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LE PIGEON BLEU
19 juin 2008

Pour le respect du patrimoine littoral de la Corse

La situation de la Corse s'est aggravée le 17 avril 2008, jour où la présidente du Tribunal Administratif de Bastia a rejeté les requêtes de l'association agréée de protection de l'environnement ABCDE. Cette dernière demandait qu'il soit mis fin aux débuts des travaux des villas de Messieurs Séguéla, Sulitzer et Delsol, sur la côte orientale de Bunifaziu, en application de la loi Littoral et de jugements déjà rendus au cours de ces dernières années.

seguela

Le Collectif pour l'application de la loi Littoral en Corse dont sont membres de nombreuses associations intervenant dans les domaines de l’environnement et de la défense du patrimoine naturel ainsi que des organisations politiques (dont la fédération de Corse-du-Sud du PCF) , est à l’initiative de nombreuses actions (conférences de presse, pétition, rassemblements,..) en vue de faire respecter cette loi.

Voici un extrait du texte qui accompagne la pétition : http://cll-corse.org/ 

« L'Extrême Sud de la Corse est devenu le nouvel eldorado des grandes fortunes qui ont trouvé la meilleure façon de bétonner puisque le tribunal administratif apparaît aujourd'hui à leurs côtés afin que chaque nanti y possède une « toute petite » construction sur une très grande parcelle, à l'abri des regards des voisins et loin des habitants permanents de l'île.

On nous a déjà dépossédés de Cavallu avec ses constructions les pieds dans l'eau sur l'ensemble de son pourtour. C'est aujourd'hui le tour de la côte est de Bonifacio. Ce sera demain l'ensemble du littoral de la Corse, en commençant par les espaces les plus beaux.

En Corse, des maires complaisants, un état défaillant ou complice et sans doute une justice sous influence appliquent un schéma qui prévalait ailleurs il y a trente ans. Alors qu'aujourd'hui, en Sardaigne ou en Espagne, un grand coup de frein est mis à la spoliation du patrimoine, à la spéculation, au béton (en Sardaigne la loi a étendu la bande inconstructible à 2km, en Espagne on s'apprête à démolir des kilomètres de constructions littorales), ici, nos décideurs vendent la terre aux plus offrants : Séguéla, Sulitzer, Delsol... Doit-on les laisser faire ? »

Extraits du discours prononcé par la responsable de l’association ABCDElors du rassemblement du 8 juin :

« Depuis des années et des années nous demandons la stricte application de cette loi.

manif_corse_2

Depuis des années et des années nous avons mené de nombreuses actions destinées à alerter l'opinion comme les pouvoirs publics.

Mais la pression spéculative est si forte et la non application de la loi si fréquente qu'il nous faut rester mobilisés en permanence.

Nous avons dénoncé le complexe immobilier de Santa Ghjulia mais ses immeubles et leurs 90 logements dominent la baie malgré un jugement du Conseil d'Etat annulant le permis de construire.

Nous avons dénoncé la constructibilité de villas à Solenzara, à Olmeto, à Serra di Ferro et ailleurs. Nous avions raison mais ces villas existent encore.

Nous avons attaqué en justice des permis de construire accordés à Palombaggia, à Serra di Ferro et le Conseil d'Etat nous a donné raison. Et pourtant les villas sont toujours là, elles n'ont pas été démolies. Toutes ces constructions sont illégales mais elles sont bien réelles et visibles.

manif_corse_3

Le Préfet de corse a reçu les associations du Collectif le 6 juin. Il nous a dit préférer les compromis à l'application stricte de la loi. Or un compromis est une décision résultant d'un conflit entre deux personnes. Quand l'une d'entre elles est un personnage puissant c'est toujours elle qui gagne !

Il a également dit à la presse que la loi Littoral pouvait être interprétée différemment selon les territoires. Les conditions actuelles attirent les spéculateurs et la mafia.

Aujourd'hui ça suffit ! Basta ! Y en a marre !

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Nous en avons assez de dire que la loi Littoral doit être appliquée dans cette île et qu'elle doit s'appliquer à tous, Corses ou pas Corses, riches ou modestes.

