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LE PIGEON BLEU
10 janvier 2008

Compte rendu de la réunion du CNR du 3 janvier

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Présents
: Léonce Aguirre (LCR), Francine Bavay (Alterekolo), Daniel Cirera (PCF), Eric Coquerel (Mars-Gauche républicaine), Alexis Corbiere (PRS), François Delapierre (PRS), Bertrand Dutheil de la Rochère (MRC), Jean-Luc Gonneau (Cactus -La gauche), Pierre Khalfa (Solidaires), Marc Mangenot (Copernic), Michel Rousseau (Copernic et Marches européennes), Anne Sabourin (JC) et Daniel Shapira (PT, observateur)

Cette réunion faisait suite à celle du 21 décembre où les présents avaient décidé plusieurs initiatives. Il s'agissait donc principalement de les préciser et de les mettre sur pieds.

Etat des lieux : rien de nouveau pendant les fêtes de fin d'année. Une analyse est partagée : depuis l'annonce du calendrier parlementaire et de la date du congrès fixé au 4 février on sent un regain de mobilisation dans les couches militantes. Pour autant nous avons du mal à dépasser ce stade notamment en raison du mur du silence édifié autour de cette question. La tache principale est donc de faire largement connaître le déni de démocratie qui accompagne l'adoption de ce traité mais aussi qu'il est concrètement possible de renvoyer la décision à un référendum. 

Nous avons un mois pour cela qui devra articuler mobilisation populaire et pression sur les élus nationaux pour leur dire, qu'au delà de leur opinion sur le traité, ils ont entre leur main la possibilité de refuser son adoption par la voie parlementaire telle que prévue par Nicolas Sarkozy : il suffit que 2/5 d'entre eux votent non ! (et non s'abstiennent ou ne participent pas au vote ce qui n'a strictement aucune incidence puisque la majorité qualifiée pour réviser la Constitution est calculée sur la base des suffrages exprimés).

Pour aider à cette mobilisation, le CNR lance un calendrier d'initiatives.

Des initiatives symboliques et médiatiques à l'Assemblée nationale et à l'Elysée les 15 et 16 janvier

La première aura lieu à l'occasion du débat et du vote à l'assemblée nationale les 15 et 16 janvier. Le vote concerne la révision constitutionnelle préalable à la réunion du Congrès à Versailles. Si son résultat ne fait aucun doute puisqu’il sera à la majorité simple, ce premier vote ne siffle pas la fin de la partie mais constitue le préambule à un processus dont l'épilogue sera justement le 4 février : ce jour là sera donc décisif puisque, on l'a vu, sera mis aux voix du congrès réuni à Versailles l'adoption des changements constitutionnels nécessaires à la ratification du traité. Le discours que nous tiendrons aux députés les 15 et 16 janvier sera celui-là : certes vous avez voté mais vous avez maintenant un autre choix à faire puisque vous incombe la responsabilité de respecter la souveraineté populaire en donnant directement au peuple la possibilité d'adopter ou non ce référendum. Toute autre décision serait comprise comme une conséquence de la peur de voir le peuple exprimer un autre choix que ses élus.

Il faut donc faire du bruit et amplifier médiatiquement notre message ce jour-là en étant présents à l'assemblée. L'idée n'est pas d'appeler à un rassemblement devant l'assemblée car l’expérience montre que ce n’est pas très efficace, mais d'envoyer des délégations représentatives de haut niveau des mouvements qui ont signé l'appel du CNR ainsi que des personnalités les plus en vue rencontrer chacun des groupes de l'assemblée nationale. Ces délégations se doubleront d'une conférence de presse dans l'assemblée notamment pour les signataires qui ne sont pas députés. Dans le même temps bien sûr les élus qui ont signé l'appel du CNR relayeront notre message dans les débats.

La date exacte (15 ou 16) sera examinée rapidement en fonction de l'ordre du jour de ces deux journées et du maximum de journalistes présents dans l'hémicycle.      

