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LE PIGEON BLEU
13 octobre 2008

La crise financière est bien celle du capitalisme !

crisis

Il y a quelque chose de pathétique à contempler les contorsions auxquelles se livrent dernièrement tous ceux qui n’ont cessé de nous vanter les vertus inégalées de la « libre-concurrence » et la toute-puissance du marché pour essayer de trouver une explication à la crise actuelle sans dévoiler la responsabilité évidente du capitalisme.

Il pourrait même sembler comique de voir les mêmes, qui ont fustigé sans merci depuis de longues années « l’interventionnisme » excessif de l’Etat en criant haro sur les fonctionnaires et les services publics ( ah ! les vilains « monopoles »), trouver parfaitement légitime que l’Etat renationalise des banques et des compagnies d’assurance en perdition pour avoir trop spéculé afin d’éponger leurs pertes !

Il pourrait sembler comique s’il ne s’agissait, après que ces mêmes établissements aient escroqué des millions d’épargnants, après que leurs dirigeants se soient grassement rémunérés, de demander à tous les contribuables et d’abord aux plus modestes de régler l’addition.

Avec à la clé un chantage indécent qui ne dit pas son nom, « L’Etat se doit d’intervenir pour éviter que la faillite ne mette les épargnants sur la paille ! » En clair, ou vous acceptez de payer ou vous perdez votre épargne !

Et de nous expliquer laborieusement que c’est le « mauvais » capitalisme qui est responsable et qu’il suffirait de revenir au « bon » pour en sortir. Comme si la recherche du profit maximum n’était pas la raison d’être même  du capitalisme !

Ceux qui alertent depuis des années sur les dangers de la spéculation financière effrénée menée par le capitalisme encouragée par une mise en concurrence de plus en plus féroce ont été traités d’archaïques par ceux qui feignent aujourd’hui d’en découvrir l’ampleur.

La dérive financière actuelle découle de la nature profonde du capitalisme :

Celle qui justifie qu’une entreprise publique prospère comme AIRBUS, présente, après sa privatisation, un plan de licenciements pour faire monter ses actions en bourse quand le carnet de commandes est rempli pour de longues années.

Celle qui impose, au mépris des engagements publics et officiels, le bradage au privé de services publics reconnus performants comme EDG-GDF pour satisfaire l’appétit démesuré des spéculateurs avec le reniement des missions de service public qui ont fait leur force et expliquent l’attachement des usagers.

Celle qui provoque des marées noires parce que des compagnies pétrolières réalisant des profits colossaux préfèrent faire naviguer des bateaux-poubelles pour toujours gagner plus.

Celle qui fait que l’on en soit réduit à parler de maladies « orphelines » parce que le potentiel marchand représenté par les malades n’est pas estimé suffisamment rémunérateur par les multinationales de la santé.

Celle qui trouve logique d’alimenter des bovins avec des farines animales pour encore gagner plus et s’étonne ensuite de voir les vaches devenir folles !

La nature profonde du capitalisme, c’est la loi du plus fort, la loi de la jungle !

Il y a un certain temps déjà, un auteur très connu écrivait à ce propos :

« Le Capital a horreur de l'absence de profit. Quand il flaire un bénéfice raisonnable, le Capital devient hardi. A 20%, il devient enthousiaste. A 50%, il est téméraire; à 100%, il foule aux pieds toutes les lois humaines et à 300%, il ne recule devant aucun crime. » Il s’appelait Karl MARX !

Voilà qui semble plus que jamais d’actualité !   