Nous en avons assez de voir nos paysages détruits et de constater la p rivatisation de nos rivages.
Nous en avons assez de ces violences premières qui privilégient certains aux dépens de notre patrimoine.
15 000 personnes ont déjà signé la pétition lancée fin avril. Nous devons être entendus car le droit est de notre côté, la loi avec nous, la légitimité avec nous.

A terra corsa ùn hè à vende ! »

Francis

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Commentaires
S
la nature et sa protection sont primordiales la loi littorale est une très bonne chose et bravo aux associations anti padduc abcde u levante etc.pour le combat qu'elles mènent!les elus corses et les autres sont mal choisis ils n'ont aucune espece de dignité car ils sacrifient les espaces naturels a la speculation immobiliere preserver le littoral ne suffit pas regarder l'ile rousse calvi bastia bientot porti vecchju sartène on construit on construit encore et encore quel desastre!aussi il y a une arrivée massive de continentaux qui est impressionnante!il faut se poser des questions non?mon dieu quelle ignominie!je souhaite de très bonnes fetes a tous les corses et non corses qui aiment la nature et qui pensent comme moi pour les autres je leur souhaite de changer leur mentalité ou d'aller au diable!
F
[I][G]La querelle foncière repart en Corse, par Jean-Louis Andreani[/G]<br /> LE MONDE | 13.10.08 | 13h20 • Mis à jour le 13.10.08 | 13h20[/I]<br /> <br /> L'opinion publique a suivi les péripéties de l'occupation de la villa corse de Christian Clavier, fin août, sans percevoir, le plus souvent, qu'elle assistait à un épisode people d'une âpre bataille insulaire : celle du foncier. Le permis de construire d'abord accordé au publicitaire Jacques Séguéla, puis annulé par le tribunal administratif de Bastia jeudi 9 octobre, a aussi attiré l'attention sur ce sujet, qui pourrait dominer la campagne des élections territoriales (régionales) de 2010.<br /> <br /> La question de l'aménagement du littoral, et, au-delà, du patrimoine naturel, est ultra-sensible en Corse depuis des décennies. Aujourd'hui la tension, entre ceux qui donnent la priorité à la protection de l'environnement, et les promoteurs d'un développement appuyé sur le tourisme balnéaire, est plus vive que jamais. Cette confrontation s'exprime depuis quelques semaines par des polémiques acerbes, assorties de menaces de recours aux tribunaux, autour du projet de Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc), élaboré par la Collectivité territoriale de Corse (CTC) et rendu public pendant l'été.<br /> <br /> Deux ans après son élection, en 2004, à la présidence de la Collectivité territoriale de Corse (CTC), Camille de Rocca-Serra (UMP) avait déclenché un tollé chez les défenseurs de l'environnement, en affirmant, dans Le Monde du 3 avril 2006, qu'il fallait "absolument désanctuariser" l'île. Pour les détracteurs de l'ancien maire de Porto-Vecchio, le contenu du Padduc confirme cette orientation. Dès sa divulgation, les protestations ont repris. Elles n'ont fait qu'enfler au fil des semaines et ont conduit le président du Conseil exécutif de la CTC, Ange Santini (UMP), à réaffirmer début septembre que ce document est bien "un plan au service du vrai développement de la Corse, et des vrais intérêts des Corses".<br /> <br /> Le Padduc en tout cas, tel qu'il a été publié, s'en prend de front aux environnementalistes, mais aussi à l'Etat. Ainsi les services préfectoraux ont publié un "atlas de la loi littoral", qui définit les espaces proches du rivage (EPR) et les zones remarquables. Ces deux catégories sont essentielles, car dans le cadre de la loi littoral, elles déterminent les possibilités d'urbanisation. Cet atlas est une référence pour l'Etat, notamment devant les tribunaux, dans le contentieux d'urbanisme. Le Padduc, ostensiblement, n'en tient pas compte. Il rétrécit en plusieurs endroits les EPR et définit des zones remarquables plus restreintes.