Appel pour dénoncer la répression au Honduras

Appel pour dénoncer la répression au Honduras

Wendy Cruz

Le 30 juillet dernier, aux alentours de 10 h00 du matin, nous nous apprêtions à reprendre l’occupation pacifique de la sortie nord de El Durazno, quand des policiers et des militaires nous ont encerclé en nous affirmant avoir des ordres pour interdire toute occupation de rue même pacifique. Lorsque nous avons débuté notre rassemblement, ils se sont mis à tirer, à nous arroser de bombes lacrymogènes et à nous poursuivre comme si nous étions des délinquants. Ils ont commencé à frapper avec leurs matraques tous ceux qu’ils croisaient, sans faire de distinction, sans tenir compte que nous ne sommes que des citoyens désirant vivre en paix dans un pays qui respecte la volonté du peuple et non celle des riches, qui n’ont fait que l’exploiter et le plonger dans la misère.

Les policiers ont pourchassé les manifestants pendant plus de 6 kilomètres, puis, lorsque ceux-ci se sont regroupés dans un marché, ont tiré et atteint à la tête le camarade Roger Abrahan Vallejo Soriano, enseignant de 38 ans, qui se trouve entre la vie et la mort à l’École-Hôpital, mais les docteurs nous ont affirmé qu’il n’y avait plus d’espoir, sa masse encéphalique ayant été touchée.

Plus de 80 militants, femmes et hommes participant à la résistance, sont emprisonnés au poste de police de la Cuarta à Tegucigalpa, dont le camarade Juan Barahona, dirigeant du Front National de Resistance Populaire. Il y a d’innombrables blessés dans les divers hôpitaux de la capitale sans que l’on puisse les dénombrer avec précision.

Des nouvelles nous apprennent que la répression s’est manifestée au niveau national à Comayagua, San Pedro Sula et Colón entre autres. Des sources sûres nous informent qu’à Comayagua plus de 100 manifestants ont été emprisonnés, dont des enfants mineurs, entre autres un de deux ans et un autre de 7 ans, qu’il y aurait quatre blessés et que beaucoup de camarades ont du s’enfuir dans les collines pour que la police ne les arrête pas.

Camarades, cette situation de répression et d’insécurité pour la vie de tous ceux qui résistent ne peut que s’aggraver, les putschistes ayant déclaré qu’ils ne toléreraient aucune occupation de rues, car ils veulent imposer au peuple le gouvernement de fait installé par la force.

Le Front de Résistance contre le coup d’Etat s’est réuni et a pris la décision de poursuivre la résistance, même au péril de nos vies.

Nous appelons tous les peuples du Monde à organiser des actions de protestations, de solidarité afin que ne soient plus jamais tolérables des coups d’Etat contre nos peuples.

Nous restons debout... DANS LE COMBAT POUR EN FINIR AVEC LE GOUVERNEMENT FASCISTE DE DE ROBERTO MICHELETTI BAIN.

MICHELETI ET ALVARO ROMERO SONT DES ASSASSINS D’HONDURIENNES ET HONDURIENS.

Wendy Cruz, Via Campesina, Honduras

http://www.movimientos.org/show_text.php3?key=15188

traduction Pedro DA NOBREGA