Pedro DA NOBREGA

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Commentaires
N
... je n'ai aucun désaccord avec ce que tu dis, Roger. Mais je veux juste te faire remarquer que l'objectif du texte que je soutiens et celui de la BC ne sont pas les mêmes. Notre texte est beaucoup plus court et il est destiné à mobiliser immédiatement sur des idées fondamentales. Celui de la BC vise toute autre chose. Il fait/ou ne fait pas une sorte de bilan qui ne va pas à l'essentiel et qui le masque donc, pour ouvrir sur ce que je considère, moi, comme une ligne révisionniste, susceptible de nouveaux abandons.<br /> <br /> Moi, je suis totalement opposé aux tendances, mais comme je l'ai déjà dit, pour pouvoir se faire entendre, aujourd'hui et depuis un certain temps déjà, dans notre parti, il faut trouver des "supports" communs. Tu n'en es pas là, toi, parce que dans ta région, l'organisation du parti existe encore, et les débats peuvent encore se produire... Ce n'est pas notre cas, ici dans la Marne ! Voilà maintenant 3 ans que je n'ai pas pu participer à la moindre réunion dans ma ville et son agglomération. Il faut faire 35 kilomètres aller et 35 retour si on veut discuter, le soir,etc. Par ailleurs, ce qui se passe dans ma ville (aujourd'hui encore on a entendu longuement les sirènes des véhicules de la police et des pompiers qui sillonaient les rues et les quartiers), depuis les 14 et 15 juin, est totalement passé sous silence dans la fédé et à la région.<br /> Alors, comme Lénine (en plus modeste en ce qui me concerne, rassure-toi!),j'accepte de transiger (contradiction n'est pas impuissance) pour pouvoir faire entendre mes préoccupations: essentiellement conserver à notre parti ce caractère révolutionnaire (qui n'a rien à voir avec "le grand soir"), lui rendre des outils efficaces pour recommencer à travailler à cette transformation sociale à laquelle nous tournons de plus en plus le dos depuis 1976.<br /> <br /> Quant à A. Gérin, je pense que les sentiments qu'on lui prête n'existent pas et qu'il est sincèrement attaché à prendre sa part dans le sauvetage du parti. Faut-il qu'il se taise pour le prouver, avec les conséquences prévisibles pour l'efficacité de la démarche ? Là aussi il y a une contradiction à dépasser... Mais bon...<br /> <br /> Fraternellement,<br /> <br /> NOSE
R
Personnellement, après étude, et en tout quiétude, voici ce que j'ai posté en guise de réponse sur alternativeforge.net:<br /> REPONSE<br /> Sans doute ce texte est-il attrayant, par son coté langage clair direct, sa reprise d'aspects positifs qui ont fait la fierté des communistes, et si le rappel des faits historiques rehaussent certaines périodes, il ne faut pas en gommer d'autres, car sinon l'ensemble risque fort de ne plus présenter « les garanties énoncées sur l'étiquette ». Prenons un exemple relativement récent, lorsque l'on parle de déclin du Parti, différentes tendances partent souvent de 1995, mais ceci est faux , c'est à partir de 1976, qu'il faut parler de recul continu, sans vouloir reprendre année par année l'ensemble des élections nous sommes passés de 22,3% en 1969 à 1,93% en 2008. Il en est de même du nombre d'adhérents environ 650 000 en 1974 et aujourd'hui sans doute 100 000, et la aussi la plus grosse hémorragie se situant à partir de 1976 et s'étalant jusqu'aux années 90. Ne pas aborder la période des abandons qui commence dès 1976 et correspondant à l'eurocommunisme, c'est à dire à un véritable tournant réformiste, son interaction sur le mouvement de libération des peuples, mais aussi sur le mouvement progressiste, et bien sur les pays socialistes et l'URSS et en retour une véritable dérive qui conduira le PCI en « parti démocrate » bipôle de la droite italienne. Cette série d'abandons successifs qui partant de l'idée émise par Berlinguer  « La force progressiste issue de la révolution d'Octobre est définitivement épuisée », reléguant progressivement le marxisme au magasin d'accessoires démodés et par la même occasion le rôle historique de la classe ouvrière, c'est bien après que disparurent les « régimes socialistes » et avec eux un certain rapport de force.<br /> Je pourrais reprendre un autre exemple économique celui ci, en 1974 avec l'avènement de Giscard, notre pays comptait 500 000 chômeurs réels, en 7 ans , l'évolution de la crise globale du capitalisme (que nous avions annoncé dans l'Huma, dés 1971,) a conduit à 1 millions 500 milles demandeurs d'emplois auxquels il convenait d'ajouter 500 000 stages bidon, le chômage X4 en 7 ans en un recul de six points du parti pendant la même période faite de souvent de stratégie à l'emporte pièce....... La période 81/90 pourrait être évoquée et reproduirai des effets accentués, avec le départ de nombreux intellectuels du Parti . L'absence d'analyse sérieuse, dans ce texte, comme d'ailleurs dans la base commune, pose un véritable problème : Comment envisager l'avenir si nous n'avons pas le courage de ce que nous avons été ? CREDIBILITE? <br /> Roger le 10 octobre 2008
C
