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LE PIGEON BLEU
16 octobre 2007

QU’ILS SONT JOUEURS CES PATRONS !

Mise en cause de GAUTHIER-SAUVAGNAC une des éminences du MEDEF, scandale des initiés d’EADS, réforme pour la dépénalisation du droit des affaires, etc. En ce moment on est « à fond dedans », comme disent les gamins !

RICHES_2 Après les 90 millions d’euros confisqués par les « gros porteurs » d’EADS, on apprend que ce seraient plus de 20 millions d’euros qui auraient transités par les mains douces et blanches de l’aimable président de l’UIMM-MEDEF pour « fluidifier les relations sociales dans les entreprises de la métallurgie » depuis 2000. On parle d’un « matelas de plusieurs centaines de millions d’euros prélevés par le MEDEF sur le dos des entreprises pour financer ses trafics d’influences. La caisse noire en question aurait été mise en route dans la foulée des événements de mai 1968. On le voit, le patronat réfléchit et tire des leçons. Ah, si les salariés faisaient la même démarche en faveur de la confédération syndicale qui les défend le mieux depuis 1895, la partie de bras de fer serait moins déséquilibrée ! Quoiqu’il en soit on mesure que l’argent coule à flot dans certains milieux, tandis qu’il est si difficile de satisfaire les modestes revendications de ceux qui produisent les richesses de la Nation.

Cet argent, donc sert à la fois à soutenir les organisations syndicales « jaunes » et à soutenir les entreprises qui résistent aux mouvements sociaux et jouent leur pourrissement…

On peut lire des choses intéressantes, dans l’article de Paule MASSON intitulé « Dans les entreprises de la métallurgie, tout est caché », paru dans L’Humanité du 10 octobre 2007.

« On se demande comment sont financés les syndicats, mais se demande-t-on d’où proviennent les ressources des organisations patronales ? Je peux vous dire que les comptes de l’UIMM sont moins transparents que les nôtres. Dans les entreprises de la métallurgie, tout est caché. Ni les salariés, ni les syndicats ne sont mis au courant de ce qui est versé à l’UIMM » déclare Anna POISSY, trésorière de la Fédération CGT de la métallurgie.

Evidemment, c’est une faille dans laquelle se sont engouffrés les barons de l’économie : « Régis par la loi de 1884, les syndicats (NDLA : des salariés et du patronat) ne sont légalement pas tenus à la transparence financière ».

Le résultat c’est que l’on découvre que plus de 20 millions d’euros en liquide ont transité sans explication par les mains de Denis GAUTHIER-SAUVAGNAC, pour des opérations occultes. On présume que « des enveloppes serviraient à « acheter » des signatures syndicales au bas des accords d’entreprise ou de branches. Dans la métallurgie, FO, premier signataire d’accords, est implicitement visé par ces accusations »… Dominique GILLIER, Secrétaire général de la fédération des mines et de la métallurgie CFDT regrette aussi une ambiance qui « ternit l’image des partenaires sociaux »…

Outre que l’expression « partenaires sociaux » ne correspond pas à la réalité pour la CGT mais bien plutôt celle d’  « interlocuteurs sociaux » (lorsque le débat est possible), Daniel PELLET-ROBERT responsable du secteur revendicatif à la CGT métallurgie fait remarquer qu’ « au moment où Nicolas SARKOZY veut blanchir le monde des affaires, nous sommes faces à deux histoires qui brassent des sommes astronomiques, celles des fonds occultes de l’UIMM et le délit d’initiés en cours chez EADS »…

Il est temps d’intervenir dans la gestion en réorientant les sommes colossales créées par le travail vers la satisfaction des besoins sociaux au détriment de la confiscation privée des profits. Le 18 octobre, ce sera l’un des enjeux de la journée d’action initiée par la CGT !

NOSE DE CHAMPAGNE.

