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LE PIGEON BLEU
15 novembre 2007

EN PREAMBULE À QUELQUES NOTES SUR LA CHINE…

CHINE_5 Tout en lisant attentivement les passionnants articles sur la Chine  parus sur le blog de Danielle BLEITRACH, je suis actuellement en train d’achever la lecture du livre de Gilles MANCERON, historien, portant le titre « 1885 : Le Tournant colonial de la République » aux Editions La Découverte/Poche – avril 2006.

J’y ai découvert les échanges si incroyablement actuels concernant l’attitude à adopter concernant les peuples et les expéditions coloniales de la France en Asie et en Afrique…En particulier, le discours de Jules DELAFOSSE (02/03/1841 - 31/10/1916), collaborateur du journal Le Matin et député du Calvados siégeant dans les rangs de la droite bonapartiste, qui  interpelle Jules FERRY à la séance du lundi 21 décembre 1885 est fort brillant et quasiment visionnaire…

Ce jour là, l’ordre du jour portait les questions suivantes :

1)      ouverture de crédits extraordinaires aux ministres de la guerre et de la marine sur l’exercice 1886 pour Madagascar et le Tonkin ;

2)      annulation d’un volume égal de crédits sur l’exercice 1885 pour le Tonkin.

Je vous livre un extrait du discours (pages 104 à 107).

« … Le pacte colonial a vécu et personne, j’imagine, ne songe à le faire revivre. Nous vivons sous le régime de la concurrence universelle. Le monde est ouvert à tous. Il n’y a pas un coin de terre civilisée ou sauvage où un commerçant quelconque ne puisse mettre le pied, s’établir, fonder des établissements, commercer et s’enrichir, s’il le peut.

        Voici la Chine, par exemple, à côté de laquelle le Tonkin n’est qu’un point insignifiant : la Chine qui est ou va devenir un des plus vastes marchés du monde, la Chine dont les 400 millions d’habitants pourraient absorber la production de l’Europe entière, la Chine nous est ouverte. Pourquoi nos commerçants n’y vont-ils pas ? Pourquoi n’y a-t-il que douze maisons de commerce françaises sur tout le littoral de la Chine ? Pourquoi la France ne fait-elle avec la Chine qu’un commerce misérable et ridiculement mesquin, tandis que nos rivaux, Yankees, Anglais et Allemands, y font des affaires qui se chiffrent pas centaines de millions… »

Ne sont-ce pas là de bonne questions, toujours actuelles, dans ce monde ouvert et dans le cadre de « la concurrence libre et non faussée » !!!

Je vois, en tout cas, dans la démarche intellectuelle de Jules DELAFOSSE quelque  chose de profondément moderne pour un homme politique qui siégea parmi les conservateurs !

NOSE DE CHAMPAGNE.

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Commentaires
M
ce site( Centre d'Etudes français sur la Chine contemporaine) très bien fait avec de nombreux ouvrages commentés:<br /> dont celui-ci<br /> <br /> http://www.cefc.com.hk/fr/pc/articles/art_ligne.php?num_art_ligne=6914<br /> <br /> <br /> <br /> Et puis sur Alternatives économiques des articles de Frédéric Koller, en ligne.<br /> <br /> <br /> http://www.alternatives-economiques.fr/page.php?page=recherche&go_search=ok&find=frederic+koller&ok.x=9&ok.y=7&ok=ok<br />
F
Un ensemble d’articles sur la Chine a été publié dans l’Huma du 27 octobre dernier qui apporte un éclairage nouveau sur la réalité contradictoire de la Chine.<br /> J’apprécie également les écrits de DB (moins ses commentaires sur l’Huma, car je les trouve injustes) sur la Chine et plus généralement sur l’international.<br /> <br /> Voici le lien vers l’introduction dont je reproduis le début (voir ensuite les articles sur le même sujet).<br /> http://www.humanite.fr/2007-10-27_International_La-chine-peut-elle-sortir-du-capitalisme <br /> « [I]Où en est la Chine ? Quelle voie se trace-t-elle ? Quel projet de société, de système porte cette phase de transition que le pouvoir chinois qualifie de « phase primaire du socialisme », où coexistent une économie de marché limitée, le macro contrôle et des formes d’exploitations néolibérales effrénées ? Intégré à la mondialisation capitaliste, le pays le plus peuplé de la planète qui, en moins de trois décennies, a émergé sur la scène internationale et en est aujourd’hui un des acteurs majeurs, reste pour bon nombre d’observateurs un territoire de mystères difficile à percer et que l’on tente par facilité d’approcher en termes réducteurs. Bien que ces interrogations soient légitimes. Assiste-t-on à une marche inéluctable vers une restauration capitaliste ?<br /> À moins qu’on y soit déjà ? Est-on dans un capitalisme monopoliste d’État ?<br /> Ou devons-nous nous pencher de plus près sur ce « socialisme<br /> aux caractéristiques chinoises », que le secrétaire général du PCC, Hu Jintao, a longuement explicité lors de son rapport devant le 17e congrès du parti la semaine dernière à Pékin ?[/I] »<br /> <br /> A la lecture de ces articles qui expriment des points de vue divers, je me dis qu’assurément la réalité de la Chine ne se résume pas au « [I]capitalisme sauvage [/I]» qui me semblait la caractériser.<br /> Cela me rappelle une blague que l’on racontait dans le Parti il y a trois décennies :<br /> <br /> [I]Le capitalisme, c’est l’exploitation de l’homme par l’homme ; le socialisme, c’est exactement le contraire.[/I]
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