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LE PIGEON BLEU
2 juin 2009

Leopoldo López en visite à Londres : Une odeur de fascisme !

...LA HENRY JACKSON SOCIETY (et ses satellites) organisation qui finance et forme des groupes d'étudiants aux techniques de Coup d’État en douceur...

Auteur :  Romain Migus

L'ancien maire de la commune de Chacao, Leopoldo López arrivera à Londres à la fin de ce mois-ci [moi de mai], il est également l’un des principaux dirigeants du parti que l’on dit « social-démocrate » Un Nuevo Tiempo [un Nouveau Temps], fondé et dirigé par Manuel Rosales qui a fui la justice vénézuélienne. Il sera accompagné par Luis Giusti, ancien président de la PDVSA, ancien membre de l'équipe de direction de la pétrolière privée Shell et membre des centres de pensées Council on Foreign Relation et Center for Strategic and International Studies.

Leopoldo Lopez-----himself with Obama

leopoldo_lopez

leoplodo_obamaCes chefs de file de la contre-révolution ont été invités par l'École de Commerce de Londres pour participer à un forum où assisteront également plusieurs représentants d'entreprises multinationales et l'ancien président du Chili, Ricardo Lagos. Le thème du forum : « Amérique latine : la croissance suit son cours en périodes de turbulences » nous indique, de fait, l'orientation du débat…

Quelques jours après, le 3 juin, López et Giusti participeront, au Parlement britannique, à un forum sur « la persécution politique au Venezuela ». Cet événement est organisé par la Henry Jackson Society et le Comité de Solidarité avec les personnalités Politiques Persécutées au Venezuela.

LE COMITÉ DE SOLIDARITÉ AVEC LES PERSONNALITÉS POLITIQUES PERSÉCUTÉES AU VENEZUELA

Cette organisation a été créée suite à la visite au Venezuela au mois novembre 2008 d’hommes politiques d'extrême-droite comme l’ancien premier ministre bulgare Philip Dimitrov, l'ancien chancelier de la Slovaquie Eduard Kokan et l'ancien ministre de l'Intérieur de la République tchèque, Jan Rulm. Cette visite, organisée par la Fédération des Centres Universitaires de l'UCV, devait être également accompagnée par Lech Walesa, mais l'ancien président de la Pologne a organisé un show médiatique dans lequel il accusait le gouvernement bolivarien de l’empêcher d’entrer dans le pays. Cette calomnie, qui a été démentie par la Chancellerie vénézuélienne, révélait la véritable intention de ce groupe de politiciens, qui s'opposent énergiquement à tous les gouvernements progressistes dans le monde ; et qui ont un long passé d'offensives politiques et médiatiques contre Cuba et le Venezuela.

Après cette visite, ces politiciens d'extrême-droite soutenus par leurs pairs vénézuéliens ont décidé de lancer le Comité de Solidarité avec les personnalités Politiques Persécutées au Venezuela. Les objectifs de cette organisation sont évidemment à caractère politique puisqu'ils définissent qu’une personnalité politique persécutée est « un(e) vénézuélien(ne) qui ne peut pas sortir de sa maison après une certaine heure par crainte d’être assassiné(e) ». Ils estiment également qu’une personnalité politique persécutée est « un(e) vénézuélien(ne) qui se sent menacé(e) physiquement ou moralement parce qu’il ou elle diffuse ou effectue son travail à travers les médias ». Nous nous demandons si les journalistes d'Avila TV, qui sont régulièrement agressés et insultés par des chefs de l'opposition, se considèrent comme des politiques persécutés par le gouvernement révolutionnaire.

Ce Comité fonctionne comme un lobby de la contre-révolution en Europe, qui organise des rencontres et des conférences à grand renfort de média et de politiciens pour tenter de délégitimer le processus démocratique de changement vécu au Venezuela.

Outre ceux qui sont venus au Venezuela en novembre 2008, on souligne, parmi leurs membres, plusieurs anciens chefs d'État ou de Gouvernement dont le dénominateur commun est leur antisocialisme radical : Lech Walesa (Pologne), Valclav Havel (République tchèque), Janez Jansa (Slovénie), Vytautas Landsbergis (Lituanie), ainsi que Jan Tore Sanner (ex chef de la délégation de la Norvège à l'OTAN), et Alexander Milinkevych (candidat de l'opposition à l'élection présidentielle de Biélorussie, celui-là même qui a tenté de faire un coup d’État en douceur contre le président de cette nation).

