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LE PIGEON BLEU
15 septembre 2008

TEL QUEL! Une dépêche de "Reuter"

Dimanche noir pour les banques américaines

Par Dan Wilchins et Jennifer Ablan

NEW YORK (Reuters) - L'ensemble du système financier américain est menacé d'une nouvelle secousse grave après un "dimanche noir" qui a vu Lehman Brothers déposer son bilan, Bank of America mettre la main sur Merrill Lynch et la Réserve fédérale ouvrir encore le robinet des liquidités pour tenter de limiter les dégâts.

Les Bourses européennes ont ouvert en forte baisse alors que le dollar cédait du terrain et que Wall Street s'annonçait en repli de plus de 3%. Parallèlement, les marchés obligataires et l'or étaient en hausse, jouant leur rôle de valeur refuge.

Dans le but d'éviter une nouvelle contagion de la crise, dix grandes banques internationales ont créé un fonds d'urgence de 70 milliards de dollars (49 milliards d'euros), dans lequel chacune d'entre elles pourra puiser en cas de besoin urgent.

Mais les investisseurs s'interrogent déjà sur l'identité de la prochaine victime de l'effet domino, et le nom de l'assureur American International Group (AIG) est le plus souvent cité. La presse rapporte qu'AIG a demandé des liquidités en urgence à la Fed.

L'enchaînement des événements montre que Wall Street et les autorités américaines semblent résolues à procéder au "grand nettoyage" du secteur rendu nécessaire par la crise du crédit et de l'immobilier.

"Le système financier américain se rend compte que les plaques tectoniques qui constituent ses fondations sont en train de bouger comme jamais auparavant", résume Peter Kenny, directeur général de la société de gestion Knight Equity Markets à New York. "Nous sommes à l'aube d'un nouveau monde financier".

"RISQUE DE TSUNAMI"

Lehman Brothers, placée dimanche sous la protection du Chapitre 11 de la loi sur les faillites, est la plus importante faillite de Wall Street depuis le scandale du spécialiste des "junk bonds" Drexel Burnham Lambert en 1990.

"Il y a un risque de tsunami immédiat lié au débouclage des positions sur les dérivés et les swap du côté des courtiers, des fonds spéculatifs et des acheteurs en général", estime Bill Gross, responsable des investissements de Pacific Investment Management (Pimco).

La disparition de Lehman et le rachat de Merrill interviennent six mois après la chute de Bear Stearns, racheté en urgence mi-mars par JPMorgan Chase & Co. Les trois sociétés figuraient auparavant parmi les cinq premières banques d'investissement du pays.

Les événements se sont précipités dimanche après l'échec des discussions orchestrées par la Fed et le Trésor américain pour essayer de sauver Lehman, efforts ruinés par le retrait du britannique Barclays, le repreneur le plus probable.

Quelques heures plus tard, Bank of America annonçait le rachat de Merrill Lynch pour l'équivalent de 50 milliards de dollars.

Parallèlement, le New York Times rapportait qu'AIG, ex-première capitalisation boursière mondiale du secteur de l'assurance, avait approché la Fed en vue de trouver 40 milliards de dollars de financements à court terme.

La banque centrale a annoncé pour sa part une série de mesures destinées à apaiser les marchés: outre l'élargissement de la gamme de collatéraux acceptés en échange de liquidités, la banque centrale va augmenter les montants de bons du Trésor alloués dans le cadre de ses adjudications classiques.

WASHINGTON NE VEUT PLUS FINANCER UN SAUVETAGE

"Le fait même qu'ils soient forcés d'agir ainsi et la possibilité de mesures supplémentaires traduit l'ampleur et la gravité des difficultés dans lesquelles le système est plongé", souligne V. Anantha Nageswaran, de la banque suisse Julius Baer à Singapour.

Cette crise trouve son origine dans la chute du marché immobilier et la dégradation rapide et forte de celui du crédit. Lehman s'est ainsi effondrée sous le poids des actifs à risque ou "toxiques", liés principalement à l'immobilier résidentiel ou commercial, dont la valeur a chuté.

L'un des déclencheurs des événements du week-end a été la fermeté du secrétaire au Trésor, Henry Paulson, opposé à ce que des fonds publics soient engagés dans un sauvetage de Lehman.

