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LE PIGEON BLEU
22 février 2009

Guadeloupe : appel du LKP au mouvement ouvrier et démocratique international

Chers camarades, Chers amis,

Comme nous le disions dans notre denier appel du 6 février 09 : « Le patronat et le représentant de l’Etat français jouent le pourrissement du mouvement pour ensuite réprimer ».

Ce qui était prévisible est arrivé. Devant l’entêtement et le mépris de ces derniers le collectif Liannaj Kont Pwofitation, LKP, a appelé, au 28 eme jour de grève, au renforcement les piquets de grève sur le terrain et l’Etat français a réprimé blessant grièvement un dirigeant syndical, d’autres moins grièvement et a procéder à l’arrestation de plus de 70 manifestants dont des responsables syndicaux de LKP.

La population, les travailleurs, les jeunes n’acceptent pas.

Certains élus ont protesté contre cette violence dénoncée par LKP. Les travailleurs, les jeunes, le peuple de Guadeloupe renforcent la mobilisation sur le terrain. Ainsi toutes les personnes arrêtées ont été libérées.

Ainsi, aujourd’hui au 29 eme jour de grève générale, la Guadeloupe est paralysée par des barrages quasiment dans toutes les communes. Des jeunes ont été arrêtés dans la nuit du 16 au 17 février. Cette répression va se poursuivre car l’Etat français a fait venir en renfort plus d’un millier de gendarmes mobiles pour cela et la mobilisation se renforce à l’appel de LKP.

Chers camarades, chers amis,

Au nom de la solidarité ouvrière internationale, au nom de la démocratie nous faisons à nouveau appel à votre soutien. Les travailleurs de Guadeloupe ont le droit de se battre pour leurs légitimes revendications.

ADIM - AFOC – AGPIHM - AKIYO – AN BOUT’AY - ANG - ANKA – ASSE - ASS.AGRICULTEURS DU NORD BASSE-TERRE – ASS.LIBERTE EGALITE JUSTICE - CFTC - CGTG – CNL - COMBAT OUVRIER – COMITE DE L’EAU - CONVENTION POUR UNE GUADELOUPE NOUVELLE – COPAGUA – CSFG - CTU – ESPERANCE ENVIRONNEMENT – FAEN SNCL - FO – FSU – GIE SBT - KAMODJAKA - KAP Gwadloup - LES VERTS - MADICE – MAS KA KLE - MOUVMAN NONM - PCG – SGEP/SNEC/CFTC - SOS B/Terre ENVIRONNEMENT - SPEG - SUD PTT GWA – SUNICAG - SYMPA CFDT - TRAVAYE é PEYIZAN - UDCLCV - UIR CFDT – UNSA - UGTG - UPG - UPLG - UMPG – VOukoum-SNUIPP-ADEIC

Guadeloupe le 17 février 2009

* PS : A Paris, une manifestation de solidarité avec les travailleurs des DOM-TOM partira de République, samedi 21 février, à 14 heures. Venez nombreux !

