RESISTANCE...

Pour compléter un peu la bibliographie que j'avais commencé à donner sur un fil précédent, voici les photos des jaquettes de 3 livres de résistants authentiques (rien à voir avec les gesticulants du type La Louve et ses proclamations à 2 balles). Celui d'Ouzoulias a ceci de très important qu'il fut le chef des bataillons de la Jeunesse. Dans son livre, à propos des jeunes communistes dans l'action, pour le XVII° arrondissement, il relate longuement (pages 50 à 52) le parcours de Guy MOQUET. Il le situe non comme en acte isolé (ce qui est le danger, aussi, de ce genre de commémoration ciblé étroitement), mais dans le contexte de l'activité des jeunesses communistes, base de la construction de la résistance communiste après les rafles massives de communistes qui ont tenté dès les débuts de l'occupation de combiner travail légal et travail illégal...

Ouzoulias cite le préfet de Seine et Oise qui se plaint ainsi, dans une affiche du 23 août 1940 placardée avec le texte suivant: "Habitants de Seine et Oise, (...) Je donne un premier avertissement aux fauteurs de troubles qui ... poursuivent leur campagne de haine et d'agitation par des tracts et des affiches anonymes... Les manifestations de cet ordre, dès qu'elles seront découvertes dans une commune de seine et oise, entraîneront, à titre de sanction, l'internement administratif des principaux militants communistes résidant dans la commune. Des actes de sabotage continuent à s'exercer contre le matériel des armées d'occupation. Je ne saurais assez blâmer ces tentatives aussi lâches que stupides..."

Un peu plus loin, des pages 55 à 58, Albert Ouzoulias met en évidence la répression de 1940 en intitulant une partie du chapître: "Les premier frappés: les communistes et les juifs"...

Dans son livre, Roger Pestourie intitule un chapître: "Le premier acte de résistance" et indique que ce qui sortit les communistes de la perplexité dans laquelle les avait plongé le Pacte Germano-Soviétique, ce sont les poursuites engagées contre les communistes (page 19). Dans le bas de la page suivante il confie: "Il faut avoir vécu ces heures pour situer une époque où tout était prétexte pour jeter l'anathème contre nous". Mais c'est aussi précisément ce qui focalisa l'attention des français résolus à résister de plus en plus nombreux: un pôle de résistance était désigné en permanence au peuple de France.

Le livre d'André Tollet, qui fut Président du Comité Parisien de Libération, bien que très court (à peine 300 pages) est une histoire bien structurée de la résistance populaire. Il explique "le pacte dont on nous cache la nature" (page 34) et dans la foulée, "le déchainement antisoviétique et anticommuniste" qui débouche sur le "début de clandestinité du mouvement ouvrier" (page 37). Il rappelle enfin, l'appel du 18 juin 1940 de De Gaulle, très peu entendu, mais le travail intense réalisé par le Parti pour diffuser l'appel de Maurice Thorez et Jacques Duclos du 10 juillet 1940..."

Voilà, cher-e-s ami-e-s ce qu'il fallait que je vous dise alors que la commémoration de Guy Moquet, au contraire de l'opération politicienne voulue et organisée, c'est une journée de résistance qui s'est déroulée avec un rappel d'un certain nombre de données qu'on voulait cacher.

Les Sarkozy, Hortefeux, Kessler, etc. n'ont qu'à bien se tenir. Le Parti communiste n'est pas mort: il reste trop à faire contre l'exploitation et les injustices.

Fraternellement,

NOSE DE CHAMPAGNE