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LE PIGEON BLEU
14 août 2010

AU-DELÀ DE LA CRISE GLOBALE ET AVEC LE BONJOUR DE MONSIEUR CHEN…

J’ai trouvé cet article intéressant en faisant mon habituel tour sur « French People Daily… ». Non content de présenter un regard sur la Chine elle-même, il nous propose également une vue globale « notre » Europe et sur les rapports croisés entre la Chine et l’Europe. Au lieu de rester à un point de vue autocentré, égoïste et partiel, il offre des perspectives du genre de ce qu’on appelait autrefois une coopération avec avantages mutuels… Quelques jours avant la rentrée sociale en France, qui se fera pour moi à l’ouverture de la Foire-Exposition de Châlons en Champagne (2° de France en importance), il me semble intéressant et constructif d’accueillir ce propos.

Il écoute la radio en anglais sur son trajet vers le travail. Il regarde CNN le soir lors de son dîner chez lui. Et il lit un journal en anglais avant d'aller se coucher. Depuis l'année dernière, Chen Baosheng, un leader d'opinion de plus en plus connu en Chine, prend chaque jour deux heures sur son emploi du temps chargé pour s'immerger dans la langue anglaise. « Maîtriser une telle langue peut me donner une nouvelle fenêtre sur le monde », dit M. Chen, qui a été promu Vice-président de l'Ecole du Parti du Comité Central du parti Communiste Chinois en 2008.
Il a pris cette place au sein des hauts fonctionnaires chinois après avoir quitté la province du Gansu, touchée par la pauvreté, où il a travaillé pendant près de trente ans.

Durant ces dix dernières années, M. Chen s'est rendu en France et en Belgique dans le cadre de visites universitaires, organisées par le Forum Chinois pour la Réforme. Par le biais d'interactions intensives avec des universitaires et des fonctionnaires, il a non seulement appris de nouvelles expressions en anglais, mais aussi pu percevoir les inquiétudes de l'Europe envers la Chine dans la période d'après-crise. « Les Européens que j'ai rencontrés sont obsédés par des inquiétudes envers la Chine, qui a obtenu des succès bien supérieurs à ce qu'on attendait dans son combat contre la crise financière mondiale », a dit mardi M. Chen. « Les inquiétudes et les malentendus envers la Chine sont très répandus en Europe », a-t-il dit.

Avec une croissance économique de 8,7% l'année dernière, la Chine pourra sans doute obtenir un minimum de croissance de 8% cette année, a dit M. Chen. Ces chiffres, brillants, viennent à la suite de trente années consécutives d'une croissance économique annuelle de 10%, qui ont suivi la politique d'ouverture et de réforme initiée en 1978. Par contraste, l'Europe est toujours dans le marasme économique, et son taux de chômage est en hausse, du fait de l'impact de la crise financière qui a commencé aux Etats-Unis, et de la crise de la dette européenne qui perdure. « Du fait que la Chine n'a pas utilisé leur modèle de marché et de démocratie lors des décennies précédentes, les Européens eux-mêmes sont étonnés des succès remportés par la Chine », a dit M. Chen. « Dans ce contexte, certains Européens sont même inquiets de l'avenir de mon pays, dans une perspective idéologique ».

Certains Européens en arrivent même à croire qu'ils sont des perdants de la globalisation et de l'économie de marché, tandis que les Chinois sont les vainqueurs. De plus, certains pays critiquent la Chine, la jugeant plus dure à la table des négociations et prétendant que son peuple devient arrogant. Pour M. Chen, cette position accusatrice est essentiellement due à la position persistante de la Chine pour réformer son taux de change monétaire d'une manière progressive, sûre, et contrôlable.

Cela étant, si jamais on organisait une enquête pour savoir comment le « Chinois de base » voit l'Occident, M. Chen dit : « Leurs points de vue et arguments, je crois, seraient également essentiellement négatifs ». Par exemple, tandis que les consommateurs européens et américains profitent des produits à bon marché fabriqués par les ouvriers chinois, la Chine souffre de graves problèmes d'environnement et d'énormes émissions de gaz carbonique. Certains Chinois diront sur un ton critique que les problèmes actuels de l'Occident sont le résultat d'une consommation et d'emprunts excessifs, et ils pourraient dire : « Regardez, ce sont eux qui causent des troubles, mais c'est nous qui payons les pots cassés ».

Et si le Renminbi est réévalué de façon conséquente, les exportations chinoises en seront gravement affectées et des millions d'ouvriers perdront leurs emplois mal payés. En dépit de cela, M. Chen dit que « S'inquiéter et monter du doigt ne sert à rien entre la Chine et l'Europe », alors que l'économie et l'ordre politique du monde sont en train de connaître d'immenses changements.

Qui plus est, l'Union Européenne reste encore un club puissant de pays riches. « Ils sont encore remplis de dynamisme et de potentiel, et de ce point de vue, leurs inquiétudes envers la Chine ne se justifient pas ». Insistant sur le fait que Beijing et Shanghai ne sont qu'une partie de la Chine, M. Chen a dit qu'il y avait encore en Chine 140 millions de pauvres, selon les calculs faits avec les critères de l'ONU. D'après M. Chen, la Chine est déterminée à doubler son revenu par tête dans les cinq ans qui viennent (2011-2015), et à restructurer son économie en développant la consommation intérieure. Dans le même temps, la Chine est en train de moderniser son modèle économique en imposant des critères industriels et environnementaux plus sévères, afin de pouvoir réaliser un développement durable. « Je crois que nous avons besoin de garantir au moins vingt ans de croissance rapide », a dit M. Chen. « Cela veut dire qu'il y aura d'énormes opportunités pour l'Europe, car nous n'allons pas seulement ouvrir notre marché de façon continue, mais aussi apprendre d'eux comment gouverner le pays ».

Un statut d'économie de marché


Cependant, plus de coopération entre la Chine et l'Europe ne doit pas être à sens unique. « L'Europe doit aussi offrir des bénéfices à la Chine », a-t-il insisté.

D'abord, l'Union Européenne devrait lever son interdiction sur les exportations de hautes technologies vers la Chine, ce qui lui permettrait de réduire son déficit commercial, a dit M. Chen.

Ensuite, M. Chen souhaiterait que l'Union Européenne reconnaisse aussitôt que possible le statut d'économie de marché à la Chine, ce à quoi la Chine, qui est membre de l'Organisation Mondiale du Commerce, est en droit de prétendre.

« L'Union Européenne a bien cette intention sur ce sujet, mais elle n'est pas très ferme à cause des Etats-Unis », a dit M. Chen. « J'espère que l'Union Européenne considère cette reconnaissance comme un problème bilatéral, et non multilatéral ».

Source: le Quotidien du Peuple en ligne sur http://french.peopledaily.com.cn/horizon/7089977.html

NOSE DE CHAMPAGNE

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