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LE PIGEON BLEU
26 septembre 2011

FRANCE terre d'acceuil ?????

En raison de plusieurs textes publiés ces dernières semaines, nombre de diplômés, notamment de grandes écoles, ayant déjà une promesse d'embauche, ne peuvent signer leur contrat de travail.

Copyright Reuters
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Le gouvernement avait-il anticipé de telles conséquences ? De jeunes diplômés des écoles les plus prestigieuses telles HEC ou Sciences Po, disposant déjà d’une promesse d’embauche d’un grand cabinet de conseil international, à 40.000 euros de rémunération annuelle, qui se retrouvent dans l’incapacité de signer leur contrat de travail ou de créer leur entreprise...

C’est pourtant ce qui est en train d’arriver à bon nombre d’entre eux. Plus précisément ceux qui sont étrangers non ressortissants de l’Union européenne. Et malgré les conventions bilatérales signées avec de nombreux pays, notamment du Maghreb, les nouvelles dispositions du ministère de l’Intérieur permettent à l’administration de compliquer les démarches de changement de statut des étudiants étrangers.

Pourtant, il y encore quelques mois, l’ancienne ministre de l’enseignement supérieur, Valérie Pécresse, avait déclaré, dans le cadre du G8-G20, vouloir attirer les meilleurs et mieux "sélectionner" les étudiants étrangers (La Tribune du 11 mai 2011).  Et le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, de rappeler que "la mobilité étudiante devient un enjeu majeur dans la compétition économique mondiale et un élément essentiel de l'accès à l'excellence". Le travail interministériel aurait semble-t-il fait défaut sur ce point. Aujourd’hui, la France est la troisième destination derrière les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, avec 278.000 étudiants étrangers (+ 73% entre 1999 et 2009), soit 12% de ses étudiants. Les plus gros contingents venant du Maroc, de Chine et d'Algérie.

Trois obstacles

Ce sont d’ailleurs les étudiants marocains, les plus nombreux, qui sont particulièrement touchés par la politique de restriction de l’immigration professionnelle menée par le ministre de l’Intérieur Claude Guéant. La circulaire émise le 31 mai dernier par les ministres de l’Intérieur et du Travail à destination des préfectures de région et de département durcit les conditions de délivrances des autorisations de travail et alourdit les procédures de changement de statut (le CDS est nécessaire pour passer du statut d’étudiant à celui de salarié) auquel les étudiants étrangers non ressortissants de l’UE doivent se soumettre.

"Ce qui n’était auparavant  qu’une formalité de trois semaines nécessite désormais deux à trois mois d’attente ! Tous les motifs sont bons pour allonger les procédures", témoigne cette jeune diplômée tunisienne de l’Ensae (Ecole nationale de la statistique et de l’administration). L’inadéquation du diplôme avec l’emploi proposé est très souvent avancé. Autre obstacle, l’arrêté restreignant la  fameuse liste des 14 métiers ouverts aux étrangers non européens dont certains intitulés ferme la porte aux jeunes diplômés notamment d’écoles d’ingénieurs. Enfin, un arrêté du 8 septembre "porte les ressources nécessaires à l’obtention d’un titre de séjour étudiant de 460 euros à 620 voire 770 euros par mois", pointe ce jeudi dans un communiqué la Confédération étudiante.

Actions collectives

Cette situation ubuesque, considérée par les écoles, les universités et les entreprises recruteuses comme un non sens au vu des sommes investies par l’Etat par étudiant, du manque à gagner futur en matière de cotisations salariales et de l’aspect contradictoire avec l’esprit de la loi de 2006 relative à l’immigration et à l’intégration. De nombreux étudiants de l’Essec, l’ESCP, HEC, Sciences Po, Centrale Lyon, Paris XI ou encore des Ponts se sont constitués en collectif. Les présidents de la Conférence des grandes écoles (CGE) et celui de l’Association française des entreprises privées (Afep), Pierre Tapie et Maurice Lévy, ont écrit un courrier à Claude Guéant cet été, mais la réponse du ministre rappelant vouloir donner "la priorité des demandeurs d’emploi déjà présents sur le marché du travail français" et viser avant tout la perspective d’un retour des étrangers dans leur pays d’origine n’a pas convaincu.

Mercredi, lors de sa conférence de presse de rentrée, la conférence des présidents d’université (CPU) s’est associée à la démarche de la CGE et de l’Afep et s’est déclarée contre "toute mesure qui aurait pour objet ou effet de restreindre" la possibilité, expressément prévue par la loi, qu’ont les étudiants de rester en France pour démarrer leur vie professionnelle. Le président de la CPU, Louis Vogel a au passage dénoncé le fait que la circulaire Guéant-Bertrand détruisent les conventions passées avec des universités étrangères.

CGE, CPU et collectif étudiant s’attellent actuellement à recenser  les cas. Selon Pierre Tapie, "il y a quelques dizaines de cas avérés connus à ce jour mais sont potentiellement concernés les 8.000 diplômés étrangers non européens qui sortent chaque année des grandes écoles". Une fois les dossiers constitués, la cause des étudiants concernés sera plaidée en  plus haut lieu.