Publication : jeudi 19 février 2009

Sur http://www.lariposte.com/

Transmis par NOSE DE CHAMPAGNE

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Commentaires
N
POINTE-A-PITRE (AFP) - 27/02/09 21:53 sur ORANGE ACTUALITES<br /> A peine conclu, l'accord salarial partiel en Guadeloupe est apparu brusquement fragilisé, vendredi, par le refus du Medef et de sept autres organisations patronales de le signer, alors qu'en Martinique, les négociations étaient jugées proches "d'une issue positive".<br /> Evènement, Willy Angèle, président de l'antenne guadeloupéenne du Medef, a affirmé vouloir négocier sur sa propre proposition, "sur la table depuis lundi". Il exprimait aussi, ce faisant, la position d'organisations patronales -CGPME, UPA, transports, BTP, tourisme et industrie notamment- qui affirment représenter 90% des salariés guadeloupéens. M. Angèle rejette aussi la demande du Medef national de rejoindre les négociations, qui ont repris dans l'après-midi (en début de soirée à Paris), tant que sa sécurité ne sera pas "assurée". Le patron des patrons guadeloupéens affirme avoir été victime mercredi d'une "tentative d'agression physique" par Elie Domota, le leader du collectif intersyndical LKP.<br /> "Tout n'est pas encore résolu, mais ça progresse", avait observé quelques heures plus tôt à Paris Nicolas Sarkozy. Paralysée par une grève générale depuis le 20 janvier, la Guadeloupe avait connu dans la nuit une avancée, avec la signature d'un accord salarial partiel à l'issue de négociations-marathon de près de huit heures. Elie Domota avait alors parlé d'"un premier pas" et d'"un accord qui vaut son pesant d'or", sans appeler à la fin de la grève. Il s'apprêtait à aborder d'autres revendications dans la discussion vendredi. Le secrétaire d'Etat à l'Outre-Mer, Yves Jégo, s'est de son côté déjà projeté dans l'après crise en promettant un futur "plan de sauvetage de l'économie pour les Antilles", notamment en direction des PME et du secteur du tourisme.<br /> L'accord de Pointe-à-Pitre n'avait cependant pas été signé par le Medef et sept autres organisations patronales, qui dénonçaient déjà "un climat d'intimidation et de violences". Selon le préfet, l'accord "théoriquement" applicable au 1er mars, ne concerne en l'état "que 15 à 17.000 des 85.000 salariés" du privé. Et selon le Medef de Guadeloupe, à peine 3.500 salariés seraient visés par l'accord. Le document prévoit que les salariés percevant jusqu'à 1,4 fois le Smic toucheront 200 euros d'augmentation: 100 versés par l'Etat pendant deux ans, 50 par les collectivités locales (conseils général et régional) et 50 par le patronat.<br /> Le procureur de Guadeloupe a annoncé par ailleurs le placement en garde à vue de six personnes dans l'enquête sur la mort par balles du syndicaliste Jacques Bino, tué le 18 février près d'un barrage à Pointe-à-Pitre.<br /> A la Martinique, entrée dans la grève le 5 février, et qui avait basculé dans la violence depuis deux nuits, la situation semblait apaisée. Les rues de Fort-de-France ont été particulièrement calmes après l'appel à ne pas sortir de chez soi après 19H00 lancé par le préfet, Ange Mancini.<br /> Le président du conseil général, Claude Lise (app-PS), espère "une issue favorable" samedi aux négociations sur les prix et les salaires. Pour les salaires, a-t-il rapporté, "la négociation a beaucoup progressé. Nous en sommes arrivés au maximum, à 247 euros". Le "Collectif du 5 février" en réclame 250. Serge Letchimy, député-maire (app-PS) de Fort-de-France, avait lancé jeudi un cri d'alarme craignant "un embrasement général" de l'île.
J
Article édifiant de Roger ! Je me le photocopie pour l'avoir sous le coude ! [Coder]<br /> <br /> Ils peuvent pavaner ces riches ! Sans les travailleurs qui frabriquent et consomment, que resterait-il de leur suffisance, de leur arrogance ?[Sais pas]<br /> <br /> Les Antillais, comme tous les autres citoyens de France devraient pratiquer davantage l'auto-suffisance (alimentaire) et moins donner à ces voleurs.[houuuuu]<br /> <br /> TZ, t'as presque gagné : "BK" c'est proche de Béké ! [Bravo]
A
