et un le préfet et deux le directeur de la police ....
Billet
Louis XIV l'avait claironné en son temps : « l'État c'est moi ! » Et gare aux courtisans qui ne se pliaient pas à l'humeur régalienne. La République venue, on eut pu croire que le fait du Prince avait disparu. Que nenni, citoyens ! Oyez l'histoire de ce président de la République qui, contrit par une Jacquerie de ses sujets s'enquit de châtier ceux qui n'avaient pas eu le bon goût de lui éviter quolibets et lassis.
Coup sur coup, il fit tomber des têtes : celle du préfet et, dans la foulée et dans le même panier, celle du patron de la police. L'émoi fut vif au sein de ses adversaires mais même aussi auprès de ses partisans. La rumeur enfla, d'autres seraient amenés à monter sur l'échafaud de lèse-majesté.
Qui serait le prochain sur la liste des guillotinés ? La directrice de cabinet du préfet, le patron des Renseignements généraux ? Lors de la manifestation saint-loise, jeudi, les mécontents en faisaient des gorges chaudes. Pourquoi pas le bourgmestre de Saint-Lô pour n'avoir pas su calmer ses ouailles ? Ou encore, le patron du département parce que les électeurs manchois avaient osé siffler à quelques encablures du centre culturel des voeux à l'Éducation ?
Au Palais de l'Élysée, on a démenti pour la directrice de cabinet du préfet. Pas un mot concernant les Renseignements généraux... Quant au maire ou au président du conseil général, ce sont des élus du Peuple, pas de simples fonctionnaires de la République. Pas moyen de limoger !
On n'ose imaginer combien de hauts fonctionnaires trembleront le jour de la commémoration du 65e anniversaire du Débarquement, ce 6 juin 2009. N'est-il pas monsieur le Préfet de région ?
Yann HALOPEAU.
Ouest-France
quand la MANCHE SE FAIT REMARQUER ..... ANNA