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LE PIGEON BLEU
3 décembre 2008

Cela c'est l'EDUCATION..........!

société (un article de l'Humanité du 2 décembre 2008)

Quand les gendarmes traquent la drogue en classe

Éducation. Indignation dans le Gers après l’intervention musclée des forces de l’ordre dans un collège de Marciac.

« Elle n’avait jamais connu pareille violence », souffle Frédéric David. Ce père de famille n’en revient toujours pas. Mercredi 19 novembre, sa fille Zoé, quatorze ans, et ses camarades du petit collège de Marciac (Gers) ont eu droit à une descente de gendarmerie scandaleuse : en pleine classe, avec maîtres-chiens et fouilles au corps… Une opération, menée dans le cadre de la « prévention » contre l’usage de drogue, qui a tourné à l’humiliation pour beaucoup d’élèves.

un récit

accablant

L’affaire n’aurait jamais franchi les murs de cet établissement tranquille sans la présence d’esprit de Frédéric David. C’est en discutant tranquillement avec sa fille, le week-end suivant, que ce père divorcé découvre tout. « Je n’en revenais pas, se rappelle-t-il. Cela me paraissait tellement grave que je lui ai demandé d’écrire son témoignage sur une feuille. » Le récit de sa fille est précis. Et accablant.

Les pandores ont pénétré dans la classe quelques minutes après le début des cours. « Nous allons faire entrer un chien ! Mettez vos mains sur les tables, restez droit, ne le regardez pas ! Quand il mord, ça pique ! », lance un gendarme. L’animal passe dans les rangs, renifle chaque cartable. Les élèves sont tétanisés. La prof, visiblement pas au courant, reste pétrifiée. Le chien s’arrête une première fois devant le sac d’une amie de Zoé. « Le dresseur a claqué des doigts en disant : "Sortez mademoiselle, avec toutes vos affaires !" » Le chien ne bronche pas devant Zoé. Mais les gendarmes la font sortir quand même. Dans le couloir, l’adolescente subit, comme tous les élèves suspectés, une fouille en règle. Elle doit vider son sac par terre, enlever ses chaussures, déplier ses ourlets de pantalon. « On dirait qu’elle n’a pas de hasch mais avec sa tête mieux vaut très bien vérifier ! », aurait dit un gendarme.

Tout y passe… « Elle fouilla alors dans mon soutif et chercha en passant ses mains sur ma culotte ! Les gendarmes n’exprimèrent aucune surprise face à ce geste mais ce ne fut pas mon cas ! Je dis à l’intention de tous "C’est bon arrêtez, je n’ai rien !" » Finalement, Zoé ramasse ses affaires et retourne en classe. « La prof m’a demandé ce qu’ils ont fait. Je lui ai répondu qu’ils nous avaient fouillés. Je me suis assise et j’ai eu du mal à me consacrer aux maths ! » conclut la jeune fille.

Frédéric David a évidemment cherché à joindre le principal du collège. « Il ne m’a jamais rappelé, assure-t-il. Aussi, j’ai décidé de publier le témoignage sur Internet. Il était impensable de ne rien faire. » D’autant que l’affaire n’a rien d’un cas isolé. Le lundi 17 novembre, seize gendarmes, dont deux maîtres-chiens, ont fait irruption de la même manière à l’école des métiers d’Auch-Pavie, toujours dans le Gers. Selon la FCPE locale, qui, avec la FSU, condamne ces agissements, pas moins de vingt-trois opérations de ce type auraient déjà été menées depuis début 2008.

L’inspecteur d’académie, Jean-Marie Louvet, ne le nie pas. Et trouve la polémique « excessive ». « Comme dans tous les départements, il y a une convention entre la police, la gendarmerie, le procureur et l’éducation nationale pour lutter contre le trafic de drogue. Nous agissons pres- que toujours à la demande des proviseurs. » Tout juste concède-t-il que, dans le cas de Marciac, « la préparation en amont de l’intervention n’a pas été suffisante ».

Afin de tenter de calmer l’affaire, l’Inspection académique a annoncé, vendredi dernier, qu’elle allait revoir ses procédures, notamment l’information des élèves. « Mais on ne va pas suspendre ces opérations, ajoute Jean-Marie Louvet. La loi s’applique partout. » De son côté, Frédéric David appelle à un rassemblement vendredi prochain devant le collège de Marciac. Sous ce mot d’ordre : « Oui à la prévention, non à la terrorisation. »

Laurent Mouloud

Faut-il faire un commentaire? Les enfants ont-ils été traumatisés par ces pratiques ? Et si c'est le cas qui est responsable ? L'inspecteur d'académie, le principal du collège complice de ces pratiques , l'enseignant restant statique. Comment peut admettre de tels actes ? le glissement progressif de la démocratie vers une société où l'autoritarisme et le sécuritaire domine ne conduit-il pas vers un régime policier ? C'est vrai nous n'en sommes pas encore à mettre en garde à vue les députés (comme en Grande Bretagne) mais nous progressons, nous en sommes à l'intimidation des journalistes....! Alors ?

Roger


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Commentaires
M
[Img]:url://uploads.imagup.com/07/1229275196_mec poilu.jpg[/Img]<br /> <br /> [Baver][Baver]
F
Dans ce cas, il faut se poser la question de l'usage que l'on peut en faire.<br /> Pour renouer avec le style (nettement plus) innocent :<br /> [Img]:url://storage.canalblog.com/19/43/341809/33583264.jpg[/Img]<br /> [I]source : cf. commentaire de 19h12[/I]
F
[Img]:url://storage.canalblog.com/71/63/341809/33579368.jpg[/Img]<br /> d'après [I]Pomelo sta benone sotto il suo soffione (titre original : Pomelo est bien sous son pissenlit).<br /> Ramona Bàdescu & Benjamin Chaud.<br /> Ed. De Vecchi, Milano.[/I]<br /> Un livre à mettre entre les mains de tous les petits enfants!<br /> (*) : Mais quelle trompe!
R
Ta photographie me semble un peu petite, et les principes même de la porcelaine, n'apparaissent pas, de même l'animal me semble mal défini...<br /> Mais peut être en ces temps de profondes réflexions est-ce moi qui ne sais pas tout voir !<br /> <br /> Roger[mmm][houuuuu][Héééhooo]
M
d'un côté seulement !!!!<br /> <br /> [Oui]
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