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LE PIGEON BLEU
23 janvier 2008

CHALLENGES 2°, POUR LA TABLE 2008 !

MARX_KIFFE Ce matin, très tôt nous étions avec ma femme dans la salle d’attente de son cabinet en attendant notre avocat (pour le suivi de l’enquête sur la mort de notre fils Teddy en juillet 2005), avant qu’il arrive… Il y avait une table de presse comme on en trouve chez les médecins, les dentistes ou les coiffeurs…
Je suis tombé sur un numéro récent de “Challenges” qui “réhabilitait” le marxisme sous les plumes légères et connaisseuses d’Alain MINC et d’ATTALI, je crois… C’était pas triste !

Si vous pouvez vous procurer ce numéro, ne le manquez pas ! Mais surtout, ne l’achetez pas ! Bref, si l’on en croit ces deux grands écono-philousophes, Marx a écrit une ode au capitalisme… et on ne comprend alors pas bien son rôle dans l’A.I.T* !!!
Pour faire bonne mesure, on réhabilite à la fois Marx et le capitalisme en tirant une bonne fois la chasse d’eau sur toutes les tentatives d’alternative au capitalisme de 1871 à 2007…

« Challenges » est une revue vitrine réfléchissante du capital qui s’était déjà illustrée il y a quelques mois en publiant le brillant éditorial d’un autre philousophe contemporain appelé KESSLER.

NOSE DE CHAMPAGNE

(*) A.I.T: Association Internationale des Travailleurs.