Une délégation similaire se rendra à l'Elysée (si possible au cours de ces deux mêmes jours) pour pointer la responsabilité première de la présidence française qui a voulu ce traité et qui décide de la forme de son adoption. L'idée n'est évidemment pas de faire changer d'avis Nicolas Sarkozy mais d'indiquer clairement que voter oui le 4 février en congrès serait dire deux fois oui à Sarkozy : oui à sa vision de la construction européenne et oui à la façon anti-démocratique par laquelle il entend l'imposer. Le but est d'être reçu par le Président et là aussi avec le maximum de publicité médiatique possible. D'où la nécessité d'envoyer les N°1 pour lui donner le maximum écho. Une demande de rendez-vous est envoyée.

L'espoir du CNR est de voir ces initiatives lancer davantage le débat et mettre l'importance du 4 février davantage en lumière. A partir de là il est évident que rien ne sera possible sans une mobilisation toujours accrue sur le terrain.

Il faut donc se préparer à amplifier le travail sur le terrain : tractage, signature de pétition, réunions locales, pression sur les élus du département mais aussi globalement sur tous les élus (municipalités, conseils généraux, conseil régionaux) en leur demandant de prendre position publiquement. Des exemples de courrier (mais aussi les réponses reçues) sont disponibles sur le site du CNR. Des forums ont été mis en place pour aider les énergies à se fédérer dans les départements et à multiplier les initiatives locales.

Une initiative nationale le 2 février

Organisés par des collectifs se réclamant de la démarche du CNR pour un référendum ou de celle de l’ex collectif du 29 mai, plusieurs meetings à ampleur nationale sont prévus dans les régions avec pour mot d'ordre principale l'exigence du référendum. On note pour le moment celui de Toulouse le 21 janvier et Marseille le 3 février au soir. Le CNR a estimé également nécessaire de lancer une grande initiative nationale à Paris. La date a été décidée en fonction du temps nécessaire à sa réussite mais aussi pour ne pas concurrencer d'autres mobilisations comme celle du FSM qui aura lieu à Paris le 26 janvier. La date du 2 février a donc été retenue. L'idée n'est pas un meeting classique avec une succession d'interventions mais, en intérieur, une initiative qui rappellera davantage celle de la Place de la République quelques jours avant le référendum de mai 2005 : des stands, des moments festifs et artistiques, des prises de paroles de personnalités venant de tous les horizons, des différentes sensibilités, de délégations venues de toutes les régions de France. L'endroit serait du type Halle Carpentier. Un groupe de travail se met dès cette semaine au travail. Il est rappelé que sur ses bases, le collectif du 29 mai (dont la plupart des membres sont aussi au CNR) avait également souhaité la mise en place d’une telle initiative centrale et unitaire exigeant un référendum. Le 2 février fait également suite à cette volonté. Plus globalement le 2 février se veut une initiative ouverte à tous ceux qui se sont prononcés pour un référendum ou qui le feront dans les prochaines semaines chacun pouvant évidemment y appeler sur ses propres bases.

La remise des pétitions le 4 février

Des idées de manifestation (ou de marche) sur Versailles le 4 février circulent sur le Net. Le CNR a parfois été sollicité pour y apporter son appui. Pour l’instant, il apparait aux yeux de tous que la réussite d’une telle initiative (qui impose d'être très nombreux et dans des conditions de logistique appropriés) un lundi passe d’abord par un renforcement considérable de la mobilisation dans les semaines à venir dans tout le pays et ce dès maintenant. C'est pourquoi tous les membres du CNR présents sont d’avis de donner la priorité à la multiplication d’initiatives locales et à un grand rassemblement le 2 février auquel pourront évidemment participer tous les représentants des régions qui veulent monter sur Versailles le 4 et de voir comment la mobilisation évolue pour décider d’un appel éventuel à manifester le 4.

Mais quoi qu'il en soit, dès aujourd’hui, le CNR propose de prendre les dispositions pour amener en délégation toutes les pétitions à Versailles au Président du Congrès le matin de la réunion de celui-ci. La forme définitive de cette initiative sera envisagée dans la deuxième quinzaine de janvier en fonction de la mobilisation constatée en janvier sur le terrain.

Prochaine réunion du CNR vendredi 11 janvier à 17h30 à l'Assemblée nationale.

Pour le CNR : Eric Coquerel 

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