Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
LE PIGEON BLEU
16 novembre 2010

Visite du pape Benoît XVI en Espagne

En tant qu’institution, l’Église catholique est un des lobbies politiques et économiques les plus influents au niveau mondial, ses adhérents sont présents dans toutes les strates du pouvoir, et influent sur toute décision qui attaquerait ses principes de foi.


benoit_en_espagneEt pour cela ils n’ont pas hésité à s’allier avec le diable lui-même. Les justifications et les prières viennent après. Durant le nazisme et le fascisme, les papes Pie XI et Pie XII, en plus de cardinaux, d’évêques et de prêtres, ont donné leur aval à Hitler et à Mussolini, devenant ainsi les alliés de régimes assassins et exterminateurs. En Amérique latine, Jean Paul II, pendant qu’il excommuniait les théologiens qui défendaient la libération, il se rendait complice de crimes contre l’humanité, en approuvant l’assassinat de chrétiens, de protestants, d’athées et d’agnostiques qui se trouvaient entre les mains des extrémistes de la religion catholique. Pinochet, Videla, Banzer, Somoza et d’autres comptaient parmi ses amis personnels. En Espagne, son comportement n’a pas été différent. Pendant la tyrannie franquiste, ils ont élevé leur plus grand assassin, Francisco Franco, au rang de caudillo (chef, général) d’Espagne par la grâce de Dieu. De cette façon les ambassadeurs du Christ sur terre ont cautionné l’exécution de centaines de milliers de républicains pour le simple fait d’être athée, communiste ou franc-maçon. Pour ceux-là, il n’y a pas eu de pardon. Cette pratique n’est certes pas nouvelle. Bien des siècles auparavant, pendant les croisades, et, plus tard, pendant l’Inquisition, scientifiques, sorcières et agnostiques ont été torturés à mort pour hérésie. En ce sens, il revient à l’Église le triste honneur d’avoir légué au monde les pires tortures, que Jésuites, Dominicains et Franciscains ont appliquées avec zèle durant des siècles. Aujourd’hui, l’État du Vatican, couvre des curés pédophiles et se déclare en faveur du pardon, mais en aucun cas de l’excommunion des coupables.

L’État du Vatican a fait l’apologie du racisme, de l’homophobie et de la xénophobie, du XVIIe siècle au XIXe, il a fermement défendu l’esclavage. En 1866, le pape Pie IX écrit : on ne trouve nulle part de contradiction absolue entre l’esclavage et la loi naturelle et divine, il peut y avoir plusieurs justifications à l’esclavage, on peut s’en convaincre en consultant les théologiens et les exégètes reconnus par le Canon. Car la domination du maître sur l’esclave n’est rien d’autre que le droit éternel du maître, à disposer pour son profit du travail du serf, étant donné qu’il est légitime pour une personne d’offrir sa suzeraineté à une autre. Il en découle que vendre, acheter ou faire cadeau d’un esclave n’est aucunement en contradiction avec la loi naturelle et divine, dès lors que les conditions de ces transactions sont respectées par les parties contractantes.

Pour diffuser leurs informations, ils disposent de radios, journaux, maisons d’édition et chaînes de télévision. En tant qu’État, le Vatican est une économie saine. La crise ne l’affecte guère. Sa richesse s’accroît de façon exponentielle. Pour la soutenir il n’a pas recours au miracle de la multiplication des pains et des poissons, il agit de manière moins glamour, tel un patron capitaliste. Il spécule sur les marchés financiers. Il investit dans les bourses de New York, Tokyo, Paris, Londres, Rome ou Madrid. Il est propriétaire terrien, patron de banques, il possède entre autres des palais, des châteaux, des immeubles, des centres de loisirs, des cliniques, des collèges, etc. L’Église détient le patrimoine culturel le plus considérable du monde. Œuvres d’art, sculptures, bijoux, peintures, en plus de ses lieux de cultes qui sont d’authentiques chefs-d’œuvre architecturaux : sans aller bien loin, nous avons la Sagrada Familia, à Barcelone. Ils possèdent des universités, des collèges et des institutions où on endoctrine les enfants en leur inculquant la vision que porte la hiérarchie catholique sur le couple et sur la famille, sur e rejet du divorce et de l’avortement, et en prônant l’abstinence sexuelle. En Espagne, l’épiscopat organise des manifestations contre sa propre citation en justice et appelle les enseignants, les médecins et les pères de famille à la désobéissance civile et à l’insubordination, en faisant valoir qu’une telle procédure est anticonstitutionnelle. À cela il faut ajouter, que le voyage de Benoît XVI a pour finalité occulte de surveiller les politiques et les actions à mener contre les nouvelles lois sur l’avortement et sur les couples homosexuels. Il est bien étrange  que le PSOE ait justement choisi le moment où le pape effectuait sa visite en Espagne pour déclarer publiquement qu’il ne proposerait pas au Parlement la loi sur la liberté religieuse, considérant qu’elle est inappropriée et contraire à la tradition catholique espagnole.