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Commentaires
R
Adepte de Louis Althusser,et travaillant en ce moment,sur un article concernant la contradiction capital/travail, je ne résiste pas à vous faire profiter d'un article ancien du Monde "la page Jean Lacroix" , paru voici déjà pas mal de temps...C'est vrai sans doute long pour certains mais tellement d'actualité.<br /> Bonne lecture Roger<br /> <br /> [G][/G][G]La page de Jean Lacroix<br /> ALTHUSSER et le marxisme[/G]<br /> <br /> <br /> <br /> Le marxisme certes n'est ni une philosophie française ni une philosophie de l'existence ou de la réflexion, ni sans doute proprement une philosophie au sens traditionnel, mais il a conquis droit de cité en France comme en tous pays, et, si le matérialisme historique est une conception scientifique de l'histoire, le matérialisme dialectique garde bien quelque chose d'une philosophie. On l'a longtemps interprété comme un nouvel humanisme, établissant que les lois économiques sont certes réelles, mais qu'elles valent seulement à l'intérieur d'un certain système, qui n'a rien d'éternel. C'est l'homme en définitive qui fait son histoire, dans des conditions données, et il lui appartient de se réaliser pleinement en devenant le maitre de son économie même. Car les lois économiques en définitive ne sont pas des choses, mais des rapports humains et, en transformant les relations des hommes, on produit un nouveau système, où règneront d'autres lois subordonnées à l'homme. Ainsi Gramsci affirmait que le marxisme est " un humanisme et un historicisme absolus ".<br /> Althusser propose une tout autre lecture de Marx. Elle se fonde sur la distinction radicale de la science et de l'idéologie. S'il appelle Théorie la collection qu'il dirige chez Maspéro, c'est qu'il veut élucider le discours théorique, le discours scientifique du marxisme. Ce qui implique d'abord une méthode. Suivant Althusser les principes du marxisme doivent être découverts à la fois dans les oeuvres théoriques des classiques du communisme, avant tout de Marx, et dans les oeuvres pratiques des partis communistes. La difficulté, c'est qu'il peut y avoir - et qu'il y a effectivement - décalage entre la théorie et la pratique. Il est donc essentiel d'élaborer une conception préalable de leurs rapports. D'autre part toute théorie nouvelle est condamnée à penser son nouveau contenu dans certaines des formes de l'univers théorique existant, qu'elle va bouleverser. Cette seconde étude exige un double travail : découvrir à quel moment l'auteur a élaboré sa pensée révolutionnaire et en a pris conscience, ne pas l'interpréter en fonction d'œuvres de jeunesse qui dépendent encore d'une problématique ancienne - dans les ouvrages authentiquement marxistes dégager ce qui relève inconsciemment des pensées antérieures et le rectifier au nom de la pensée véritable, opérer un travail non pas seulement d'identification d'un contenu, mais de rectification critique qui n'est pas imposée du dehors aux oeuvres de Marx et de ses successeurs, mais qui résulte du repliement de ces oeuvres sur elles-mêmes. " Non seulement nous avons à révoquer les contenus prémarxistes de la pensée de jeunesse de Marx, mais aussi à critiquer, au nom de la logique et de la cohérence du système des principes marxistes, certaines des formes dans lesquelles se présente le nouveau contenu ".<br /> Suivant Althusser la " coupure " chez Marx se serait faite à partir de 1845-46 et l'Idéologie allemande en serait la première prise de conscience : critique non pas seulement de l'idéologie allemande, mais auto-critique de l'idéologie antérieure de Marx. En 1840-42, Marx professe un humanisme rationaliste-libéral inspiré de Kant et de Fichte, en 1842-45 un humanisme communautaire inspiré de Feuerbach. Il suffit d'appliquer le système conceptuel du Capital à cette œuvre de jeunesse que sont les Manuscrits de 1844 pour rendre évidente la coupure épistémologique existant entre les deux textes. Ainsi Inapplication du concept de " travail salarié " (du Capital) sur le concept de " travail aliéné " (des Manuscrits) rend visible le caractère idéologique (non scientifique) du concept de " travail aliéné " et donc du concept d' " aliénation ". En 1844, Marx cherche à comprendre l'histoire par le travail; mais le travail n'est pas encore compris. Et même il ne peut l'être, car le travail en général est une notion vague qui ne peut entrer dans aucune théorie scientifique. Tout expliquer par une seule notion, celle d'aliénation, c'est ne rien expliquer du tout. Un discours sur l'homme qui se développe en termes de sujet, d'essence, de finalité, de mission du prolétariat ne peut s'exprimer en un agencement systématique de concepts opératoires. Si l'humanisme consiste à lutter contre les aliénations, il ne peut que suivre le destin théorique de l'aliénation : il n'a aucune valeur scientifique, ce n'est qu'une idéologie.