Je ne conteste nullement Nose qu'il y ai des choses interessante ds cette proposition, mais je ne la signerais pas... <br /> <br /> 1/D'abord la démarche de Gérin de se presenter depuis plusieur mois comme le sauveur supréme m'exaspére et rappelle trop les périodes qui ont couté trés cher au mouvement ouvrier ds la recherche du guide et du sauveur supréme <br /> <br /> 2/ Les pratique de la section du 15 eme de Paris cosignataires de ce texte ressemble a si meprendre a celle d'une secte et leur alliance avec la LCR ds le conflit de l'automne 2007 (régime particulier)ou tte leur force (maigres ...) étaient employer a combattre la CGT et non la politique du pouvoir et des directions de la RATP et de la SNCF sans tenir aucun compte de la réalité du rapport de force ... <br /> Cela m'appelle a une gde méfiance ...<br /> Moi "la veille du matin du grand soir "il y a longtemps que je n'y crois plus ...!!!<br /> Donc j'oeuvrerais avec mes moyens pour que ce qu'il y a d'interessant ds cette contribution entre ds le texte qui sortira du congrés <br /> <br /> Fraternellement <br /> cricri
N
L'actuel Etat Français est une soeur pour le capital en déconfiture...<br /> Sous des gouvernements divers et variés (comme les LF ou LOLF, etc.) on a subi depuis 30 ans la lancinante rengaine du "Trop d'Etat", de "La Concurrence Libre et Non-Faussée" (mais pas non-faussaire), du syllogisme "Nationalisations = irresponsabilité = inefficacité = communisme...", ou "services publics = dette publique"...<br /> <br /> Et que voyons nous aujourd'hui ?<br /> <br /> Un monumental "retournement de conjoncture" comme on dit chez VALLOUREC, qui pourrait bien s'avérer un extraordinaire retournement structurel...<br /> Que de place pour un parti des communistes qui irait partout expliquer les ressorts de cette situation, les ressorts de ce système qui conduit inévitablement à un cycle de plus ample, de plus en plus rapide de crises telle que celle-là ! Que de place pour un parti des communistes qui expliquerait que malgrè tout, ce système est capable d'adaptations toujours plus sophistiquées sur notre dos à tous, sur le dos de la planète, si nous ne nous décidons pas à construire le plus largement possible, l'alternative à ce système inhumain et failli !<br /> Que de place pour un parti des communistes qui organiserait dans les quartiers et les lieux de travail la solidarité et la résistance, pour étayer la construction de cette alternative !<br /> <br /> Mais aussi, que de regrets devant la langue de bois (avec un vocabulaire plus simple et non pas simpliste,) et donc le manque d'efficacité du discours de Marie-Georges Buffet ce matin à France-Inter... Je ne lui jette pas la pierre, mais MGB a trop le souci de se démarquer d'OB par le discours. C'est sur le terrain que nous ferons la différence. Quand OB dit des vérités, c'est sur le terrain qu'il faut le mettre au pieds du mur: dans la gestion du réel !<br /> <br /> C'est pourquoi, bien que çà me gêne un tout petit peu de me retrouver en compagnie de quelques gens qui se distinguent par leur paranoïa et leur agressivité à l'égard des camarades qui ne pensent pas tout à fait comme eux, je suis tout de même satisfait de me retrouver aux côtés de camarades comme Henri Alleg, comme André Gérin, comme Jean-Jacques Karmann, comme Jean-Claude Danglot, etc. et je signe la contribution alternative "Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps". Parce que ce texte, même imparfait, est un honnête compromis qui rappelle la nécessité de construire sur le terrain et non pas du sommet (comme toutes les tentatives du PCF depuis le début des années 80), l'alternative qui nous sortira de l'ornière du capitalisme en crise.<br /> <br /> NOSE
J
Ce qui est inquiétant c'est ce mouvement de panique que certains ont eu en investissant dans l'achat d'un petit coffre-fort pour y planquer leur argent, parce que trop pauvres pour consulter un conseiller fiscaliste, mais trop riches pour les livrets garantis par l'Etat jusqu'à un certain montant.<br /> <br /> En fait, pour n'avoir pas à subir la déculotée de ces messieurs de la finance (ils se sont faits au froc, qu'ils se nettoient tout seuls), il est certain qu'il serait judicieux de retirer nos avoirs sur notre compte bancaire ou postal une fois nos dettes mensuelles payées, et ce tous ensemble et en même temps. <br /> <br /> L'Etat l'a dit, le livret A, le codévi et autres vont servir à torcher le derrière de ces voyoux de la haute, tout en garantissant nos maigres économies à nous gens du peuple (donnant-donnant) eh bien il n'y a plus qu'à se faire mettre des dents en or, ou des incrustations de diamant sur l'émail, comme on peut voir par endroits.<br /> <br /> On n'a pas de pétrole mais on a des idées et Marx est plus que jamais dans le vrai. Attention, c'est tellement vrai que les jeunes umpistes parlent de "faire la révolution", laquelle mystère ? Mais quelle usurpation des mots, des idées et abus de confiance en perspective pour les innocents aux mains vides. [mmm][mdr]
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