NOUS SOMMES TOUS DES ASSASSINS !

Khadafi condamné à mort par Washington et Paris

Obama et Sarko ne voulaient pas qu'il s'en sorte vivant.

De crainte qu'il ne parle trop lors de son procès devant la Cour pénale internationale.

Mercredi 19 octobre en fin d'après midi, un colonel du Pentagone téléphone à l'un de ses correspondants au sein des services secrets français. Chargé du dossier "Khadafi", l'une des priorités actuelles des généraux de l'équipe Obama, l'Américain annonce que le chef libyen, suivi à la trace par des drones Predator US, est pris au piège dans un quartier de la ville de Syrte et qu'il est désormais impossible de le "manquer". Puis il ajoute que laisser ce type en vie le tranformerai en "véritable bombe atomique". Son interlocuteur comprend ainsi que la Maison Blanche a rendu son verdict, et qu'il faut éviter de fournir à Khadafi la tribune internationale que représenterait son éventuel procès.

Depuis quelquess jours, d'ailleurs, des commandos des forces spéciales américaines et françaises participaient ensemble à cette chasse au Khadafi. A Paris, au Centre de planification et de conduite des opérations (CPCO), à la Direction du renseignement militaire (DRM) et au Service action de la DGSE, plusieurs officiers évaluaient à une cinquantaine de membres du COS (Commandement des opérations spéciales) les militaires français présents à Syrte.

Leur mission: porter assistance aux unité du CNT qui investissaient la ville, quartier par quartier, et, selon le jargon maison utilisé par un officier du CPCO, "traiter" le Guide libyen et les membres de sa famille". Une autre formule codée avait cours à la DGSE: "livrer le colis à Renard", et agir en sorte que Khadafi n'échappe pas à ses poursuivants (une unité du CN baptisée "Renard" ?).

HYPOCRISIE INTERNATINALE

A l'Elysée, on savait depuis la mi-octobre que Khadafi et l'un de ses fils s'étaient réfugiés à Syrte, avec gardes du corps. Et Sarko avait chargé le général Benoît Puga, son chef d'état-major particulier, de superviser la chasse à l'ancien dictateur, ce qu'il a fait en relation avec la "Cuve", le bunker souterrain où des officiers du CPCO sont en contact permanent avec tous les militaires français engagé à l'étranger et les différents services barbouzards. A la DGSE comme à la DRM, on ne se gêne d'ailleurs pas pour évoquer "l'élimination physique" du chef libyen, à la différence des formules bien plus convenables employées à l'Elysée, s'il faut en croire un conseiller du Président.

"La peine de mort n'était pas prévue par les résolutions de l'ONU qui ont permis à l'OTAN d'intervenir, ironise un diplomate français. Mais il ne faut pas jouer les hypocrites. A plusieurs reprises, des avions français et britanniques avaient déjà tenté de liquider Khadafi en bombardant certains de ses repaires, à Tripoli, ou en détruisant notamment l'un de ses bureaux." Et le même de signaler que, lors d'un procès devant la Cour pénale internationale, "ce nouvel ami de l'Occident aurait pu rappeler ses excellentes relations avec la CI ou les services français, l'aide qu'il apportait aux amis africains de la rance, et les contrats qu'il offrait aux uns et aux autres. Voire plus grave, sait-on jamais ?".

Le 20 octobre à 8 h 30 du matin, l'objectif allait être atteint. Trois avions de l'OTAN s'approchent de Syrte. Rien à voir avec une mission effectuée par hasard: une colonne de quelques 75 véhicules fuit la ville à vive allure. Un drone américain Predator tire des roquettes. Un Mirage F1CR français de reconnaissance suit un Mirage 2000-D qui largue deux bombes GBU-12 de 225 kilos guidées par laser. Bilan 21 véhicules détruits et Khadafi seulement blessé.

SOUPIRS DE SATISFACTION

Des membres des forces spéciales françaises sont alors présents sur les lieux. L'histoire ne dit pas à quelle distance de ce qui va survenir, et que raconte avec une abondance de détails un officiers des services de renseignement militaire: "Il est capturé vivant par des combattants surexcités. La foule scande "Allah Akbar!" à pleins poumons , le menace de ses armes et se met à le tabasser pendant que d'autres combattants, qui peinent à prendre le dessus, crient de le maintenir en vie."

On connait la suite, et quelques images de ce lynchage suivi d'une exécution par balles sont apparues sur les écrans de la télévision et dans la presse écrite. Mais la disparition de Khadafi n'est pas la fin de l'histoire car à en croire une analyse barbouzarde, "la Libye est entrée dans un no man's land politique, une zone de turbulences imprévisibles". Voilà qui devrait inquiéter ceux qui , dans plusieurs capitales occidentales et arabes, ont poussé des soupirs de satisfaction à l'idée que Khadafi ne serait jamais la vedette d'un procès international.

Claude Angeli

In "Le Canard enchaîné", mercredi 26 octobre, p. 3

Comments

[NOSE]

C'est très bien ce commentaire "live" de Chavez...
Je lui tire mon chapeau ! Je voudrais qu'il soit aussi conséquent, comme révolutionnaire bolivarien, avec les gens des FARC qu'il laisse extrader...

Mais personne n'est parfait... même Chavez ou même Fidel.

Je retiens un sincère et bel hommage au leader Libyen, dans la lutte anti-impérialiste.

NOSE

[NOSE]

Après le "nous sommes tous des berlinois";
nous sommes tous des New Yorkais";
etc. voilà que nous serions "tous des assassins"...

Donc plus rien ne distingue personne et ce n'est même pas la peine de s'émouvoir... Ceux qui ont mis la main et ceux qui ne l'ont pas mise; ceux qui ont manifesté l'intention et ceux qui n'y ont même pas pensé, etc.
"Nous sommes tous des..."

Assassins ou complices, c'est pareil ! Hein?
Ceux qui se battent pour un autre monde, plus juste et plus fraternel, eux aussi, hein ? Tous pourris !
C'est pratique, c'est facile, et çà ne mène nulle part, ce qui est bien pratique !
Eh ben, non! Pas moi, je n'en suis pas ! Vous ne nous aurez pas comme çà ! Les responsables doivent être recherchés et punis, eux, vraiment !
Mais ne les cachez pas, ne les cachons pas dans l'immense masse des gens qui n'en peuvent mais !

Et si vous maintenez cet avis... allez vous faire foutre !

NOSE

[cloclo]

c'est exact , mais TZ c'est pas un article , c'est un bouquin , il vaut mieux avoir l'auteur et l'editeur pour ceux qui voudraient l'acheter , parce que là , c'est pas facile à lire .

[NOSE]

... "Page inexistante" !

NOSE

[cloclo]

impossible d'aller sur le lien que tu donnes ,
dommage !
salut vieux frere[Héééhooo]