Le Comité de Solidarité avec les personnalités Politiques persécutées au Venezuela a une histoire au Venezuela dont font partie Milos Alcalay (directeur des affaires internationales de l’Alcaldía Mayor), Miguel Enrique Otero (patron du quotidien El Nacional et dirigeant du groupe extrémiste Movimiento 2D), et Leopoldo López, entre autres.

Cette organisation co-organise la rencontre de Leopoldo López et Luis Giusti au Parlement britannique avec un centre de pensée dont les ramifications dans le monde du fascisme international sont très fortes : la Henry Jackson Society.

henry_Jackson_Society

La Henry Jackson Society est un Think Tank ultraconservateur qui est né début 2005 afin d'aider « à promouvoir la Démocratie et la liberté » dans le monde.

Ce centre de pensée est ainsi nommé en hommage au politicien étatsunien Henry « Scoop » Jackson qui fut parlementaire (de 1941 à 1953) et ensuite sénateur (de 1953 à 1983) de l'état de Washington. Henry Jackson était connu pour ses positions militaristes et pro-sionistes ainsi que par son anticommunisme radical. La vision politique de Jackson a inspiré les théoriques néoconservateurs comme Paul Wolfowitz, Elliot Abrams ou Richard Perle.

Le centre de pensée qui porte son nom s'inscrit dans la même orientation que les pensées de l'ancien sénateur.

La Société Henry Jackson a également pour but de promouvoir « une politique forte de relations internationales, de sécurité et défense » et de renforcer les alliances entre l'Angleterre et les États-Unis.

La Charte de principe de cette organisation souligne la faiblesse des offensives militaires contre la Yougoslavie et le Kosovo et plaide pour la modernisation et l'intégration militaire de l'Europe sous la seule direction des britanniques au sein de l'OTAN. Elle défend également une position de libre ingérence dans les pays non alignés sur le système néolibéral.

La majorité des membres de la Société Henry Jackson (signataires de la Charte de Principes et sponsors étrangers) maintiennent un lien étroit avec le lobby militariste et/ou sioniste. Beaucoup d’entre eux ont participé au Projet pour le Nouveau Siècle Américain, association de néoconservateurs étasuniens qui ont élaboré depuis 1997, une stratégie pour contrôler les ressources énergétiques du Moyen Orient. Ce groupe a eu une influence décisive sur le caractère guerrier du gouvernement de George W. Bush. Plusieurs de leurs membres ont participé à son gouvernement.

Parmi les membres britanniques de l'organisation il y a le Colonel, Tim Colins (commandant britannique en Irak), le Général-Major John Drewienkiewicz (conseiller militaire du haut représentant de l'ONU en Bosnie-Herzégovine, juridiction imposée qui a le pouvoir d'annuler n’importe quelle décision du Parlement de cette nation), Mark Etherington (ancien gouverneur de la province occupée de Wasit en Irak- 2003-2004), Robert Halfon (directeur politique de l'association « Amis Conservateurs d'Israël » dont le rôle est de resserrer les liens entre la Grande-Bretagne et Israël), Lord Gilbert (ancien ministre britannique de la Défense), Lord Powell of Bayswater (conseiller de Margaret Tatcher aux affaires de Défense et Sécurité), et de Jamie Shea (ancien porte-parole et actuel directeur de la planification de l'OTAN), entre autres.

En plus d'être lié au côté le plus à droite, le plus sioniste, et le plus militariste des USA, les membres étrangers (« sponsors étrangers »), sont tous des promoteurs de politiques d'ingérence de ce pays. Ils sont les représentants du monde politique, militaire, médiatique et des services secrets. La majorité d’entre eux a des liens étroits avec l'OTAN et font partie des centres de pensées les plus influents dans le monde. Il convient de souligner que beaucoup de membres étrangers de la Henry Jackson Society coopèrent avec plusieurs entités qui soutiennent l'État raciste d'Israël.

