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LE PIGEON BLEU
1 octobre 2008

Les dernières de Colombie

Une O.N.G. dénonce des opérations paramilitaires en Colombie contre des afro-colombiens

La Commission Inter-ecclésiastique de Justice et de Paix ( CIJP) a adressé le 22 septembre un courrier aux autorités colombiennes dénonçant les opérations militaires anti-rebelles menées avec des paramilitaires dans la zone de Buenaventura. Selon la Commission, les victimes de ces opérations sont les afro-colombiens qui ont fait de ces quartiers une expression de leur identité socio-culturelle depuis plus de 40 ans où ils s’y sont implantés.

"Aujourd’hui, les opérations militaires, sous couvert de lutte contre la guérilla des FARC-EP, ont provoqué des déplacements et le déracinement de ces populations afro-colombiennes et représentent une nouvelle illustration du retour des abus de pouvoir officiels, de la logique de "la fin justifie les moyens", au mépris des principes élémentaires d’un Etat de droit".

Pendant ces opérations, les troupes régulières investissent les maisons en accusant les afro-colombiens d’être des soutiens de la guérilla.

Dans cette lettre, la CIJP dénonce le drame terrible vécu par les familles de disparus à Buenaventura, qui doivent affronter l’absence de toute réelle volonté de mener une enquête sérieuse sur les faits dénoncés par les populations afro-colombiennes : "Selon les médias locaux, plus de 400 cas de disparitions ont été recensés entre 2006 et 2008 : 46 cas en 2006, 182 cas en 2007 et rien qu’entre le 1er janvier et le 1er septembre 2008, on dénombre déjà 130 disparitions signalées. Les mêmes sources indiquent un chiffre de 230 morts violentes".

La Commission déplore que ces populations déplacées ne fassent que venir grossir les files d’attentes de la survie et de l’exclusion qui n’attendent plus rien du gouvernement colombien, qui se refuse à les enregistrer et à les reconnaître, mais se limite à leur indiquer de quelle façon remplir les formulaires nécessaires pour pouvoir bénéficier d’aides partielles.

"Il est grave que tel soit le visage de la sécurité dite ‘démocratique’, puisqu’il fait ressurgir un récent passé, reconnu à plusieurs occasions par Heber Veloza" (ancien chef des Autodéfenses Unies de Colombie (AUC) – paramilitaires d’extrême-droite – aujourd’hui sous les verrous, ndt).

"Un passé récent qui signifie justifier l’illégalité par la loi pour mener une persécution systématique envers les populations afro colombiennes sous prétexte de lutter contre la guérilla des FARC", ajoutent-ils.

"Nous vous appelons par la présente à mettre en œuvre de façon urgente des mesures immédiates en vue de prévenir tout nouveau déplacement forcé de population ainsi que des instructions correctives claires à la force publique afin qu’elle s’affranchisse et se démarque de toute pratique illégale dans ses opérations contre les insurgés ", concluent-ils.

Adital –

http://www.adital.com.br/site/noticia.asp?lang=ES&cod=35218

traduction Pedro DA NOBREGA

3_IX_2007_046

ALTERCOM

Un sénateur dénonce : L'armée colombienne a exécuté 100 civils pour présenter à la presse des 'guérilleros' morts au combat

ARGENPRESS
(Spécial pour ALTERCOM)

Le sénateur colombien Gustavo Petro a dénoncé aujourd'hui l'exécution par des membres de l'Armée d'au moins 100 personnes, ces dernières années, dans le but de les présenter à la presse comme des guérilleros morts au combat.

Petro, membre du parti d'opposition de gauche Polo Democrático Alternativo (PDA), a fait cette dénonciation pendant une séance du Sénat consacrée à l'analyse d'un scandale touchant l'Armée, qui aurait monté des opérations contre la guérilla. Le sénateur a affirmé détenir des informations selon lesquelles, depuis 1998, des opérations militaires auraient fait au moins 100 victimes.

Selon le sénateur, ces irrégularités sont le résultat de la politique de l'État qui mesure l'efficacité de la lutte contre les groupes de guérilleros au nombre de victimes, ce qui pousse les militaires à afficher des 'résultats positifs' au travers de 'mécanismes pervers'.

Le sénateur a déclaré avoir écouté une conversation interceptée entre un capitaine de l'Armée et un membre des groupes paramilitaires, dans laquelle ils conviennent de l'assassinat de deux paysans du village central de Viotá, revêtus ensuite de tenues de camouflage les faisant passer devant la presse pour des guérilleros.

La séance du Sénat avait été programmée pour analyser la prétendue participation de deux officiers de l'Armée à un attentat à l'explosif, survenu le 31 juillet dernier à Bogotá, qui a fait un mort et 22 blessés, dont 21 militaires.

De même, les militaires seraient impliqués dans le montage d'opérations au cours desquelles des explosifs auraient été saisis, dans le but apparent d'obtenir la reconnaissance du gouvernement et de toucher les récompenses offertes à ceux qui aident à prévenir des attaques terroristes.

Le scandale a commencé lorsque le commandant de l'Armée, le général Mario Montoya, a déclaré, il y a quelques jours, qu'une enquête interne avait révélé cette probable irrégularité.

L'attaque aux explosifs et les saisies ultérieures ont été présentées par l'Armée comme la preuve d'une campagne de la guérilla des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) pour saboter la prise de fonction du président Alvaro Uribe qui, le 7 août, a entamé son second mandat de quatre ans.

Cependant, Uribe a déclaré par la suite que le Procureur n'avait trouvé aucune preuve compromettant les militaires, de sorte que ceux-ci poursuivent leurs tâches habituelles.

Le ministre de la Défense, Juan Manual Santos, cité par le Sénat pendant le débat de ce mardi, a soutenu que la campagne terroriste a été menée par les FARC et que les deux militaires effectuaient des tâches de renseignement.

La seule personne arrêtée à cette occasion est l'ancienne membre des FARC, Lidia Alape, alias 'Jessica', qui a collaboré avec les militaires à des travaux de renseignement, selon des médias locaux.

Cependant, le directeur du Parti Libéral d'opposition, l'ancien président colombien César Gaviria, a exhorté le gouvernement à éclaircir les raisons pour lesquelles cette femme est détenue si, comme on l'affirme, elle a aidé les autorités à prévenir d'éventuels actes terroristes des FARC.

Avant de partir pour New York en vue de participer à la 61ème Assemblée Générale des Nations-Unies, Uribe a déclaré qu'il espérait que la justice déterminerait rapidement si les militaires sont coupables ou innocents.

" Au nom de la justice et de l'honneur, que toute la vérité soit faite. S'ils sont coupables, qu'ils soient mis en prison ; s'ils ne sont pas coupables, qu'ils soient déclarés innocents, mais qu'on ne les laisse pas entre deux ", a dit Uribe.

Pour sa part, le sénateur "officialiste" Armando Benedetti a accusé le ministre de la Défense Santos d'être à l'origine du scandale, pour avoir ordonné au commandant de l'Armée de révéler la prétendue responsabilité des militaires et affirmé ensuite qu'il n'y a pas de preuves contre eux.

_________________________
ARGENPRESS
http://www.argenpress.info/

http://www.arlac.be/2006FR/ARMEE%20COLOMBIENNE%20A%20EXECUTE%20100%20CIVILS.htm

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