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Commentaires
F
Transparence<br /> Les Echos rapportent aujourd’hui que l'UIMM disposerait d'un "trésor de guerre" de plusieurs centaines de millions d'euros, alimenté notamment par une caisse de solidarité antigrève ("Epim") constituée à la suite des événements de mai 1968 et évaluée aujourd'hui à 160 millions d'euros.<br /> Madame Parisot à affirmé que – bien évidemment – elle ignorait tout de cette affaire…<br /> [Img]:url://storage.canalblog.com/12/33/341809/18104561.jpg [/Img]<br /> … et qu’elle allait faire en sorte que son mouvement modifie ses statuts pour renforcer la "transparence financière".<br /> <br /> Un autre perquisitionné, D. Dewavrin, ancien président de l'UIMM, a assuré que "les retraits en espèces ne sont pas des infractions" et que "ces sommes n'ont absolument rien d'occulte, ce n'est pas de l'argent sale".<br /> <br /> Voilà le patronat « décomplexé » !<br /> <br /> Certes, les méthodes sont plus raffinées: il y a 30 ans, le patronat armait les nervis du pseudo-syndicat CFT (Pierre Maître, ouvrier gréviste aux Verreries Mécaniques Champenoises, assassiné le 5 juin 1977 : cf. http://www.humanite.fr/2007-06-04_Politique_L-assassin-etait-chez-Citroen ) .<br /> <br /> Aujourd’hui on harcèle les salariés jusqu’à les pousser au suicide ; sur leur quota de formation, on leur fait suivre des stages organisés par des psys dans le but de mieux gérer les situations litigieuses… et prévenir les conflits sociaux ;<br /> <br /> On ne néglige pas pour autant de financer les syndicats toujours prêts à la collaboration…<br /> <br /> Face à ces agissements, il y a un risque que l’indignation des salariés débouche sur une démotivation (« tous pourris.. ») et conduise à se détourner davantage des syndicats.<br /> <br /> Sans doute pouvons-nous œuvrer pour que, au contraire, grandisse l’exigence de justice, de transparence, de démocratie et de lutte sans compromission.
A
qui dit mieux !!!les salopards !!!
C
[I]Je me permets de rattacher à cet article un commentaire publié hier par Claude.<br /> Francis.[/I]<br /> __________________________________________________<br /> <br /> L'UIMM s'explique, pour la première fois, juste avant le conseil exécutif du Medef, lundi 15 octobre, où le sort de son président, Denis Gautier-Sauvagnac devrait être évoqué. <br /> <br /> Dans un entretien au Monde, Daniel Dewavrin, qui présida de 1999 à 2006 l'Union des industries et des métiers de la métallurgie et aujourd'hui président d'honneur de la fédération patronale, convient que les retraits en liquide ont toujours existé. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Ceyrac : des retraits "dans la continuité historique de l'UIMM" <br /> François Ceyrac, ancien président de l'UIMM et du CNPF, aujourd'hui âgé de 95ans, dans une lettre adressée le 6 octobre à Denis Gautier-Sauvagnac, confirme que les retraits en liquide ont toujours existé.<br /> <br /> "Mon cher Denis, Je voudrais vous témoigner de ma sympathie et de ma solidarité dans ces pénibles circonstances. Je suis bien placé pour savoir que les actions que l'on vous reproche, consistant à donner des aides en espèces à divers partenaires dans la vie sociale sont dans la continuité historique de l'UIMM dans sa mission de recherche du dialogue social.<br /> <br /> Je voudrais aussi vous assurer de la totale confiance que j'ai dans la lucidité et dans l'intégrité avec lesquelles vous gérez les responsabilités qui vous sont conférées. De tout cœur, je souhaite la réussite de votre action. Vous êtes dans le droit fil de l'UIMM et je suis fier de vous. Fidèlement et affectueusement" Deux autres présidents, Arnaud Leenhardt (1992-1999) et Daniel Dewavrin, (1999-2006) se sont associé par lettre du 11 octobre aux propos de François Ceyrac. Ils indiquent qu'il est "incontestable que les différentes opérations en espèces sur les comptes de l'Union sont bien antérieures à vos prises de fonction de délégué général en 1994".<br /> <br /> [-] fermer <br /> <br /> <br /> <br /> Avec François Ceyrac, ancien président de l'UIMM (1969-1973) et du CNPF et Arnaud Leenhardt, président de l'Union patronale de 1992 à 1999, il réaffirme son soutien à M. Gautier-Sauvagnac.<br /> <br /> S'il assure que ces fonds proviennent de contributions volontaires et légales d'entreprises membres de l'UIMM, Daniel Dewavrin indique que ces versements avaient pour but de "fluidifier les relations sociales".[bon ok][Bravo] <br /> <br /> A ce jour, au moins 17 millions d'euros ont été identifiés par la brigade financière et le parquet de Paris a ouvert une enquête préliminaire. <br /> <br /> Que savez-vous de ces retraits en liquide ? <br /> Avant toute chose, les anciens présidents de l'UIMM, François Ceyrac, Arnaud Leenhardt et moi-même, nous confirmons notre totale confiance en Denis Gautier-Sauvagnac. A un moment où cette institution fait l'objet d'accusations graves, mais qui nous apparaissent infondées, je voudrais rétablir la vérité.