<br /> Il faut donc apprendre à Lire le Capital, puisqu'il donne la clé de l'œuvre marxiste de Marx. Ce n'est pas facile, car il contient à la fois la théorie scientifique de l'économie du mode de production capitaliste qui relève du matérialisme historique, et l'ensemble de la philosophie marxiste, qui relève du matérialisme dialectique. Le projet de Marx est un projet scientifique, et même doublement scientifique. D'une part Marx fonde la science de l'histoire. Il montre qu'il n'y a de connaissances que scientifiques et que l'homme comme la nature peut être objet de savoir. Le propre de chaque science est de construire les concepts permettant de comprendre son objet. La conception matérialiste n'a rien à voir avec celle de la conscience-reflet. En affirmant le primat du réel sur la pensée, elle maintient leur distinction. La science est un processus qui se passe dans la pensée. Sa fin est de produire un " effet de connaissance " qui n'est pas donné dans la réalité, mais qui s'efforce d'y être adéquat. Ses moyens de connaissance sont proprement les concepts. En tant que production l'objet de connaissance est radicalement différent de l'objet réel et il s'intègre dans un système, une sorte d'axiomatique des concepts. Il s'ensuit qu'à la différence de Foucault la science est " la pratique sans sub-structure systématique autre qu'elle-même, sans " sol " fondamental " (Badiou). Il y a là une ambition proprement scientifique, utilisant les concepts bachelardiens et définissant la " pratique théorique " comme production de connaissances " scientifiques " par opposition aux productions aveugles de " l'idéologie ". D'autre part - et en même temps - Marx fonde une philosophie entièrement nouvelle, une philosophie " qui a fait passer la philosophie de l'état d'idéologie à l'état de discipline scientifique " - et c'est ce qu'on appelle matérialisme dialectique. Cette expression de " discipline scientifique " est assez ambigüe, comme si la philosophie cessait d'être philosophique sans devenir pleinement scientifique. Le matérialisme dialectique se réduit à la théorie générale des sciences, à la théorie de la scientificité des sciences. C'est la connaissance des conditions de l'objet même d'une science, que l'on obtient grâce à l'étude de l'histoire de cette science. Un Bachelard, un Canguilhem, un Foucault (au moins dans La naissance de la clinique) sont les philosophes d'aujourd'hui - et peut-être, sans le savoir, les vrais philosophes marxistes. En tout cas la présentation théorique du système d'une science n'appartient pas à cette science, mais à ce qui reste de la philosophie traditionnelle, à cette épistémologie d'un caractère quelque peu hybride.<br /> L'idée fondamentale du matérialisme dialectique est celle de pratique. C'est une idée nécessaire, mais philosophique, en ce sens qu'il n'y a pas de pratique en général qui permette de tout expliquer. En fait il n'y a que des pratiques particulières, déterminées. Le tout social est constitué par un ensemble de pratiques : pratique économique, pratique politique, pratique idéologique, pratique théorique. Toute pratique s'exerce à l'intérieur d'une totalité, d'un tout structuré qui est le tout social, défini comme " l'unité complexe de pratiques existant dans une société donnée ". Certes les diverses pratiques, par leur insertion dans la structure de la société globale, en subissent l'influence et sont partiellement déterminées par elle. Elles n'en ont pas moins une structure propre, relativement autonome et même elles réagissent sur le tout. L'histoire scientifique devient désormais l'étude d'une pratique sociale dans son articulation avec toutes les autres. Étudier son degré d'indépendance partielle, son type d'autonomie relative c'est construire son concept. Une pratique est entièrement définie par le rapport spécifique qu'elle entretient avec les autres et avec le tout social. Ce qui existe, c'est la structure articulée des pratiques. Ainsi peuvent exister différentes histoires : histoire de la philosophie, histoire de la science, histoire du droit, histoire du politique, histoire de la religion, etc., avec chacune leur temps spécifique. La structure de la totalité marxiste a ainsi pour conséquence théorique de rejeter la notion hégélienne d'un temps continu et homogène. " Il n'est plus possible de penser dans le même temps historique le processus du développement des différents niveaux du tout. Le type d'existence historique de ces niveaux n'est pas le même. A chaque niveau, nous devons au contraire assigner un temps propre, relativement autonome, donc relativement indépendant, dans sa dépendance même, des temps des autres niveaux."