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LE PIGEON BLEU
27 octobre 2012

toujours Communiste !!!!!!!!!!!!!!!

La sortie du film « Amour » de Michael Hanneke remet ces jours derniers l’acteur Jean-Louis Trintignant sur le devant de    l’actualité. On le sait très lié au Gard par ses origines familiales et sa présence régulière notamment dans l’Uzège. On se souvient dans le Gard Rhodanien que, victime d’une chute de moto à    Saint Laurent de Carnols en revenant de la Valbonne il avait été hospitalisé quelques jours à Bagnols en 2007.

Notre blog est un espace politique qui fait des incursions dans le monde culturel mais pas pour faire la chronique mondaine    ou jouer les « Voici » et autre « Closer » ; plutôt pour mettre en avant le fond plus que l'écume.

Si nous évoquons Jean-Louis Trintignant ce jour c’est bien sûr que nous avons été heureux de retrouver dans la presse écrite,    à la télévision ou sur les ondes un comédien précieux, pas suffisant comme Alain Delon ou cabotin comme d’autres que nous ne citerons pas. Un acteur avec beaucoup d’humanité et qui tient des    propos profonds.

Dans une série d’émissions qui lui ont été consacrées cette semaine dans «Le grand entretien» de François Busnel sur    France Inter, Jean-Louis Trintignant a fait l’éloge du communisme. (lien pour écouter l’enregistrement).

On fera ici la remarque que ces propos sont passés inaperçus. On n’ose imaginer le nombre de "papiers" que nous aurions lus    dans les gazettes si un acteur de ce niveau là avait dit ses amitiés pour les idées de Madame Le Pen ! Mais revenons à Jean-Louis Trintignant : ces paroles sont-elles isolées ?    Non ! Dans un livre paru récemment « Jean-Louis Trintignant du côté d’Uzès entretiens avec André Asséo » Le Cherche Midi Editeur 2012. Aux pages 146-147, André Asséo    l’interroge sur Louis Aragon. Voici le dialogue :

      

André Asséo - Si tout le monde admet qu'Aragon fut un grand    poète, on peut cependant être gêné - même dans La Valse des Adieux  - par tous ses mensonges, en particulier sur le plan politique.

Jean-Louis Trintignant - Ce qui est bouleversant dans ce texte,    c'est qu'il en parle. Il reconnaît certaines de ses erreurs. Il était stalinien, et même s'il savait une quantité de choses que nous ignorions, il restait avant tout communiste. "La fin justifie    les moyens." Ce dogme justifie l'attitude d'Aragon.

A. A. - Tu ne penses pas que la responsabilité de l'intellectuel    est plus grande que celle exprimée par qui que ce soit d'autre ?

J-L. T. - Je trouve intéressant que ses idées politiques aient    guidé Aragon vers une poésie d'autant plus belle qu'elle était nourrie d'opinions profondes, même si elles sont contradictoires. Je trouve l'écriture de Proust magnifique, mais il nous raconte    l'histoire d'une bourgeoisie décadente. Personnellement, je préfère Céline, même si ses idées politiques me choquent. Voyage au bout de la nuit remue des sentiments et des idées qui me    bouleversent. Et pourtant Céline était sûrement un type détestable, humainement. Si nous avions connu Rimbaud, nous l'aurions certainement trouvé insupportable, sa poésie n'en demeure pas moins    magnifique. Il faut différencier l'oeuvre du créateur. Comment se comportaient dans la vie Picasso, Bach, Molière, Van Gogh ? Est-ce vraiment important de le savoir ? André Gide aussi fut    communiste.

A. A. - Il n'a pas défendu le goulag, ce qu'Aragon a fait    !

J-L. T. - C'est un peu comme le "Pari" de Pascal. Il y a une    chance sur mille que Dieu existe. Ce serait la plus belle chose qui puisse arriver. Il vaut donc mieux jouer cette seule chance sur mille et laisser les neuf cent quatre vingt dix neuf autres qui    n'ont pas d'intérêt. Je pense que le communisme, c'est ça ! Il était impensable que cette doctrine puisse triompher, mais s'il avait existé la moindre chance de réussite, ça aurait été tellement    plus beau que toutes les autres idées politiques et économiques. C'est pour cela que j'ai pensé communiste. Cette idée me plaisait parce qu'elle représentait la solution, et même si je doutais    qu'elle fût réalisable maintenant, elle valait la peine d'être défendue.

A. A. - Ne trouves-tu pas que vingt millions de morts pour    parvenir à cette solution est un prix un peu lourd à payer ?

Jean-Louis Trintignant - Tu as raison, nous ne sommes pas prêts    à être communistes. Pas encore, c'est trop tôt ! ...

 

Dans ce livre comme dans l’entretien sur France Inter, Jean-Louis Trintignant s’il    déplore l’insuccès de l’expérience soviétique continue de penser que l’hypothèse communiste garde toute sa validité. S’il diffère un peu avec nous c’est qu’il la renvoie à un futur lointain. Pour    nous il convient qu’elle conserve toute sa pertinence d’autant plus aujourd’hui avec la crise économique et financière et qu'elle arrive à un horizon proche.