Parmi les membres étrangers on trouve Carl Gershman (président de la NED), Bruce Jackson (président-fondateur du Project on Transitional Democracy, organisation qui finance et forme des groupes d'étudiants aux techniques de Coup d’État en douceur ; on trouve aussi le fondateur du Comité pour l'Expansion de l'OTAN), Robert Kagan (membre du Project for the New American Century, du Council on Foreign Relation, et du Comité pour l'Expansion de l'OTAN) et William Kristol (membre du Project for the New American Century, et du Groupe Bilderberg).

Font également partie de l'organisation, des personnes comme Dore Gold (ancien conseiller de politique internationale du premier ministre d’Israël, et ancien représentant de cette nation à l'ONU), Michael Chertoff (Secrétaire de la Sécurité Intérieure de l'ancien président Bush, et co-auteur de la loi liberticide Patriot Act. Fils et petit-fils de rabbin, M. Chertoff est un fervent défenseur des politiques racistes d'Israël), Richard Perle (membre du Council on Foreign Relation et du Groupe Bilderberg, membre du Comité pour l'Expansion de l'OTAN, membre du Project for the New American Century, et de l'Institut Juif des Affaires de Sécurité Nationale), Joshua Muravchik (membre de l'Institut Juif pour les Affaires de Sécurité Nationale) et James Woosley (ancien directeur de la CIA, ancien membre de l’équipe de direction de l'entreprise militaire privée Dyncorp International, ancien président de Freedom House, membre du Council on Foreign Relation, du Project for the New American Century et de l'Institut Juif pour les Affaires de Sécurité Nationale). À côté de ces soldats du capitalisme ultralibéral étatsunien, se joignent des membres étrangers comme Vytautas Landsbergis (membre du Comité de Solidarité avec les personnalités Politiques Persécutées au Venezuela) et l'ancien président péruvien Alejandro Toledo.

La Henry Jackson Society a toujours tenu une ligne très critique envers la Révolution Bolivarienne. Elle est également en rapport avec Alexander Boyd, vénézuélien anti-chaviste radical, animateur de Vcrisis.com et vice-président de la Human Right Fundation, organisation accusée d'avoir participé à la tentative d’assassinat contre Evo Morales en Bolivie que la police du pays andin était parvenue à déjouer.

Avec des amis comme les membres de ces deux organisations, Leopoldo López pourra-t-il faire croire aux vénézuéliens qu’il défend une « démocratie sociale », qui respecte la Constitution Bolivarienne, et que sa pratique politique profitera à « tous les Vénézuéliens », comme il le vocifère à qui veut l’entendre dans les milieux commerciaux ?

Traduction : Esteban

Révision : JMH

Source : ¡Leopoldo López de visita en londres: huele a fascismo!
Article publié le 26 mai 2009

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Commentaires
P
Il est tout à fait naturel que le nom du traducteur figure. Bon travail, camarade!<br /> Mais je n'ai pas grand mérite à l'avoir trouvé : c'est Romain qui me l'a envoyé par mail...
E
qu'il y a eu une modification dans le cartouche de fin d'article.[houuuuu]<br /> <br /> Si JMH le bien nommé Jeanmi n'avait pas trouvé cet article il ne serait pas publié sur notre tabloïde.<br /> <br /> Article qui dénonce les associations "pour le bien-être" créées de toutes pièces par les hommes politiques actifs et "ex-actifs" avec des ramifications sur la planète afin de faire tomber les jeunes républiques qui leur font mal.<br /> <br /> Une rencontre d'extrémistes dans le Parlement Britannique, fallait le faire, c'est dire lee liaisons plus que dangereuses qu'entretiennent des "démocrates" de l'AL, de l'Europe et du monde. Certains "démocrates" de chez-nous n'auraient pas dépareillé.<br /> <br /> Ne pas laisser les jeunes républiques seules, l'histoire nous a appris combien elle sont fragiles sans soutien. Faire connaître les conflits et les dénoncer les coups tordus des requins du capital, certes c'est une infime participation et rien ne remplacera la rue, mais les consciences peuvent s'activer...et la rue s'animer.<br /> <br /> SOUTIEN À TOUS LES PEUPLES, POUR UN INTERNATIONALISME À VISAGE HUMAIN !
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