Pour masquer son intolérance et montrer son engagement social, l’Église catholique fait construire des cliniques, des orphelinats et des maisons de retraites où elle peut poursuivre son prosélytisme et augmenter ses biens en extorquant des testaments aux mourants. Il n’est pas étonnant que Benoît XVI, au cours de sa visite à Barcelone, soit venu poser la première pierre d’un centre pour handicapés mentaux en témoignage de sa charité chrétienne. De sa part, tout détail a son importance. Dans un autre registre, l’Église possède les moyens économiques suffisants pour financer les voyages de ses représentants et, il est certain que les coûts de cette visite privée ne la mettront pas en faillite. Et si quelque problème de liquidités venait à se poser, il lui reste l’option de demander l’aumône à ses fidèles. Mais elle n’en aura pas besoin. Pour la visite de Benoît XVI, les municipalités de Barcelone et de Saint Jacques de Compostelle ponctionneront sur les finances publiques les six millions d’euros nécessaires au confort de Sa Sainteté. Sécurité, protocole et retransmission télévisée seront à la charge des institutions publiques. La justification fournie par les autorités civiles est bien connue : la visite du pape est un événement extraordinaire qui permet aux hôtels de se remplir et à des millions de gens de contempler la Sagrada Familia de Barcelone et la cathédrale de Compostelle. Au total, la visite du souverain pontife fera rentrer plus de 10 millions d’euros dans les caisses publiques. Un chiffre non négligeable en ces temps de crise. Par conséquent, ce voyage, financé avec l’argent de tous les Espagnols, est une insulte au peuple espagnol. Mais par la même occasion c’est une démonstration de la faiblesse des autorités démocratiques dans un État laïc. On peut affirmer, sans craindre de se tromper, que l’Église espagnole, depuis ses origines, s’est distinguée par sa collusion avec les forces les plus obscurantistes et inquisitoriales, et par son rôle réactionnaire, aujourd’hui, antidémocratique.


Auteur : Marcos Roitman Rosenmann
Trad : Esteban


***************
Source : La Jornada

Publicité
Commentaires
E
Je m'excuse de mon absence prolongée...heu en fait non, je n'ai pas d'excuse, je suis un enfoiré !<br /> <br /> Ce sont des acouphènes qui m'ont dit : "vas-y !". et en effet je vois qu'on s'amuse bien...hein!!<br /> <br /> Je vous signale que si j'avais le corps de la donzelle plus haut, je n'hésiterais pas à arrondir mes fins de mois, bande de cochons et je vous ferais baver [Baver] [Oui]<br /> <br /> Et vous les filles vous n'avez pas honte ?
J
[G][I]DONNE-NOUS aujourd'hui ton poireau à brouter,[/I][/G]<br /> <br /> AH NON ALORS ! Tu veux que le pigeonnier tombe malade, avec plein de pustules rouges sur la figure ?[holalala]
M
Estebanito !<br /> [mdr] T'as mangé trop de gelée royale, ou quoi ?
C
mon frérot serait une soeurette [mdr][mdr]
F
On y trouve même sa photo :<br /> [Img]:url://storage.canalblog.com/84/19/341809/59217160.jpg[/Img]<br /> [mdr][mdr][mdr]
Publicité
Derniers commentaires
Publicité