<br /> Ce qui n'empêche pas l'une de ces pratiques, la pratique économique d'être déterminante de la totalité sociale en dernière instance. Conilh a justement insisté sur la difficulté de cette position. D'une part en effet l'économie est une science rigoureuse : elle doit produire son appareil théorique, ses définitions, ses concepts, dont le plus important est celui de mode de production, véritable structure complexe qui englobe tous les rapports de production. La notion d'homme perd tout usage théorique : ce n'est pas un concept scientifiquement élaborable. Mais d'autre part, et toujours en même temps, l'économie est ce qui détermine en dernière instance la totalité. Non suivant une causalité mécanique. Althusser rejette l'économisme qui postule que la pratique économique est dominante et que les autres pratiques n'en seraient que des reflets ou des conséquences. La causalité économique, si l'on conserve ce terme, est d'un tout autre ordre : Althusser la définit comme une " causalité structurale". Mais si l'on voit clairement ce qu'il rejette on comprend plus difficilement ce qu'il entend exactement par là. Cette causalité structurale est" l'efficace d'une cause absente ", ou plus précisément " l'immanence de la cause dans ses effets ". C'est ici sans doute qu'avec Alain Badiou, il faut expliciter le marxisme d'Althusser par son spinozisme. La causalité structurale de l'économie c'est en somme l'existence de la structure dans ses effets. Analogiquement on pourrait dire que l'économie est présente-absente aux autres structures et les détermine un peu à la façon dont la nature naturante de Spinoza détermine les modes de la nature naturée. La causalité inunanente de la substance spinoziste s'identifie à son effet. Mais il s'agirait d'un spinozisme lui-même marxisé, sans amour intellectuel de Dieu et où la substance est réduite à une sorte de structure déterminante. En tout cas cette sorte de causalité ne fait pas problème pour Althusser. Ce n'est pas une thèse relevant de la philosophie, mais une thèse constitutive de la science en question. Elle est du même type encore que chez Freud la détermination en dernière instance des effets d'inconscient par la sexualité. " C'est ainsi. " De l'expression il ne faudrait surtout pas conclure à je ne sais quel " structuralisme " d'Althusser. Étant donné le contenu idéologique de ce que l'on entend par là, il s'y oppose nettement.<br /> Cette lecture de Marx est difficile malgré la clarté du style et de la pensée d'Althusser; elle ouvre plus de problèmes qu'elle n'en résout, mais déjà elle est libératrice. On pourrait même dire qu'elle va au-delà de son objet puisque, sur l'exemple de Marx, elle substitue la lecture au commentaire, elle apprend à lire. Du même coup le marxisme, enseveli sous des commentaires de plus en plus aberrants, pour ne pas dire vulgaires, retrouve sa place de partenaire valable dans le dialogue des hommes. Ce qui, du point de vue qui est le nôtre, continue à faire problème et demeure ambigu, c'est le statut de la philosophie. Pourquoi la science serait-elle le seul projet de connaissance ? pourquoi n'y aurait-il qu'un type de rationalité ? Althusser, Lévi-Strauss, Foucault, malgré leurs différences et oppositions, conservent une sorte d'attitude kantienne; ils posent tous le problème des conditions de possibilité de la science. Mais c'est un bien curieux kantisme que celui qui rejette et la philosophie pratique de Kant et son sujet transcendantal. Il est suggestif de voir que le projet scientifique ne peut se penser sans penser du même coups ses conditions, sa possibilité. Mais cette sorte de philosophie qui se réintroduit ainsi peut-elle elle-même devenir une discipline purement scientifique et continuer de refuser à s'interroger sur le sujet qui la produit ? On comprend que la solution reste équivoque, car il suffirait de réintroduire le sujet épistémologique pour réintroduire du même coup plus que lui. Le savoir certes répond pour lui-même. Mais l'homme n'a-t-il pas à répondre et du savoir et de soi ? En d'autres termes le projet spéculatif (au sens kantien) peut-il être radicalement séparé du projet pratique (toujours au sens kantien) ? Pour Marx il n'y a pas d'essence de l'homme. C'est certain, si du moins l'on entend par là une essence métaphysique. Mais la philosophie marxiste ne verse pas pour cela dans une forme quelconque d'existentialisme. Ne pourrait-on alors forger pour Marx la notion d'essence historique ? Car l'homme marxiste est bien quelqu'un qui se fait lui-même à travers l'histoire, qui réalise son humanité en devenant l'ensemble de ses rapports sociaux grâce à l'élimination de la violence. Que la science selon Marx soit bien ce que dit Althusser, nous en convenons volontiers. Mais peut-on éviter de s'interroger sur sa signification ? et que serait-elle en définitive si elle n'était pensée, pour reprendre une expression kantienne, par rapport à la " destination totale de l'homme " ?
C
D'autant que Marx , n'a pas grand chose à se reprocher !!!!<br /> Il aurait meme assez bien vu , ce que le systéme qui se mettait en place pourrait produire , non , ?[Héééhooo]
L
Tous les bobos incultes portent des tee shirts du Ché alors pourquoi pas réhabiliter Marx !!!! <br /> <br /> [dingding]
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