marianne publie un rticle identique !<br /> <br /> NOUS SOMMES TOUS DES GREVISTES ANTILLAIS !!!!
R
Un article de l'Humanité à méditer !<br /> http://www.humanite.fr/Antilles-enquete-sur-le-GBH-symbole-de-la-profitation<br /> <br /> <br /> <br /> [G]Antilles : enquête sur le GBH, symbole de la « profitation »[/G]<br /> <br /> Le chiffre d’affaire du groupe dominant la grande distribution dans les départements d’outre-mer, a doublé en 6 ans. La famille Hayot est classée au 119ème rang des fortunes de France.<br /> <br /> « Hayot toujou sakrifyé salaryé’ay pou fè ankô plis lajan » (« Hayot sacrifie toujours les salariés pour faire encore plus d’argent »). En exergue d’un document mis en ligne par le syndicat guadeloupéen UGTG, l’accusation résume la colère qui s’est cristallisée contre le Groupe Bernard Hayot (GBH), devenu au fil des semaines l’un des symboles de la « pwofitasyon » dénoncée par les grévistes antillais.<br /> <br /> Descendant d’une famille de colons arrivés à la Martinique en 1680, héritier d’une fortune opulente bâtie sur l’exploitation de « l’or blanc » (le sucre) par l’esclavage, le béké Bernard Hayot a fait du groupe qu’il a fondé en 1960 une multinationale florissante. Implanté en Martinique, en Guadeloupe, en Guyane française, à Trinidad et Tobago, en République Dominicaine, à Cuba, à la Réunion, en Nouvelle-Calédonie, en France métropolitaine, au Maroc et en Algérie, le groupe Bernard Hayot a doublé son chiffre d’affaires en 6 ans. Celui-ci est passé de 1 à 2 milliards d’euros entre 2002 et 2008.<br /> <br /> Le secret de cette réussite insolente ? Le groupe, qui doit son développement initial aux activités industrielles et à l’importation, s’est imposé, à partir des années 80, dans la grande distribution et la distribution automobile, jusqu’à occuper dans ces secteurs une position dominante à la Martinique et à la Guadeloupe.<br /> GBH domine la grande distribution outre-mer<br /> <br /> Dans le domaine de la grande distribution, GBH construit et exploite des hypermarchés, 5 sous l’enseigne Carrefour et un Euromarché, dont 2 en Martinique, 1 à la Guadeloupe, 2 à la Réunion et un en République Dominicaine. Des grands magasins dont il gère aussi les galeries commerciales attenantes.<br /> <br /> A la Guadeloupe, le centre commercial Destreland, à Baie-Mahault, véritable temple de la consommation, avec ses 34 000 mètres carrés, est devenu une cible privilégié des actions du Liyannaj Kont Pwofitasyon (LKP). Le 5 février dernier, plusieurs centaines de grévistes ont envahi le site, contraint de baisser les rideaux. « Ne venez pas à Carrefour, Arrêtez d’enrichir Hayot ! », scandaient les manifestants, avant de bloquer les entrées par des montagnes de caddies entassés. Plus récemment, un hypermarché et une concession automobile du groupe ont été saccagé lors des émeutes qui ont secoué, la semaine dernière, la Guadeloupe.<br /> Un réseau de filiales tentaculaire<br /> <br /> Accusé de faire flamber les prix dans ses hypermarchés et de « sucer le porte-monnaie » des Antillais, selon l’expression du porte-parole du LKP, Élie Domota, le Groupe Bernard Hayot est également pointé du doigt pour sa position de quasi-monopole dans d’autres secteurs de l’économie.<br /> <br /> Dans celui de l’automobile, par exemple. Unique importateur de Renault dans les quatre départements d’Outre-mer, il est aussi à la tête d’un réseau de concessions multimarques, important et distribuant chaque année dans ces départements plus de 25 000 véhicules Audi, Mercedes, Mitsubishi, Nissan, Renault, Séat, Skoda, Toyota, Vokswagen, Jeep, mais aussi Caterpillar et Renault Trucks. La location automobile et la distribution de pneumatiques ne lui échappent pas non plus.<br /> <br /> Mais les activités de GBH ne s’arrêtent pas là. Leur liste dans les départements d’outre-mer ressemble à un inventaire à la Prévert. GBH exploite des magasins sous les enseignes M. Bricolage, Décathlon, Gamm Vert, Yves Rocher, dispose d’une centrale d’achat couvrant la zone asiatique, fabrique des produits laitiers sous la marque Danone, produit et commercialise les Rhums JB et Clément. Il assure, aussi, la représentation, le stockage et la distribution, dans ces territoires, des produits Mars, Pepsico, Lu, BN, Duracell, Sony, Nivéa, etc. Impossible de dresser, en quelques lignes, une liste exhaustive des filiales de ce groupe tentaculaire.