<br /> <br /> Autre singularité, la philosophie du texte semble entraîner sa fragilité juridique. Au nom de "l'attachement au principe de subsidiarité", le Padduc précise qu'il "ne peut interférer avec ce qui relève de la compétence d'urbanisme des collectivités locales", notamment les Plans locaux d'urbanisme (PLU, ex-POS) communaux. Or, en Corse comme ailleurs, les PLU doivent être compatibles avec le schéma régional, et non l'inverse. Ce que rappelle, au demeurant, un autre passage du Padduc.<br /> <br /> [G]De façon plus générale, le document est imprégné du souci manifeste d'alléger les contraintes liées à la loi littoral[/G]. Dans le passé, l'Etat a déjà repris la main vis-à-vis de documents d'aménagement, rédigés dans le même esprit. En 1990, le préfet de région avait fini par superviser la rédaction du précédent schéma régional, déjà confié en principe aux élus. A l'époque, l'entourage du ministre de l'intérieur Pierre Joxe (PS) affirmait que, si les orientations premières s'étaient traduites dans les faits, "dans vingt ans, les côtes de Corse auraient été couvertes d'un mur de béton. Enfin, un mur de béton ébréché par les bombes...". Près de deux décennies après cet épisode, la question se repose, presque dans les mêmes termes.<br /> <br /> Si l'Etat est fidèle à sa doctrine, le Padduc devrait donc connaître un sort comparable à son prédécesseur. Mais l'implication personnelle de Nicolas Sarkozy pourrait changer la donne. Personne en Corse n'ignore sa proximité politique avec MM. de Rocca-Serra et Santini. Est-ce la raison du choix, par ces derniers, d'un choc frontal avec les défenseurs du littoral ? Le 30 septembre, le Conseil des sites de Corse, présidé par le préfet de région, a émis un avis favorable, assorti de réserves et remarques. M. Santini a annoncé que le Padduc serait amendé pour les intégrer.<br /> <br /> Quoi qu'il en soit, les nationalistes "durs", en perte de vitesse politique, ont sauté sur l'occasion que leur offrait le Padduc : en rejoignant le "front du refus" qui regroupe des dizaines d'organisations, de la CFDT à l'antenne insulaire de Surfriders, ils tentent de revenir sur un terrain qui leur avait réussi dans les années 1980. Leurs militants clandestins s'étaient alors spécialisés dans la destruction de constructions touristiques illégales.<br /> <br /> Les polémiques sont d'autant plus vives que la querelle foncière se nourrit aussi des conséquences pour la population de la spéculation immobilière. Comme dans d'autres zones touristiques, la flambée des prix produit un effet d'éviction au détriment des Corses ordinaires. Ceux qui n'ont pas de terrain en bord de mer à vendre à prix d'or, et ont du mal à se loger. Compte tenu des spécificités locales, cette tension est très mal vécue dans l'île.<br /> <br /> [G]Quant au bétonnage du littoral, Padduc ou pas, d'ici quelques décennies, le débat pourrait s'éteindre de lui-même : si la tendance actuelle n'est pas inversée, en dehors de la bande des 100 mètres et des zones sanctuarisées par le Conservatoire du littoral, les côtes, mais aussi les collines derrière elles, seront urbanisées à moyenne échéance, de façon plus ou moins intense. Depuis plusieurs années, le mitage de ces collines va bon train. C'est notamment le cas autour d'Ajaccio, Ile-Rousse, Porto-Vecchio, où le paysage n'est déjà plus vraiment préservé. Ce phénomène s'amorce autour de Bonifacio. Il est le fait de Corses aussi bien que de continentaux.<br /> <br /> Dans un contexte de laxisme de l'Etat entrecoupé de bouffées de fermeté, aggravé par l'asphyxie, comme partout en France, des services de contrôle de la légalité, les garde-fous légaux semblent inefficaces. Longtemps éclipsé par les polémiques autour des infrastructures touristiques sur le littoral, ce grignotage suscite des inquiétudes de plus en plus vives. En caricaturant à peine, la Corse risque d'être un jour entourée d'une ceinture de constructions souvent médiocres et désordonnées, certes derrière les plages, tandis que seul l'intérieur de l'île, magnifique mais vide d'habitants, avec de belles maisons anciennes abandonnées, conserverait sa beauté sauvage. Au-delà des polémiques sur le Padduc, les Corses doivent savoir quel visage ils veulent donner à leur île.[/G]<br /> <br /> [I]Courriel : andreani@lemonde.fr.[/I]<br /> [I]Jean-Louis Andreani (Editorialiste)<br /> Article paru dans l'édition du 14.10.08.[/I]
