LUTTER & NEGOCIER POUR CONCRETISER
Il est très intéressant d’observer comment les médias (soit disant indépendants) rendent compte de l’actualité et de l’actualité sociale en particulier. (voir le site de la confédération CGT) Les appréciations autour du projet d’accord sur le « Marché du Travail » sont à cet égard éminemment révélatrices. Après qu’ils aient « informé » des positions de FO, de la CFTC, de la CGC et de la CFDT, ils se sont décidés à « traiter » de l’évaluation de ce texte en cours dans les instances de la CGT. C’est ainsi que Bernard THIBAULT est d’abord passé à Europe 1, avec Jean-Pierre Elkabach le 16 janvier 2008 à 8H 20, durant 13 minutes. Il faut voir le véritable « travail au corps » du journaliste pour imposer sa vision libérale au syndicaliste. Il a tenté, entre autres, d’opposer stratégie syndicale, sur son versant « luttes », à cette même stratégie, sur son versant « négociations». Il lui a demandé perfidement pourquoi négocier si l’on ne signe pas les accords ? À quoi Bernard Thibault lui a répondu que la CGT a signé 82% des accords d’entreprise et 33% des accords de branche… Mais si elle estime que l’accord sur « le marché du travail » est mauvais, elle n’a pas de raison de le signer et elle le dénonce. JP Elkabach a tenté de sortir les mesures alléchantes du catalogue. Il a notamment cité à l’appui de sa démonstration la nouvelle « prime aux moins de 25 ans »… mais B Thibault l’a démasqué en montrant que ce monsieur « trafique » les textes en oubliant de dire que cette prime est « remboursable » et qu’elle n’a donc rien à voir avec l’allocation pour laquelle milite la CGT ! Le 18 janvier, sur France 2, Bernard Thibault a été interrogé par Françoise Laborde Il a notamment pu montrer que les patrons avaient obtenu satisfaction sur leurs revendications, tandis que les discussions des revendications des organisations syndicales sont reportées à une négociation ultérieure. Bernard Thibault a énuméré les points sur lesquels la « flexisécurité » remet en cause le Code du Travail et nous pose problème: Instauration d’une nouvelle procédure de licenciement; Allongement des périodes d’essai; Mise en place d’un contrat de projet, nouveau contrat précaire; Invention d’un nouveau type de contrat de travail… Dans la foulée, Bernard Thibault a prévenu qu’en ce qui concerne le pouvoir d’achat, « les augmentations de salaire il va falloir aller les chercher nous-mêmes ». Et Bernard Thibault a raison. C’est pourquoi, dans les jours qui viennent nous allons mobiliser solidairement: Le 22 janvier 2008 Le 24 janvier 2008 Le 1er février, à Châlons en Champagne NOSE DE CHAMPAGNE