L'absence de telles garanties publiques est l'une des raisons du retrait de Barclays, a expliqué une source proche du dossier.

Auparavant, l'administration Bush s'était déjà engagée dans le sauvetage de Bear Stearns et plus récemment dans celui des géants du refinancement de crédits Fannie Mae et Freddie Mac. Elle ne voulait visiblement pas se voir accusée de "nationaliser les pertes" et de prendre des risques excessifs en renflouant un établissement financier de plus.

Paulson - lui-même ancien dirigeant de la banque Goldman Sachs - a toutefois participé pendant tout le week-end à la recherche d'un repreneur pour Lehman. Et il a encouragé la création du fonds d'urgence mis en place par les banques.

Pour tenter de limiter les dégâts, la Securities and Exchange Commission (SEC), l'autorité des marchés financiers américains, pourrait maintenant prendre des mesures limitant les ventes à découvert. Reste à savoir si ces mesures suffiront à contenir les répercussions des dernières secousses.

"Tous ceux qui ont des actifs toxiques et qui n'ont pas encore achevé leur confession feraient mieux de le faire maintenant", souligne Matt McCormick, gérant de Bahl & Gaynor Investment Counsel, pour qui "Lehman a tenté de nier la réalité jusqu'à l'issue fatale."

La chute de Lehman et le rachat de Merrill devraient toutefois avoir des conséquences lourdes sur l'emploi à Wall Street. Selon certaines estimations, le secteur financier a déjà procédé à 100.000 suppression d'emplois et 50.000 autres pourraient s'annoncer maintenant.

Version française Marc Angrand

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Commentaires
F
[G][I]Dexia : un parachute doré[/I][/G]<br /> Le président du directoire de la banque franco-belge Dexia, qui vient d’être sauvée de la faillite, pourrait toucher une indemnité de départ de 3,7 millions d’euros, selon les termes de son contrat cité dans le rapport annuel de la banque.<br /> <br /> "En cas de résiliation par Dexia du contrat" qui le lie à la banque, Axel Miller peut prétendre "à une indemnité égale aux rémunérations fixes et variables et autres avantages correspondant à une période de 24 mois", soit deux ans de salaire, indique ce rapport annuel.<br /> <br /> M. Miller a touché une rémunération fixe de 825.000 euros en 2007 à laquelle s’ajoute une rémunération variable de 1.039.500 euros, selon ce même rapport annuel.<br /> <br /> Il toucherait donc 3,73 millions d’euros si les termes de ce contrat s’appliquaient.<br /> <br /> Dexia n’était pas immédiatement disponible pour confirmer cette information.<br /> <br /> Axel Miller a dit mardi soir à la télévision belge RTBF qu’il était contre les parachutes dorés quand les patrons ont démérité. "[I]Mais en ce qui me concerne, je n’ai pas démérité et personne ne m’a dit que j’ai démérité[/I]", a-t-il ajouté.<br /> [I]lu dans www.humanite.fr/Dexia-parachute-dore [/I]<br /> <br /> Aux dernières nouvelles le gouvernement "[I]s'en est ému[/I]" et le CDC, actionnaire, voterait contre...<br /> <br /> Voici la franche rigolade de l'enfoiré cynique :<br /> http://laposte.lci.fr/infos/economie/conjoncture/0,,4108048-VU5WX0lEIDQ0OQ==,00-le-fou-rire-du-patron-de-dexia-sur-son-parachute-dore-.html <br /> <br /> http://www.dailymotion.com/video/xai0z_merci-patrons
M
[Img]:url://www.imagerun.info/img010/vlnglb5j5um4ub16.jpg[/Img]
F
Pourquoi pas... J'avais pensé à un autre qualificatif...[houuuuu]<br /> http://www.dailymotion.com/video/x2eroq_salope-par-patrick-devedjian_news
M
[G]La Bourse de Paris a lâché 5,04% ![/G]<br /> <br /> [Img]:url://www.imagerun.info/img010/oka3v3vqy4ydqlcs.jpg[/Img]<br /> <br /> [holalala]
M
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080928/video/vfr-sgolne-royal-au-znith-de-paris-3837155.html<br /> [mdr]
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