F
Le tribunal administratif de Bastia a annulé aujourd’hui cinq permis de construire, dont celui précédemment accordé au publicitaire Jacques Séguéla pour une vaste villa 568 m2 sur un terrain de deux hectares à Cala Longa, sur la commune de Bonifacio.<br /> Le permis de construire d’une villa de plus de 2.000 mètres carrés accordé à Marc Sulitzer, cousin de l'écrivain Paul-Loup Sulitzer, par l'ancien maire de Bonifacio, est également annulé, de même que le permis accordé à Delsol.<br /> Au total, six permis étaient attaqués par l'Association bonifacienne Comprendre et défendre l'environnement (ABCDE).<br /> Le tribunal a suivi les recommandations du commissaire du gouvernement, André Maury, qui s'était déclaré favorable à cinq annulations sur six.<br /> Vincente Cucchi, présidente d'ABCDE qui a déjà obtenu une trentaine d'annulations de permis depuis 1998, s'est dite "satisfaite" de la décision du tribunal. Elle a toutefois indiqué qu'"ABCDE allait probablement contester en appel" le rejet de la demande d'annulation de la sixième villa contestée.<br /> Se présentant comme "une victime, un honnête citoyen qui essaie d'investir ses économies en Corse dans un terrain on ne peut plus légal jusqu'à ce que la justice tourne sa veste", M. Séguéla a indiqué qu'il allait "évidemment se retourner contre le maire" qui a délivré le permis "et contre le propriétaire du terrain qui (lui) a vendu un terrain constructible qui ne l'est pas".<br /> [I]D’après AFP.[/I]<br /> <br /> Un encouragement à poursuivre pour tous ceux qui luttent au sein du [I]Collectif pour l'application de la loi Littoral en Corse [/I]!
R
Le problème c'est que, pouvoirs publics et pouvoir tout court ont toujours considérés que la Corse était à part, cependant les travailleurs corses, sont surexploités, bien souvent par des entreprises insulaires, que le chômage, et le vieillissement important de la population, conduisent à des revenus très faibles pour la majorité de la population face à l'opulence tapageuse de quelques privilégiés, Toutes les dérives sont possibles y compris les pires comme celle survenue hier !<br /> <br /> " "Trois hommes armés chacun d'un fusil de chasse à bord d'une voiture ont ouvert le feu sur un groupe de jeunes maghrébins qui s'étaient réunis", a déclaré à une correspondante de l'AFP le procureur de la République à Ajaccio, José Thorel.<br /> <br /> "Quatre coups ont été tirés et ont blessé sérieusement un jeune à la tête", a ajouté le procureur, précisant que "deux autres garçons ont été blessés à l'épaule et au thorax".<br /> <br /> Un couple a été rapidement placé en garde à vue. "L'homme a été désigné par les témoins comme étant un des tireurs. Plusieurs fusils ont été saisis à leur domicile situé dans le même quartier", a précisé le procureur.<br /> <br /> Souhaitons aux Corses qu'ils se ressaisissent, et que dans la situation actuelle, ils trouvent les solutions à la lutte contre le véritable responsable de leurs difficultés : Ce pouvoir néfaste et ses amis du grand capital, et ce n'est pas une illusion !<br /> <br /> Roger[Héééhooo]
P
Et sans être corse, je n'aime pas non plus qu'on me marche sur les pieds et encore moins qu'on me dise qu'on l'a fait exprés. Mais je crois que nous sommes nombreux dans ce cas...
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