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LE PIGEON BLEU
30 novembre 2009

FRANCE TELECOM : Polémique sur le nombre de suicides .

C’était le 16 novembre, lors du comité de pilotage sur le stress au travail, conduit par le cabinet Technologia. Devant la vingtaine de personnes présentes, un syndicaliste CFTC annonce à la ronde qu’il vient d’apprendre, par un membre de la direction, que le nombre de suicides chez depuis février 2008 n’était pas de 26 mais de… 30.

Stupéfaction générale. Priée de s’expliquer, la représentante de la direction répond, gênée, qu’elle ne peut confirmer une telle information en se réfugiant derrière le fait que certaines familles ne souhaitent pas évoquer le d’un des leurs.
« Ce jour-là, se souvient Pierre Ackermann, de SUD, on s’est rendu compte que la liste de l’Observatoire du stress ne collait pas avec celle de l’inspection du travail, qui se base, elle, sur des chiffres de la direction. Certains noms ne correspondaient pas. »

Malaise et suspicion

Une semaine plus tard, lors du comité de pilotage du 23 novembre, Pierre Morville, de la CFE-CGC, demande aux dirigeants que des chiffres précis soient enfin livrés. « La confiance n’est plus là », résume un autre participant. Depuis le début, les chiffres diffusés par l’Observatoire du stress ont en effet été collectés par les syndicats jusqu’alors, jamais la direction ne les avait démentis. Aujourd’hui, le malaise et la suspicion grandissent. Questionnée hier, la direction de France Télécom ne nous a pas répondu. Les syndicats attendent la réunion d’aujourd’hui. « La direction doit donner ses vrais chiffres », martèle François Terseur, de la CFDT.

Relayé par Cloclo

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Commentaires
J
[G][I]Les syndicats attendent la réunion d’aujourd’hui. « La direction doit donner ses vrais chiffres », martèle François Terseur, de la CFDT. [/I][/G]<br /> <br /> C'est devenu une maladie le mensonge ! Après les sondages bidouillés à l'Elysée, les faux bilans des banques, voilà les faux chiffres des suicides à FT/Orange !<br /> <br /> Notre société carbure au mensonge, à l'incivilité, à la violence des propos, aux trafis en tous genres. Tous ces comportements qui vont si mal à notre démocratie, sont partis d'un seul homme ! [mmm][houuuuu]Voilà pourquoi n'importe qui ne peut pas être choisi pour des postes à responsabilités ! [Non][Non][Non]
M
Bonjour,<br /> Il serait bon aussi que ft publie le nombre d'agents en arrêt de plus de 6 mois.<br /> Cela doit être astronomique. Ces agents finissent dans pratiquement dans 100% des cas en retraite anticipée ou invalidité.<br /> De plus pour la gestion de ces agents il y a un centre RH spécialisé à Melun<br /> Tout cela rappelle une sombre histoire du milieu du 20° siècle ou certains en ont illimités par d'autres sur des critères de races et d'idées.<br /> Bravo FT
C
France Télécom : « Une réelle pression de la direction »<br /> CATHERINE MOREL, [G]médecin du travail [/G]démissionnaire de France Télécom<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> Après deux ans à France Télécom, le docteur Catherine Morel vient de jeter l’éponge. « Lorsque j’ai voulu partir, la direction m’a proposé un contrat de rupture conventionnelle. Mais les clauses de confidentialité étaient trop abusives. » Vous ne ferez « aucun commentaire public et privé », précise le document qu’on lui présente alors « je n’aurais même pas pu parler avec mon mari ! » s’insurge-t-elle. <br /> <br /> <br /> Elle a alors préféré démissionner. Et témoigner. Au contact de salariés en souffrance, qui lui font confiance, elle salue les manageurs de proximité, « à l’écoute de leurs équipes », mais fustige l’« indifférence de la hiérarchie, voire la suspicion vis-à-vis des médecins », les objectifs de productivité nationaux, qui s’appliquent sans discernement à tous, « et sans possibilité de les adapter aux situations individuelles ». <br /> <br /> Vaines alarmes<br /> <br /> [G]Un constat partagé par le docteur Claire Lallemand, qui a travaillé cinq mois à Orléans [/G](Loiret). « Quand je donnais mon avis sur l’aménagement de tel poste en fonction d’un salarié, on m’écoutait poliment puis on me répondait qu’on ne pouvait rien faire, c’était pareil partout. » En septembre, son CDD s’achève, sans être renouvelé. « Je n’ai jamais eu de justification officielle. J’ai appris par la suite que la direction avait dit aux syndicats que j’étais dangereuse pour la santé des salariés. J’ai simplement tenté d’analyser les risques et leurs conséquences, de prévenir les problèmes. On m’a vite fait sentir que je gênais. »<br /> Catherine Morel évoque toutes ces alarmes qui n’ont servi à rien. « Lorsqu’ils ont voulu affecter 30 salariés d’une cinquantaine d’années qui étaient déjà fragilisés sur le 10.14, le plateau téléphonique le plus dur, j’ai prévenu la direction que ces personnes n’y arriveraient pas. On ne m’a pas écoutée. » Un an plus tard, elle a dressé le bilan : « 60 % d’entre elles sont en difficulté et 30 % sont sous antidépresseurs et/ou sous anxiolytiques. »<br /> Elle dénonce, enfin, l’attitude de plusieurs DRH vis-à-vis de collègues médecins qui ont demandé une réduction temporaire des objectifs de productivité de certains salariés. « Coups de fil, demandes d’explications, parfois, la pression est réelle. »<br /> Après vingt ans passés auparavant à la Poste, où le travail en équipe était privilégié, elle s’est souvent sentie seule. « Il y a peu, nous avons demandé au DRH d’être informés en cas de nouveau suicide. Il nous a répondu que cela ne nous regardait pas, que c’était la vie privée des gens. » « Le plus dur, c’est que j’étais toujours dans un rapport de force insidieux avec la direction, confirme Claire Lallemand. Quand je demandais des informations sur les conditions de travail, je n’obtenais jamais de réponses, ou incomplètes. » Avant son départ, Catherine Morel a noté une légère amélioration : « Les objectifs quantifiés sont abandonnés. A titre provisoire. »
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