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LE PIGEON BLEU
5 mars 2009

Appel à la grève générale à la Réunion

La principale revendication de cet appel à la grève contre la vie chère, à partir de mardi, est comme aux Antilles une hausse de 200 euros nets des bas salaires.

Un appel à une grève générale et reconductible à partir de mardi contre la vie chère et pour des hausses salariales a été lancé ce jeudi à La Réunion par le collectif réunionnais Cospar, à l’issue de deux manifestations à Saint-Denis et Saint-Pierre.

L’appel a été lu à l’issue de la manifestation de Saint-Denis par le secrétaire général de la CGT-Réunion Ivan Hoareau, dont l’organisation est membre du Cospar (Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion).

La principale revendication porte, «comme aux Antilles, sur une hausse de 200 euros nets des bas salaires», selon le Cospar.

D’ici à mardi, des opérations coup de poing doivent être organisées à la Réunion. Les deux manifestations ont rassemblé 35.000 personnes, selon les organisateurs, 12.000, selon la préfecture. L’île compte près 800.000 habitants.

Après les discours, une délégation de 40 personnes s’est rendue à la préfecture. Saint-Denis et Saint-Pierre sont les deux principales villes de ce département d’Outre-mer de l’océan Indien, la première au Nord, la seconde au Sud.

L’appel à une nouvelle journée de grèves et manifestations a été lancé à l’arrivée de la manifestation de Saint-Denis, à l’issue d’un défilé allant de la gare routière à la place du Barachois, près de la préfecture. Un porte-parole du Cospar, Jean-Hugues Ratenon, a lancé: «C’est un grand succès», tout en avertissant que «personne ne doit s’accaparer le mouvement, la Réunion a fait la démonstration qu’elle peut être unie et responsable».

Dans le défilé, figuraient des politiques comme Paul Vergès (PCR) président du Conseil régional, le maire PS de Saint Denis Gilbert Annette, le maire DVD de Bras-Panon (nord-est) Daniel Gonthier.

Les discours prononcés à l’issue de la manifestation étaient très critiques vis-à-vis du Medef de l’île auquel il a été reproché de ne pas avoir ouvert de négociations alors que le collectif réunionnais s’est constitué dès le 10 février.

Ce collectif compte dans ses rangs les principaux syndicats publics et privés (CGTR, CFDT, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU) ainsi que des associations de chômeurs et des partis de gauche (PCR, PS, Parti de Gauche, NPA).

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C
La situation reste tendu à la Réunion. Le patronat a boycotté, samedi 7 mars, la négociation sur les prix prévue avec le Collectif des organisations syndicales, politiques et associatives de la Réunion (Cospar) sous l'égide du préfet, à la suite du blocage temporaire des grandes surfaces par des manifestants. Les représentants de la grande distribution ont condamné, dans un communiqué, les opérations menées contre une dizaine de magasins dans l'île pour les "obliger à baisser leurs grilles et cela sous la menace".<br /> <br /> Pendant la journée, des groupes de militants du Collectif Copsar, ont contraint ces enseignes à fermer, pendant quelques heures, en bloquant leurs entrées. Elles ont pu rouvrir après leur départ. Les organisations professionnelles ont alors considéré "que les conditions de discussions constructives n'étaient plus réunies", selon le communiqué, et ont refusé de se rendre à la préfecture.<br /> <br /> Le préfet Pierre-Henry Maccioni s'est efforcé vainement de ramener le patronat à la table des discusions. "C'est dommage que la réunion n'ait pu avoir lieu", a-t-il déclaré. Le Collectif a déploré pour sa part l'absence du patronat et appelé à renforcer les opérations coup de poing contre les grandes surfaces. Le préfet de la Réunion a par ailleurs remis, lors d'une rencontre avec le Collectif, les réponses de l'Etat à sa plateforme de revendications. Elles seront discutées dimanche.<br /> [Héééhooo]
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