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LE PIGEON BLEU
3 août 2009

Choisir la poésie

CETTE BLESSURE

Cette blessure
Où meurt la mer comme un chagrin de chair
Où va la vie germer dans le désert
Qui fait de sang la blancheur des berceaux
Qui se referme au marbre du tombeau
Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Où va ma lèvre à l'aube de l'amour
Où bat ta fièvre un peu comme un tambour
D'où part ta vigne en y pressant des doigts
D'où vient le cri le même chaque fois
Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qui se referme à l'orée de l'ennui
Comme une cicatrice de la nuit
Et qui n'en finit pas de se rouvrir
Sous des larmes qu'affile le désir

Cette blessure
Comme un soleil sur la mélancolie
Comme un jardin qu'on n'ouvre que la nuit
Comme un parfum qui traîne à la marée
Comme un sourire sur ma destinée
Cette blessure d'où je viens

Cette blessure
Drapée de soie sous son triangle noir
Où vont des géomètres de hasard
Bâtir de rien des chagrins assistés
En y creusant parfois pour le péché
Cette blessure d'où tu viens

Cette blessure
Qu'on voudrait coudre au milieu du désir
Comme une couture sur le plaisir
Qu'on voudrait voir se fermer à jamais
Comme une porte ouverte sur la mort

Cette blessure dont je meurs

C'est un peu triste , surtout chanté par Léo , mais cela vaut mieux que de parler de concombres , de courgettes ou de cornichons , n'est ce pas , frérot ?

claude .

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Commentaires
E
J'ai quelques notions de chirurgie plastique et des outils non agressifs, je me dévoue bénévolement pour toutes les blessées qui voudraient que l'on s'occupât "avec plaisir" de leur blessure...[Baver]<br /> <br /> Je suis donc à la disposition des "défigurées" de la vie...pour que la vallée soit plus belle vue du mont de Vénus...
V
mais vous allez lui lacher la grappe au barbu ?<br /> <br /> d'abord qui vous dit que sa petite chérie ne le préfère pas comme ça ?[mmm]
A
C'est son côté Karl...<br /> [Oui][Oui]
F
avec la musique !<br /> <br /> http://www.deezer.com/listen-2554517<br /> <br /> Claude, tu nous as bluffés, là, toi qui interviens habituellement avec parcimonie (encore un Corse !...) mais, il est vrai, toujours à bon escient (un Arménien, je suppose).[Héééhooo]
C
Epilogue <br /> (Jean Ferrat) <br /> (poème d'Aragon) <br /> <br /> --------------------------------------------------------------------------------<br /> <br /> <br /> La vie aura passé comme un grand château triste que tous les vents traversent<br /> Les courants d'air claquent les portes et pourtant aucune chambre n'est fermée<br /> Il s'y assied des inconnus pauvres et las qui sait pourquoi certains armés<br /> Les herbes ont poussé dans les fossés si bien qu'on n'en peut plus baisser la herse <br /> <br /> Quand j'étais jeune on me racontait que bientôt viendrait la victoire des anges<br /> Ah comme j'y ai cru comme j'y ai cru puis voilà que je suis devenu vieux<br /> Le temps des jeunes gens leur est une mèche toujours retombant dans les yeux<br /> Et ce qu'il en reste aux vieillards est trop lourd et trop court que pour eux le vent change<br /> <br /> J'écrirai ces vers à bras grands ouverts qu'on sente mon coeur quatre fois y battre<br /> Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant<br /> Je suis le faucheur ivre de faucher qu'on voit dévaster sa vie et son champ<br /> Et tout haletant du temps qu'il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre<br /> <br /> Je vois tout ce que vous avez devant vous de malheur de sang de lassitude<br /> Vous n'aurez rien appris de nos illusions rien de nos faux pas compris<br /> Nous ne vous aurons à rien servi vous devrez à votre tour payer le prix<br /> Je vois se plier votre épaule A votre front je vois le pli des habitudes<br /> <br /> Bien sûr bien sûr vous me direz que c'est toujours comme cela mais justement<br /> Songez à tous ceux qui mirent leurs doigts vivants leurs mains de chair dans l'engrenage<br /> Pour que cela change et songez à ceux qui ne discutaient même pas leur cage<br /> Est-ce qu'on peut avoir le droit au désespoir le droit de s'arrêter un moment<br /> <br /> J'écrirai ces vers à bras grands ouverts qu'on sente mon coeur quatre fois y battre<br /> Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant<br /> Je suis le faucheur ivre de faucher qu'on voit dévaster sa vie et son champ<br /> Et tout haletant du temps qu'il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre<br /> <br /> Songez qu'on arrête jamais de se battre et qu'avoir vaincu n'est trois fois rien<br /> Et que tout est remis en cause du moment que l'homme de l'homme est comptable<br /> Nous avons vu faire de grandes choses mais il y en eut d'épouvantables<br /> Car il n'est pas toujours facile de savoir où est le mal où est le bien<br /> <br /> Et vienne un jour quand vous aurez sur vous le soleil insensé de la victoire<br /> Rappelez-vous que nous avons aussi connu cela que d'autres sont montés<br /> Arracher le drapeau de servitude à l'Acropole et qu'on les a jetés<br /> Eux et leur gloire encore haletants dans la fosse commune de l'histoire<br /> <br /> J'écrirai ces vers à bras grands ouverts qu'on sente mon coeur quatre fois y battre<br /> Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant<br /> Je suis le faucheur ivre de faucher qu'on voit dévaster sa vie et son champ<br /> Et tout haletant du temps qu'il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre<br /> <br /> [G]Je ne dis pas cela pour démoraliser Il faut regarder le néant<br /> En face pour savoir en triompher Le chant n'est pas moins beau quand il décline<br /> Il faut savoir ailleurs l'entendre qui renaît comme l'écho dans les collines<br /> Nous ne sommes pas seuls au monde à chanter et le drame est l'ensemble des chants[/G]<br /> [G]Le drame il faut savoir y tenir sa partie et même qu'une voix se taise<br /> Sachez-le toujours le choeur profond reprend la phrase interrompue<br /> Du moment que jusqu'au bout de lui-même Le chanteur a fait ce qu'il a pu<br /> Qu'importe si chemin faisant vous allez m'abandonner comme une hypothèse[/G]<br /> J'écrirai ces vers à bras grands ouverts qu'on sente mon coeur quatre fois y battre<br /> Quitte à en mourir je dépasserai ma gorge et ma voix mon souffle et mon chant<br /> Je suis le faucheur ivre de faucher qu'on voit dévaster sa vie et son champ<br /> Et tout haletant du temps qu'il y perd qui bat et rebat sa faux comme plâtre<br /> <br /> pour nous tous , j'ai changé d'auteur <br /> <br /> claude[Héééhooo]
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