Nous aurions aimé que les phrases prononcées par Jean-Louis Trintignant fassent un peu    le « buzz » comme on dit aujourd’hui à savoir qu’elles soient reprises, commentées, discutées, analysées. Nous rattrapons à notre modeste niveau cette erreur.

Jean-Louis Trintignant est un artiste rare qui s’exprime peu mais l’on voit que quand    il le fait il dit des choses très intéressantes !

Pour terminer une petite proposition faite aux élus de Bagnols sur Cèze ou de    Pont-Saint-Esprit. On se souvient qu’en 1972 Jean-Louis Trintignant réalisa « Une journée bien remplie » un film qui sortit en mars 1973. Ce long métrage réalisé dans le Gard (Uzès, Pont    Saint Esprit, Bagnols sur Cèze) a eu notamment comme cadre le garage de son oncle « route de Nîmes » à Bagnols. Ne serait-il pas judicieux de s’en souvenir, même si Jean-Louis    Trintignant est modeste et a horreur des honneurs, en faisant une projection de ce film en présence du réalisateur ? N’attendons pas que Jean-Louis Trintignant soit mort pour lui dire    que nous l’aimons, en tout cas ce modeste papier ce jour est l’occasion de dire un grand merci à cet immense acteur pour l’ensemble de son œuvre ! trintignant-une-journee-bien-remplie.jpg

Une image du film "Une journée bien remplie", on    reconnaîtra Jacques Dufilho et Jean-Louis Trintignant qui braquent une 403 Peugeot immatriculée "30".  Un film tournée dans le Gard Rhodanien.

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Commentaires
C
avec des guerrilleras comme Tanja , t'es sur de gagner !!![Héééhooo][Héééhooo]
A
cloclo a mis sur FB et moi j'ai partagé !!!!!!!!!!!! lol <br /> <br /> ises
C
bonsoir Frerot , <br /> <br /> je suis heureux de cette info , le jour anniversaire du deces de G. Marchais , au moins sur ce plan là , nous maintenons le cap ![Héééhooo][Héééhooo]
E
http://www.humanite.fr/fil-rouge/cuba--lever-un-blocus-illegal-et-illegitime-pcf<br /> <br /> [Bravo]
C
IL est 21 h 40, lundi à Champigny, dans une petite rue ordinairement tranquille de la banlieue sud de Paris. Fidel Castro quitte le perron du petit pavillon de Georges Marchais, en disant quelques mots à «l'Humanité». «Je viens de passer une soirée très, très agréable, en famille, avec mon ami Georges Marchais, et je me suis senti très heureux.» Les mots suivants se perdent dans le brouhaha et le crépitement des flashes: la porte du jardinet vient de s'ouvrir sur la rue où l'attend une foule de journalistes en quête de déclarations. «Commandante!», l'interpelle un reporter. «Non, pas commandant. Aujourd'hui, je ne suis pas militaire, je porte un costume civil. Je me sens comme un citoyen français qui vient de rendre visite à un ami», répond-il en s'engouffrant dans sa voiture. Sous les applaudissements et les encouragements de quelques dizaines de personnes, des jeunes pour l'essentiel, venues spontanément des cités voisines en entendant la nouvelle à la radio ou à la TV.<br /> <br /> <br /> <br /> Fidel Castro vient de passer plus de deux heures chez son «ami Georges». Une rencontre qu'il a personnellement souhaitée dans l'intimité familiale du domicile des Marchais, loin des mondanités. Une rencontre chaleureuse, le temps d'un repas - on allait dire à «la bonne franquette» - entre deux frères de combat pour la libération humaine, liés par une solide amitié depuis près de trois décennies. «Une soirée toute simple, dont je suis très content, raconte Georges Marchais aux journalistes. Nous nous connaissons depuis 1966. Je n'ai jamais cessé de lui dire mon souhait qu'un jour il vienne en France et lui même avait aussi cette idée, parce qu'il aime beaucoup la France, il est très attaché à notre peuple. Je suis sûr qu'avec ce voyage il réalise une aspiration profonde.»<br /> <br /> <br /> <br /> De quoi ont-ils parlé? Du blocus américain, naturellement. Georges Marchais: «L'opinion qui se dégage de notre discussion, c'est que le problème de l'embargo est maintenant très fortement posé au plan mondial. Depuis la rencontre internationale sur ce thème, à laquelle j'ai participé à La Havane en novembre dernier, en compagnie de représentants de cent dix-huit pays de toutes opinions politiques, philosophiques et religieuses, la cause de la levée de l'embargo a progressé. J'ai la conviction que les voyages de Fidel à Copenhague, puis en France vont contribuer à ce que le président Clinton et les Américains prennent en compte le fait qu'on ne peut pas essayer d'affamer un peuple comme ils le font actuellement. C'est un voyage qui est une très bonne chose pour la levée de cet embargo.» Georges Marchais conclut en évoquant l'avenir:[G] «La position du PCF est claire, nous pensons que la France, qui joue déjà un certain rôle, doit faire plus pour la levée de cet embargo et pour l'aide à Cuba. Voilà ce que j'ai réaffirmé à Fidel Castro.»[/G] <br /> <br /> <br /> <br /> j'espere que c'est toujours la position du PCF .<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> CLAUDE MARCHAND.
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