Bolivie : Le préfet d’opposition est arrêté sous l’accusation de génocide
Les militaires ont arrêté Leopoldo Fernández, gouverneur de Pando, désigné par l’administration d’Evo Morales comme le responsable du massacre de paysans survenu jeudi dernier.
Le préfet du département bolivien de Pando, l’opposant Leopoldo Fernández, que la justice a décidé d’inculper de génocide, a été arrêté par les militaires ces dernières heures.
Fernández est désigné par le gouvernement d’Evo Morales comme le responsable du massacre de paysans survenu jeudi dernier dans ce territoire en convulsions, frontalier du Brésil.
Selon la chaîne publique, les militaires ont occupé le siège de la préfecture andine à Cobija -capitale départementale- et ont conduit Fernández à un véhicule où se trouvait aussi un responsable d’opposition de la région.
Si les flèches du gouvernement de La Paz se pointent sur Fernández, en le rendant responsable du massacre en engageant des mercenaires péruviens et brésiliens, la version de l’opposition est différente et fait remarquer que la responsabilité des morts revient à l’exécutif, qu’elle accuse de monter une machination.
Les paysans sont morts jeudi, victimes d’une embuscade alors qu’ils effectuaient une marche entre les municipalités de Porvenir et Filadefia, près de Cobija, emmenée par Miguel Becerra Suárez, leader du Mouvement Amazonien de Libération, qui appuie Morales et dont le refuge est inconnu depuis.
Ces morts ont causé une grande préoccupation des Présidents de la région, et de fait, cela a été un thème central de la réunion de l’Unasur (Union des Nations sud-américaines -ndt) qui a eu lieu hier à Santiago, où a été analysée la crise bolivienne.
Il faut rappeler que, dans la déclaration finale, les Présidents de l’Unasur se sont mis d’accord pour réaliser une « enquête impartiale » du massacre de Pando.
http://www.lanacion.cl/prontus_noticias_v2/site/artic/20080916/pags/20080916111532.html
Note du Pingouin : je ne veux pas vous gaver avec la Bolivie mais je pense que ce type d’information vous est difficilement accessible en français.