d'humanité à ses racines. Je vous livre cette histoire pour que cette expérience douloureuse devienne la richesse de tous, une force de résistance contre les haines qui montent. Pour que la paix profonde revienne à l'horizon.<br /> <br /> <br /> <br /> C'est une longue, très longue histoire, faite de minorité en des temps où ce qui unissait les hommes n'était pas la citoyenneté mais l'origine. En ce temps encore peu lointain, il y avait des ghettos, des stetl' et des pogroms. En ces temps peu lointains, à chaque crise les colères étaient tournées vers les juifs pour servir d’exutoire. Et cela a duré, duré... Jusqu'à ce que s'invente l'idée de république et d'égalité.<br /> <br /> <br /> <br /> Mais la facile recette antisémite servira encore et toujours, pour désigner un coupable à la défaite, pour camoufler les échecs sociaux d'un pays parti à l'assaut du ciel, et surtout pour accomplir la folie barbare du nazisme. Et le désespoir a envahi nombre de cœurs juifs. Pas tous. Certains, dont mon père, ont gardé chevillé au corps l'idée d'un monde d'égalité et de respect de tous. L'idée que chacun, fort et fier de son origine, contribue à un progrès d'humanité où tous les humains sont humains. Où la différence ne fait pas guerre mais personnalité. Où le monde se civilise pour sortir de « l'homme loup pour l'homme ».<br /> <br /> <br /> <br /> Il serait injuste de prétendre que ceux qui ont fait le choix du refuge dans un pays, le choix du sionisme, étaient l'exact opposé de ces idéaux humains. Derrière l'idée d'un renfermement entre soi, ethnique, subsistait une volonté d'égalité et de fraternité. Il n'est que de voir les enthousiasmes des kibboutz, les rêves d'un pays fraternel et uni. C'était les premiers temps. Cela ne gomme en rien les actes commis à l'encontre des habitants de Palestine, les injustices et les violences de la Nakba. Cela donne simplement à comprendre et prendre la mesure pour vaincre l'état de guerre. Et je ne sais comment, aujourd'hui, ces sionistes sincères et idéalistes peuvent supporter ces divisions sociales, d'origines et ethniques qui s'étendent en Israël. Et comment supportent-ils ces propos racistes lors de manifestations de groupes israéliens. Et ce ministre aux propos exterminateurs digne de nos pires oppresseurs. Et cet assassinat d'un chef de l’État après une campagne médiatique haineuse. Et ce ghetto Gaza écho de nos souffrances historiques. Et ce refus de reconnaissance de l’État de la Palestine sur les frontières de 67. Et puis ce symbole miroir : nos survivants des camps d'extermination si mal respectés et mis en misère. Quelle trahison des fondateurs ! Comment peuvent ils admettre cela, laisser se perpétrer cette folie sanglante et laisser déraper leur société qui se fascise ?<br /> <br /> <br /> <br /> Quelle horreur jetée sur les sépultures de nos ancêtres, sur la promesse des survivants des camps de la mort.<br /> <br /> <br /> <br /> Amis palestiniens, les camps de la mort nazi font parti de notre culture commune. A dessein, je n'use pas du mot hébreux « Shoah ». Ce crime immense, immonde, n'appartient pas aux seuls juifs, même s'ils en fournirent de loin le plus grand nombre de martyrs. Dans ce crime exceptionnel, l'ordre étatique qui devait protéger les hommes de leurs explosions de violences a fonctionné en démon exterminateur. Cette leçon appartient à tous les humains, pour s'en garantir partout et à l'égard de tous. Les leçons de l'horreur font parti du patrimoine commun de l'humanité. Malgré ce que vous subissez si cruellement et si injustement, je voudrais que nous gardions ensemble cette mémoire. Il serait tout aussi grave et nocif si une division se faisait avec ceux qui le nient et ceux qui se l’accaparent. L'accaparer conduit à en dénier la portée universelle. S'y enfermer est amener à bâtir une vision pathologique du monde où tout être différent est perçu en menace. C'est fournir une victoire posthume aux sauvages nazis.<br /> <br /> <br /> <br /> Amis palestiniens, il m'est venu de vous parler de mon histoire alors qu'initialement je voulais simplement vous faire parvenir un message de courage et d'espoir en l'avenir. Mais que pouvais je dire de votre situation sans que ce soit une compassion ? Que je suis juif et que j'ai déchiré ce voile jeté dessus ma face par des dirigeants nationalistes. Que j'ai dégagé mes yeux des lunettes du racisme et de la haine et que je vois cette honte qui se répète sans fin. Que je sais qu'à Gaza 1 habitant sur 1000 a été massacré lors de « plomb durci », que 5 sur 1000 ont été blessés sans même disposer des moyens de soins suffisants. Je sais que des hommes de plomb, en plus des bombes, vous imposent un blocus jusqu'à la confiture (sans doute faites vous des armes avec), pour écraser votre humanité et faire de vous des asservis.<br /> <br /> <br /> <br /> Amis palestiniens, s'il m'est venu de vous livrer mes sentiments si personnels c'est que je pense à l'avenir. Et dans cet avenir il n'est pas de camp israélien contre palestinien, mais le rassemblement de la justice contre la barbarie. Contre la guerre et la barbarie récurrentes au long de l'histoire, pas à pas les humains ont imaginé de la justice et du droit. Ils ont imaginé qu'il fallait sortir de la politique de la force et de l'oppression pour progresser vers une justice. Ce que vous subissez dans votre chair constitue en plus un déni de 2 siècles de difficiles avancées pour la justice. Le quasi silence international, la paralysie de l'ONU par une hyper puissance, jettent à la poubelle l’espérance constructive d'un monde libéré des guerres et ouvrent toutes grandes les portes des haines déchaînées. Que de désastres s'étalent et s'annoncent sous nos yeux dans une insouciance coupable.<br /> <br /> <br /> <br /> Amis palestiniens, l'unité retrouvée qui se dessine entre vous me redonne espoir. L'avancée de la reconnaissance de votre pays dans les frontières intégrales de 67 ouvre une nouvelle porte pour que la paix arrive. Rien n'est sûr, rien n'est gagné, mais nous n'avons d'autre choix que l'optimisme et le devoir de nous engager tous, de toutes nos petites forces pour qu'elles fassent fleuve. Et que demain, demain enfin, le pays de Palestine vive comme tout pays de cette terre, aux côtés d'un pays d’Israël qui aura su se refonder en donnant à tous ses citoyens l'égalité. Et demain, demain, que justice soit faite et que le tribunal soit réuni pour juger de ceux qui ont décidé de ces guerres, libérant les esprits des rages guerrières.<br /> <br /> <br /> <br /> Amis palestiniens, je fais le rêve du jour où nous célébrerons ensemble tout à la fois les états israéliens et palestiniens. Je fais le rêve du jour où nous commémorerons tout à la fois les souffrances juives et palestiniennes. Ensemble, un jour, demain, vite, vite, nous et nos enfants envahirons les rues. Ensemble nous y clamerons notre solidarité. Une solidarité pour un peuple oppressé en un quelconque lieu de la planète. Ensemble, nous serons humains parmi les humains.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Pour tout contact : serge_grossvak@yahoo.fr (vous pouvez participer à la diffusion de cette lettre, participer à l'émergence d'un mouvement d'expression « Juif autrement »)
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