<br /> <br /> Ce que l'on prétend découvrir aujourd'hui, n'est pas un mystère pour tout le monde, c'est même assez largement connu. Ce qui frappe l'opinion publique, j'en ai pleinement conscience, c'est l'importance des sommes en jeu. A ma connaissance, il s'agit de retraits de l'ordre de 17 millions d'euros, soit environ 2 millions d'euros par an.<br /> <br /> D'où proviennent ces fonds ? <br /> <br /> <br /> Cet argent est constitué par des cotisations volontaires et supplémentaires, il ne s'agit en aucun cas des cotisations annuelles des adhérents. Au-delà de leurs cotisations normales, ces adhérents, uniquement des entreprises, versaient d'autres cotisations, dûment déclarées – et pas en espèces – sur un compte bancaire, pour contribuer à la mission de l'UIMM. Ces sommes n'ont absolument rien d'occulte, ce n'est pas de l'argent sale, et les retraits eux-mêmes n'ont rien non plus d'occulte.<br /> <br /> Les contributeurs étaient-ils des constructeurs automobiles pour l'essentiel ? <br /> <br /> <br /> Pas pour l'essentiel, n'importe quel adhérent pouvait contribuer. Faurecia que j'ai eu le privilège de présider pendant des années, a été l'un d'entre-eux.<br /> <br /> Ces retraits de 2 millions d'euros par an existent-ils depuis la fondation de l'UIMM, en 1901 ? <br /> <br /> <br /> On peut penser qu'autrefois, c'était même beaucoup plus. Je voudrais d'abord rappeler que retirer de l'argent d'un compte qui vous appartient, même en espèces, n'est en rien illicite. Par ailleurs, il n'y a pas d'obligation comptable pour l'UIMM qui est une organisation syndicale, soumise à la loi Waldeck-Rousseau de 1884. [Héééhooo]<br /> <br /> <br /> Cette loi a pour objet d'assurer l'indépendance des organisations syndicales. Nous sommes donc dans un cadre juridique délibérément souple et peu contraignant, ce qui nous permet de conclure très clairement que ces retraits en espèces ne sont pas des infractions.<br /> <br /> Il est clair qu'il s'agit d'un système, lié au fonctionnement de l'UIMM en particulier et à la liberté syndicale en général. Ce n'est donc en rien une question de personne, M. Gautier-Sauvagnac n'est pas celui qui a mis en place ce système, cela existait bien avant lui.[Ange] <br /> <br /> <br /> Personne ne remet en cause l'intégrité personnelle de Denis Gautier-Sauvagnac. J'en suis intimement convaincu. Si j'avais eu le moindre doute, en tant que président, j'aurai immédiatement tiré les conséquences. Le bureau de l'UIMM lui a d'ailleurs renouvelé sa confiance dès le début de l'affaire. Enfin, statutairement, ces retraits entrent tout à fait dans les missions et dans l'objet social de l'UIMM.<br /> <br /> Vous-même, étiez-vous au courant et avez-vous retiré de l'argent en liquide ? <br /> <br /> <br /> Ces opérations sont réalisées dans un cadre institutionnel dans lequel le président n'a d'ailleurs pas la signature. Je n'avais donc pas à intervenir. Mais comme tous mes prédécesseurs, j'étais en parfaite symbiose avec le délégué général.<br /> <br /> M. Gautier-Sauvagnac a indiqué que cet argent servait à "fluidifier les relations sociales"… <br /> <br /> <br /> Je ne peux que confirmer ses termes. Mais dans l'état actuel du dossier, des explications précises seront réservées aux enquêteurs. Je le répète, en aucune manière, Denis Gautier-Sauvagnac n'en a tiré un profit personnel.[c est bon]<br /> <br /> Cet argent était-il destiné aux syndicats ? <br /> <br /> <br /> Comme je viens de vous le dire, l'emploi de ces fonds était fait dans le respect de l'objet social de l'UIMM.<br /> <br /> Il est clair que les temps ont changé, ces pratiques doivent donc cesser. Les organisations syndicales doivent aussi changer, c'est la voie dans laquelle l'Union s'est engagée.<br /> <br /> Denis Gautier-Sauvagnac travaille à un plan d'adaptation de l'UIMM qu'il présentera dans les prochaines semaines. Nous sommes par ailleurs partisans d'une réforme de la loi de 1884 pour assurer la transparence de la vie sociale.<br /> <br /> Faut-il réformer le financement des syndicats comme il a fallu repenser le financement des partis politiques ? <br /> <br /> <br /> A titre personnel, c'est ma conviction.<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Propos recueillis par Franck Johannès et Elise Vincent <br /> <br /> A titre personnel , si j'etais enqueteur , j'irais par exemple chez EADS pour verifier les comptes de "l'entente" ( FO+CFTC+CGC)<br /> <br /> claude .
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