<br /> <br /> Comment s’étonner, dès lors, que le Groupe Bernard Hayot soit désigné par les grévistes comme l’un des responsables du maintien des départements d’outre-mer sous dépendance d’une économie des containers interdisant tout développement authentique ? « GBH contrôle l’économie de la Guadeloupe et de la Martinique, de main de maître, comme dans les habitations pendant l’esclavage », accuse l’UGTG.<br /> Une fortune bâtie sur l’austérité salariale<br /> <br /> Classée au 119ème rang des plus grandes fortunes de France par le magazine Challenges, la famille Hayot a vu la sienne passer de 300 millions d’euros en 2007 à 350 millions d’euros en 2008. Un enrichissement qui alimente, évidemment, la colère de grévistes confrontés à l’intransigeance de patrons rechignant à céder toute augmentation salariale substantielle.<br /> <br /> « Ceux qui profitent de leur monopole pour faire flamber les prix sont les mêmes qui refusent catégoriquement d’augmenter les salaires au delà de 2 %, s’emporte Roger Lanoix, secrétaire général du syndicat Martiniquais CDTM. Les capitalistes martiniquais, au premier rang desquels Bernard Hayot, qui ne donne rien à ses salariés et engrange des profits faramineux, portent une lourde responsabilité dans la crise actuelle ».<br /> <br /> Une pratique qui plonge ses racines loin dans l’histoire. En février 1900, à l’issue de la première grande grève des ouvriers de la canne, marquée par le massacre de nombreux grévistes, la Famille Hayot préféra licencier un tiers des effectifs de ses usines pour se débarrasser des « meneurs » plutôt que d’appliquer l’accord entérinant une hausse des salaires et l’interdiction des brimades. « L’épisode, raconte l’historien Armand Nicolas, est resté gravé dans le folklore par la fameuse chanson « oué, oué, missié Michel pa lé baye 2 francs » (« M. Michel ne veut pas donner les 2 francs » : un des Hayot s’appelait Michel) » [1].<br /> Accusation de discrimination<br /> <br /> Mis en cause sur sa politique salariale, le groupe GBH est également soupçonné par les syndicats de pratiquer la discrimination, en privilégiant les métropolitains dans la promotion, voire le recrutement de ses collaborateurs. « Les métros sont embauchés en CDI avec tous les avantages (..), tandis que GBH développe la précarité des jeunes guadeloupéens, assure l’UGTG. Les travailleurs guadeloupéens cadres, ouvriers, subissent le mépris, l’arrogance, (…) la pression et la discrimination des différents directeurs du GBH. Le mot est passé : pa de pitié pou lè neg ». Interrogé par l’Humanité sur la politique de sa direction des ressources humaines, le groupe n’avait pas, hier soir, donné suite. Le mutisme du groupe sur l’actuel mouvement social ? « Un choix culturel de GBH », répond son service de presse.<br /> <br /> Illustration parfaite des profondes inégalités qui déchirent les sociétés guadeloupéenne et martiniquaise, la prospérité des groupes békés comme celui de Bernard Hayot ne résume pourtant pas le système économique ultra-marin dont l’injustice a nourri la révolte. « Cette crise sociétale vient de l’impasse dans laquelle nous a enfermé le système colonial départemental. Un système qui a certes maintenu une part importante de la domination économique des capitalistes békés mais qui y a ajouté une forte pénétration du capital français, écrit l’économiste et dirigeant communiste Michel Branchi, dans une tribune publiée le 21 février par France Antilles. Il y a certes le groupe Bernard Hayot (GBH) ou le groupe Alain Huyghes-Despointes, mais il y a aussi la CMA- CGM, Air France Cargo, Vinci, Veolia, Bouygues, But, Connexion, BNP-Paribas, la Bred, Total, etc. N’ayons garde de l’oublier… »<br /> <br /> Rosa Moussaoui<br /> Notes :<br /> <br /> [1] Armand Nicolas, « Histoire de la Martinique », tome 2, p. 156, L’Harmattan, 1996<br /> <br /> relais Roger[Héééhooo]
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