Clarisse Jay - 22/09/2011, La Tribune .
transmis par cloclo
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Commentaires
N
... ce point du débat entre "les 6"...<br /> Merci à Cloclo d'avoir soulevé le lièvre !<br /> Je vous recommande le site de France Terre d'Asile.<br /> <br /> NOSE
C
que feraient les six socialistes pour les sans papiers ?<br /> <br /> L'immigration<br /> <br /> [G]À un moment où les attaques à l'encontre des droits des étrangers sont constantes, où des enfants sont placés en rétention et où des personnes, notamment les Roms, sont stigmatisées en fonction de leurs origines, les candidats aux primaires socialistes ne considèrent pas ce thème comme une priorité.[/G]<br /> Aucun d'entre eux ne l'a jugé suffisamment rentable électoralement pour le porter en début d'émission. Au contraire, comme embarrassés, ils l'ont expédié en quelques minutes à la fin.<br /> <br /> [G]Surtout, sur le fond, ils ont défendu des positions, dans la lignée de ce qu'ils ont fait à propos de la sécurité, proches de celles adoptées par la droite.[/G]<br /> <br /> Interrogés sur la régularisation des sans-papiers, tous ont retenu l'idée [G]d'une politique au cas par cas,[/G] par critères, pas si éloignée de celle que pratique le gouvernement actuel. «Pas de régularisation massive», a martelé François Hollande, donnant le la. «On ne peut pas régulariser tous les sans-papiers, ce serait la porte ouverte à tous les abus», a enchaîné Jean-Michel Baylet, qui s'est dit favorable à la suppression du «délit de solidarité», qui punit les personnes aidant des étrangers en situation irrégulière.<br /> <br /> Le projet du PS était déjà en retrait par rapport à la proposition de «régularisation large» formulée par Martine Aubry en novembre 2009. La première secrétaire a définitivement tourné le dos à cette proposition initiale laissée au Front de gauche de Jean-Luc Mélenchon. Tout juste Martine Aubry a-t-elle estimé qu'il fallait aller «plus vite» pour «ceux qui travaillent» et «ceux dont les enfants sont scolarisés», faisant référence au long mouvement de contestation des sans-papiers ayant un emploi et payant des cotisations sociales, voire des impôts. <br /> <br /> [G]Arnaud Montebourg est allé le plus loin en parlant de critères «généreux». [/G]Ce qui a fait sursauter [G]Ségolène Royal. «Moi, je crois qu'il faut être très prudent sur cette générosité au dépend des autres. Attention à ne pas avoir une vision angéliste», a[/G]-t-elle déclaré, endossant sans complexe la critique traditionnelle de la majorité. «Pas de régularisation massive (...), surtout pas de régularisation massive», a-t-elle insisté, mettant au contraire l'accent sur le «démantèlement des trafiquants de main d'œuvre». [G]Pire, elle n'a pas hésité à jouer des divisions entre les uns et les autres, se rapprochant d'une rhétorique très à droite, déclarant que «les travailleurs sans papiers pèsent sur les autres travailleurs étrangers».[/G]<br /> <br /> [G]Manuel Valls [/G]a creusé le sillon, commençant par des conditionnels et des mises en garde aussitôt détournés. «J'aimerais tellement dire que l'immigration est une chance. Mais il faut reconnaître que notre système d'intégration ne marche plus», a-t-il affirmé, [G]avant d'assumer le«lien» entre immigration et insécurité[/G] au motif que «là où vous entassez des gens qui vivent dans des conditions insupportables, il y a un lien car il y a des filières clandestines qui l'alimentent». Outré par l'exemple de personnes naturalisées qui «pourtant ne parlent pas notre langue», [G]il a estimé que les critères de régularisation devaient être «très clairs, très fermes».[/G] En période de chômage et de tensions, a-t-il conclu, [G]«il doit y avoir des reconduites à la frontières», apportant de fait son soutien à la politique d'expulsion menée par Nicolas Sarkozy.[/G]<br /> <br /> Au final, seul Arnaud Montebourg a osé faire de l'immigration un «atout». Promesse de campagne de François Mitterrand en 1981, le droit de vote des étrangers a à peine été évoqué. Les rares avancées inscrites dans le projet du PS, comme l'instauration d'une progressivité dans la durée des cartes de séjour et la mise en œuvre d'un droit à l'aller-retour pour les étudiants et les saisonniers, sont évincées. [G]Aucun des candidats ne s'est engagé à revenir sur les atteintes multiples au droit des étrangers adoptées depuis 2002.[/G] <br /> <br /> in : Mediapart
C
Allons, allons TZ!<br /> Qu'est-ce qui fait sa dignité selon toi?<br /> Rama, dans la même configuration, le serait tout autant. <br /> Attaque toi plutôt à la chantal et sa défection qui, maligne, nous a fichue le douillet, pas très malin, dans les pattes.
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